Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-04-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 avril 1899 05 avril 1899
Description : 1899/04/05 (A3,N26,T4). 1899/04/05 (A3,N26,T4).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64182938
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 209
L'industrie privée, encore ici, a dû créer avec ses propres ressources les che-
mins et les voies ferrées qui desservent la plupart des usines.
Sur le second point indiqué dans sa circulaire, M. le Ministre demande quels
pourraient être les moyens propres à diriger lescapitaux français vers les entre-
prises coloniales agricoles par la diffusion dans la métropole « des expériences
faites, des résultats acquis, des avantages offerts ».
Ces réclames, vous le savez, Messieurs, sont difficiles et restreintes. La
réclame par la voie de la presse ne peut avoir quelque succès qu'à la condition
de faire des dépenses, hors de proportion avec nos ressources; sans cela elle
offre peu de chance de réussite.
Le meilleur moyen était, peut-être, celui des expositions. En dehors des
grandes expositions universelles où notre colonie a toujours fait très bonne
figure, où nos exposants ont obtenu un nombre considérable de récompenses,
nous avions à Paris une exposition permanente des colonies, créée depuis 185o,
où les capitalistes, désireux de tenter de; entreprises aux colonies, pouvaient
voir, examiner, étudier nos divers produits, leurs qualités, leur valeur commer-
ciale, et suivant leurs aptitudes, leur goût, choisir la branche agricole ou indus-
trielle dans laquelle ils pouvaient risquer leurs capitaux avec la chance d'en
retirer un bon intérêt.
C'était là évidemment un bon moyen de réclame, qui ne coûtait pas cher, et
pouvait nous être éminemment utile. Mais le Palais de 1 Industrie, où étaient
placés les produits coloniaux, devant disparaître dans le plan de l'Exposition
universelle de 1900, M. Lebon, alors Ministre, ne songea pas à l'utilité que pou-
vait avoir pour nos colonies cette exposition permanente de leurs produits ; elle
fut supprimée, le personnel licencié et les collections, amassées depuis de lon-
gues années, distribués à divers établissements à Paris.
Vous pensez, Messieurs, qu'il est utile et nécessaire de conserver ce moyen de
réclame et votre commission vous propose d'émettre le vœu du rétablissement et
du maintien de l'exposition permanente des colonies à Paris.
Quant aux Banques coloniales et autres établissements de crédit agricole dont
nous avons tant besoin, nous n'avons que la Banque de la Guadeloupe. Cet éta-
blissement de premier ordre, que la métropole nous envie, prête sur les récoltes.
Les prêts qui rendent assurément de grands services aux propriétaires, dont les
terres sont déjà en exploitation, sont cependant insuffisants, en ce sens qu'ils ne
permettent pas de créer, mais seulement d'entretenir des cultures.
Il y a bien le Crédit foncier colonial qui prête sur le fonds, mais ses prêts sont
tellement onéreux qu'il est presque impossible, à moins d'une longue série
d heureuses récoltes et de prix rémunérateurs, que l'emprunteur puisse faire
face à ces engagements; l'expérience a déjà surabondamment prouvé la vérité dé
cette affirmation.
Vous connaissez, d'autre part, l'inutilité des efforts tentés jusqu'à ce jour par
l'initiative privée, et, naguère encore, par notre honorable collègue, M. Souques,
pour obtenir dans la colonie de l'argent à bon marché.
Si les pouvoirs publics métropolitains pouvaient nous tirer de cette impasse,
ils rendraient certainement à notre colonie les éléments d'une nouvelle prospé-
rité.
Toutes les fois que nous nous sommes adressés à des sociétés financières, à
des établissements de crédit, pour obtenir des capitaux qui permettraient de
créer des exploitations agricoles, industrielles, ou d'augmenter celles qui exis-
L'industrie privée, encore ici, a dû créer avec ses propres ressources les che-
mins et les voies ferrées qui desservent la plupart des usines.
Sur le second point indiqué dans sa circulaire, M. le Ministre demande quels
pourraient être les moyens propres à diriger lescapitaux français vers les entre-
prises coloniales agricoles par la diffusion dans la métropole « des expériences
faites, des résultats acquis, des avantages offerts ».
Ces réclames, vous le savez, Messieurs, sont difficiles et restreintes. La
réclame par la voie de la presse ne peut avoir quelque succès qu'à la condition
de faire des dépenses, hors de proportion avec nos ressources; sans cela elle
offre peu de chance de réussite.
Le meilleur moyen était, peut-être, celui des expositions. En dehors des
grandes expositions universelles où notre colonie a toujours fait très bonne
figure, où nos exposants ont obtenu un nombre considérable de récompenses,
nous avions à Paris une exposition permanente des colonies, créée depuis 185o,
où les capitalistes, désireux de tenter de; entreprises aux colonies, pouvaient
voir, examiner, étudier nos divers produits, leurs qualités, leur valeur commer-
ciale, et suivant leurs aptitudes, leur goût, choisir la branche agricole ou indus-
trielle dans laquelle ils pouvaient risquer leurs capitaux avec la chance d'en
retirer un bon intérêt.
C'était là évidemment un bon moyen de réclame, qui ne coûtait pas cher, et
pouvait nous être éminemment utile. Mais le Palais de 1 Industrie, où étaient
placés les produits coloniaux, devant disparaître dans le plan de l'Exposition
universelle de 1900, M. Lebon, alors Ministre, ne songea pas à l'utilité que pou-
vait avoir pour nos colonies cette exposition permanente de leurs produits ; elle
fut supprimée, le personnel licencié et les collections, amassées depuis de lon-
gues années, distribués à divers établissements à Paris.
Vous pensez, Messieurs, qu'il est utile et nécessaire de conserver ce moyen de
réclame et votre commission vous propose d'émettre le vœu du rétablissement et
du maintien de l'exposition permanente des colonies à Paris.
Quant aux Banques coloniales et autres établissements de crédit agricole dont
nous avons tant besoin, nous n'avons que la Banque de la Guadeloupe. Cet éta-
blissement de premier ordre, que la métropole nous envie, prête sur les récoltes.
Les prêts qui rendent assurément de grands services aux propriétaires, dont les
terres sont déjà en exploitation, sont cependant insuffisants, en ce sens qu'ils ne
permettent pas de créer, mais seulement d'entretenir des cultures.
Il y a bien le Crédit foncier colonial qui prête sur le fonds, mais ses prêts sont
tellement onéreux qu'il est presque impossible, à moins d'une longue série
d heureuses récoltes et de prix rémunérateurs, que l'emprunteur puisse faire
face à ces engagements; l'expérience a déjà surabondamment prouvé la vérité dé
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l'initiative privée, et, naguère encore, par notre honorable collègue, M. Souques,
pour obtenir dans la colonie de l'argent à bon marché.
Si les pouvoirs publics métropolitains pouvaient nous tirer de cette impasse,
ils rendraient certainement à notre colonie les éléments d'une nouvelle prospé-
rité.
Toutes les fois que nous nous sommes adressés à des sociétés financières, à
des établissements de crédit, pour obtenir des capitaux qui permettraient de
créer des exploitations agricoles, industrielles, ou d'augmenter celles qui exis-
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