Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1937-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 avril 1937 01 avril 1937
Description : 1937/04/01 (A12,N136)-1937/04/30. 1937/04/01 (A12,N136)-1937/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6413831p
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 125
La Culture de la Banane
en Guyane Française ("
Résumé historique. — Tout autre que pour la canne, se présentait le lance-
cement de la culture de la banane en Guyane Française.
Alors que pour la première de ces cultures, il ne s'agissait que d' augmenter
les surfaces plantées et d'améliorer les rendements à l'hectare, il fallait tout
créer pour la banane. ,.
En effet, avec le rhum on n'avait qu'à se servir des lignes de navigation
existantes et expédier la production au fur et à mesure de la fabrication, sans
se préoccuper de l'importance du tonnage à charger à chaque expédition, tandis
qu'avec Ii banane, il fallait arriver à créer un mouvement d'ensemble suffisam-
ment important pour justifier le déroutement des bateaux fruitiers spécialement
aménagés pour le transport de ces fruits.
Pour la canne on s'adressait à une population déjà au courant des pratiques
culturales spéciales à cette plante, de plus, les plantations existantes pouvaient
fournir de nombreuses boutures.
Pour la banane il fallait étudier l'adaptation des méthodes culturales aux
conditions climatériques de la Guyane. On ne pouvait parler de culture pour
les quelques pieds de bananiers, plantés çà et là derrière chaque habitation,
abondamment fumés par les détritus ménagers, de par leur situation.
L'approvisionnement des rejets nécessaires pour créer de vastes plantations
fut de beaucoup la plus grosse difficulté à surmonter.
La Guyane, il y a encore quelques années, importait des bananes pour la
propre consommation de ses habitants. Depuis, un effort avait été fait et aujour-
d'hui, cette colonie se suffit à elle-même, mais les bananes sont encore vendues
relativement cher sur le marché de Cayenne, où elles valent de 0 fr. 15 à 0 fr. 30
pièce.
La progression rapide, que fit ces temps derniers la culture du bananier aux
Antilles françaises, avait attiré l'attention de la population guyanaise qui se
demandait, avec juste raison, si elle ne pourrait y trouver suffisamment de profits
pour redresser son agriculture et l'économie défaillante du pays.
En 1932, le député actuel de la Guyane, quand il fit sa campagne électorale,
avait longuement mis en garde les agriculteurs contre les dangers de la mono-
culture de la canne et les avait encouragés à s'adonner à celle du bananier.
En 1927, un essai fut tenté par un planteur de l'Approuague, M. Chan-
(i) Extrait de « El Dorado», de M. D. Adam - Larose, Editeurs Paris 1936.
La Culture de la Banane
en Guyane Française ("
Résumé historique. — Tout autre que pour la canne, se présentait le lance-
cement de la culture de la banane en Guyane Française.
Alors que pour la première de ces cultures, il ne s'agissait que d' augmenter
les surfaces plantées et d'améliorer les rendements à l'hectare, il fallait tout
créer pour la banane. ,.
En effet, avec le rhum on n'avait qu'à se servir des lignes de navigation
existantes et expédier la production au fur et à mesure de la fabrication, sans
se préoccuper de l'importance du tonnage à charger à chaque expédition, tandis
qu'avec Ii banane, il fallait arriver à créer un mouvement d'ensemble suffisam-
ment important pour justifier le déroutement des bateaux fruitiers spécialement
aménagés pour le transport de ces fruits.
Pour la canne on s'adressait à une population déjà au courant des pratiques
culturales spéciales à cette plante, de plus, les plantations existantes pouvaient
fournir de nombreuses boutures.
Pour la banane il fallait étudier l'adaptation des méthodes culturales aux
conditions climatériques de la Guyane. On ne pouvait parler de culture pour
les quelques pieds de bananiers, plantés çà et là derrière chaque habitation,
abondamment fumés par les détritus ménagers, de par leur situation.
L'approvisionnement des rejets nécessaires pour créer de vastes plantations
fut de beaucoup la plus grosse difficulté à surmonter.
La Guyane, il y a encore quelques années, importait des bananes pour la
propre consommation de ses habitants. Depuis, un effort avait été fait et aujour-
d'hui, cette colonie se suffit à elle-même, mais les bananes sont encore vendues
relativement cher sur le marché de Cayenne, où elles valent de 0 fr. 15 à 0 fr. 30
pièce.
La progression rapide, que fit ces temps derniers la culture du bananier aux
Antilles françaises, avait attiré l'attention de la population guyanaise qui se
demandait, avec juste raison, si elle ne pourrait y trouver suffisamment de profits
pour redresser son agriculture et l'économie défaillante du pays.
En 1932, le député actuel de la Guyane, quand il fit sa campagne électorale,
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culture de la canne et les avait encouragés à s'adonner à celle du bananier.
En 1927, un essai fut tenté par un planteur de l'Approuague, M. Chan-
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