Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 juillet 1904 31 juillet 1904
Description : 1904/07/31 (A4,N37). 1904/07/31 (A4,N37).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
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Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418275b
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
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- Sommaire
- Pages
- .......... Page(s) .......... 195
- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- Livres nouveaux, §§ 573=586 : Japon. Inde. Ceylan Malaisie. Sumatra. Java. Haïti. Paraguay. Egypte. Soudan français. - Coton. Maïs. Riz. Coca. Ramie. Sticklack. Manioc. Quinquinas. Suif végétal. Cacao. Caoutchouc. Cocotier. Canne à sucre. Elevage. Cardama. Thé. Sagou. Tabac. - Buffle. - L'Annuaire colonial.
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 199
210 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 37 — jurL. 1904
Etant donné la pauvreté des terrains du
littoral, on ne doit pas y compter sur une
production annuelle de plus de 8 tonnes de
tubercules à l'hectare. Cette production
serr.it beaucoup plus élevée dans certaines
régions de l'intérieur, mais là, exception
faite pour les rives du Zambèze, l'installa-
tion de l'usine, ainsi que l'évacuation des
produits jusqu'à la côte seraient difficiles et
onéreux.
Vient ensuite la difficulté de l'eau, que
l'on ne saurait avoir assez claire sans l'ins-
tallation de réservoirs et de filtres perfec-
tionnés.
La poussière doit être soigneusement
écartée d'une telle usine, or. elle est abon-
dante dans la région, ainsi que le sable et
toutes sortes de détritus charriés par le vent
qui règne toute l'année, souvent violent. Il
faudrait que l'usine, du moins certaine par-
tie, fût hermétiquement close; donc, frais de
construction considérables. , 1.
Le fret maritime pour porter le produit
jusqu'aux grands marchés internationaux,
atteint jusqu'à 50 fr. par tonne (1).
Les salaires du personnel technique et de
direction sont très élevés comme on le verra
par la:suite.
Une usine pouvant travailler 12.000 kg.
de tubercules par jour, avec toutes ses
machines et appareils, moteurs, réservoirs,
filtres, maisons d'habitations, et 3 ou 4 ki-
lomètres de voie ferrée, vagonnets, etc., re-
viendrait au bas mot à 250 000 fr., soit
100.000 fr. pour les machines et 150.000 fr.
pour le reste.
Elle produirait 2.400 kg. de fécule par jour
(soit, 20 %) et demanderait, pour une marche
de 300 jours, la récolte annuelle de 450 hec-
tares de manioc.
Le devis de production s'établit comme
suit :
Amortissement des machines en
io ans. fr. i o. ooo
Amortissement des constructions,
(l) En vérité le fret pourrait être abaissé à 25 ou même
20 fr., mais, pour des raisons qu'il n'est pas nécessaire de
produire ici. il serait téméraire d'escompter cette éventua-
lik -- A. C.
etc.,en20ans. » 7.500
Culture de 450 hect , à 100 fr. » 4^.000
Transport de 3 600 tonnes de
tubercules à l'usine, à 1 fr. 50. » S .400
Directeur général. ., » 12.000
1 Comptable - » 3.600
1 Mécanicien chef. » 9.000
1 Aide mécanicien » 3.600
3 Contremaîtres (plantation et
usine) » 10.800
Usine : 30 ouvriers, à un franc
par jour » 10. 500
Firêt maritime : 720 tonnes à 45 fr. » 32.400
Embarquement : 720 tonnes à
5 fr. » 3. 600
Emballage : 720 tonnes à 10 fr » 7.200
Combustible pour 25 H. P. = 375
tonnes de charbon à 50 fr » 18.750
Graissage et entretien des machi-
nes, réparations, frais divers. » 12.000
Total fr. 191.350
La tonne de fécule reviendrait donc à
2G5 fr., et en la vendant 275 fr. (voir plus
haut) il ne resterait qu'un bénéfice de 10 fr.
par tonne, qui serait facilement absorbé par
les frais de douane et de courtage, les acci-
dents et dépenses imprévues.
Je n'ai pas tenu compte de la valeur four-
ragère des déchets de fabrication, car
l'adjonction d'une porcherie à l'usine comme
il a été conseillé, ne serait pas profitable, la
viande de porc étant, au Mozambique, peu
recherchée des Européens et dédaignée par
les indigènes. D'une manière générale,
l'écoulement de grandes quantités de porcs
paraît malaisé dans l'Afrique tropicale. Les
déchets ne pourraient donc être utilisés que
comme combustible ou engrais ; mais dans
les deux cas, l'économie réalisée ne serait pas
bien appréciable.
Il ne faut pourtant pas conclure à l'impos-
sibilité totale d'une exploitation de manioc
au Mozambique, car l'étude qui précède
s'applique exactement aux seuls terrains du
littoral.
Il est en effet probable que cette industrie
donnerait des bénéfices appréciables dans
l'intérieur où l'on trouve des sols beaucoup
plus riches, et étant établie dans des propor-
tions plus vastes, ou accompagnée d'une ou
de plusieurs industries annexes, agricoles ou
Etant donné la pauvreté des terrains du
littoral, on ne doit pas y compter sur une
production annuelle de plus de 8 tonnes de
tubercules à l'hectare. Cette production
serr.it beaucoup plus élevée dans certaines
régions de l'intérieur, mais là, exception
faite pour les rives du Zambèze, l'installa-
tion de l'usine, ainsi que l'évacuation des
produits jusqu'à la côte seraient difficiles et
onéreux.
Vient ensuite la difficulté de l'eau, que
l'on ne saurait avoir assez claire sans l'ins-
tallation de réservoirs et de filtres perfec-
tionnés.
La poussière doit être soigneusement
écartée d'une telle usine, or. elle est abon-
dante dans la région, ainsi que le sable et
toutes sortes de détritus charriés par le vent
qui règne toute l'année, souvent violent. Il
faudrait que l'usine, du moins certaine par-
tie, fût hermétiquement close; donc, frais de
construction considérables. , 1.
Le fret maritime pour porter le produit
jusqu'aux grands marchés internationaux,
atteint jusqu'à 50 fr. par tonne (1).
Les salaires du personnel technique et de
direction sont très élevés comme on le verra
par la:suite.
Une usine pouvant travailler 12.000 kg.
de tubercules par jour, avec toutes ses
machines et appareils, moteurs, réservoirs,
filtres, maisons d'habitations, et 3 ou 4 ki-
lomètres de voie ferrée, vagonnets, etc., re-
viendrait au bas mot à 250 000 fr., soit
100.000 fr. pour les machines et 150.000 fr.
pour le reste.
Elle produirait 2.400 kg. de fécule par jour
(soit, 20 %) et demanderait, pour une marche
de 300 jours, la récolte annuelle de 450 hec-
tares de manioc.
Le devis de production s'établit comme
suit :
Amortissement des machines en
io ans. fr. i o. ooo
Amortissement des constructions,
(l) En vérité le fret pourrait être abaissé à 25 ou même
20 fr., mais, pour des raisons qu'il n'est pas nécessaire de
produire ici. il serait téméraire d'escompter cette éventua-
lik -- A. C.
etc.,en20ans. » 7.500
Culture de 450 hect , à 100 fr. » 4^.000
Transport de 3 600 tonnes de
tubercules à l'usine, à 1 fr. 50. » S .400
Directeur général. ., » 12.000
1 Comptable - » 3.600
1 Mécanicien chef. » 9.000
1 Aide mécanicien » 3.600
3 Contremaîtres (plantation et
usine) » 10.800
Usine : 30 ouvriers, à un franc
par jour » 10. 500
Firêt maritime : 720 tonnes à 45 fr. » 32.400
Embarquement : 720 tonnes à
5 fr. » 3. 600
Emballage : 720 tonnes à 10 fr » 7.200
Combustible pour 25 H. P. = 375
tonnes de charbon à 50 fr » 18.750
Graissage et entretien des machi-
nes, réparations, frais divers. » 12.000
Total fr. 191.350
La tonne de fécule reviendrait donc à
2G5 fr., et en la vendant 275 fr. (voir plus
haut) il ne resterait qu'un bénéfice de 10 fr.
par tonne, qui serait facilement absorbé par
les frais de douane et de courtage, les acci-
dents et dépenses imprévues.
Je n'ai pas tenu compte de la valeur four-
ragère des déchets de fabrication, car
l'adjonction d'une porcherie à l'usine comme
il a été conseillé, ne serait pas profitable, la
viande de porc étant, au Mozambique, peu
recherchée des Européens et dédaignée par
les indigènes. D'une manière générale,
l'écoulement de grandes quantités de porcs
paraît malaisé dans l'Afrique tropicale. Les
déchets ne pourraient donc être utilisés que
comme combustible ou engrais ; mais dans
les deux cas, l'économie réalisée ne serait pas
bien appréciable.
Il ne faut pourtant pas conclure à l'impos-
sibilité totale d'une exploitation de manioc
au Mozambique, car l'étude qui précède
s'applique exactement aux seuls terrains du
littoral.
Il est en effet probable que cette industrie
donnerait des bénéfices appréciables dans
l'intérieur où l'on trouve des sols beaucoup
plus riches, et étant établie dans des propor-
tions plus vastes, ou accompagnée d'une ou
de plusieurs industries annexes, agricoles ou
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