Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1932-05-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 mai 1932 01 mai 1932
Description : 1932/05/01 (A3,N23)-1932/05/31. 1932/05/01 (A3,N23)-1932/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64106349
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
NOS COLONIES DANS LA CRISE MONDIALE 383
Mais, ce qui leur manque, c'est le capital d'exploitation. Celui-ci
est très réduit, ou même inexistant. Nous devons chercher à le
créer. Sans lui, le cultivateur indigène restera toujours dans la
situation précaire où il se trouve et qui ne permet que difficilement
les progrès économiques et sociaux.
Sans machines, sans animaux de trait, sans bonnes semences, il
ne parviendra pas à produire à assez bas prix des denrées pour son
alimentation et celles qui seront exportées. Avec ses seuls bras et
ses outils à mains, ses prix de revient seront trop élevés, et il sera
évincé par ses concurrents mieux outillés.
Pour mettre à sa disposition ce capital d'exploitation indispen-
sable, nous devrons éviter ce qui s'est produit dans les pays de
l'Europe orientale où les paysans émancipés se sont vu attribuer
en toute propriété des portions des grands domaines qu'ils culti-
vaient. Sans outils, sans bétail, sans moyens financiers, ils se sont
installés sur des lots qu'ils n'ont pu cultiver qu'en s'adressant à
des organismes financiers qui n'ont pas tardé à jouer à leur égard
le rôle d'usuriers. Ils travaillent maintenant pour des banques au
lieu de travailler pour leurs anciens seigneurs et maîtres, sans avoir
l'espoir d'une amélioration sensible de leur situation matérielle.
L'aide financière dont nos cultivateurs indigènes ont besoin peut
leur être apportée directement par l'administration, en leur accor-
dant des crédits à un taux d'intérêt très faible, par l'intermédiaire
des sociétés indigènes de prévoyance ou par tout autre organisme
spécialement créé dans ce but. Mais, une grande surveillance sera
à exercer pour éviter le gaspillage de l'argent avancé. Il sera même
préférable dans bien des cas de mettre à la disposition des indigènes
les outils et les semences nécessaires et peut-être même les animaux
de trait.
Elle pourrait l'être encore par des entreprises européennes, soit
par leur initiative propre, soit en collaboration avec l'administra-
tion. Ne pourrait-on pas envisager la constitution de petites fermes
indigènes sur des bases se rapprochant de ce qui a été fait en France
pour la construction de maisons à bon marché par les petits épar-
gnants avec le concours de l'Etat ?
Les paysans de nos colonies devraient progressivement voir les
Mais, ce qui leur manque, c'est le capital d'exploitation. Celui-ci
est très réduit, ou même inexistant. Nous devons chercher à le
créer. Sans lui, le cultivateur indigène restera toujours dans la
situation précaire où il se trouve et qui ne permet que difficilement
les progrès économiques et sociaux.
Sans machines, sans animaux de trait, sans bonnes semences, il
ne parviendra pas à produire à assez bas prix des denrées pour son
alimentation et celles qui seront exportées. Avec ses seuls bras et
ses outils à mains, ses prix de revient seront trop élevés, et il sera
évincé par ses concurrents mieux outillés.
Pour mettre à sa disposition ce capital d'exploitation indispen-
sable, nous devrons éviter ce qui s'est produit dans les pays de
l'Europe orientale où les paysans émancipés se sont vu attribuer
en toute propriété des portions des grands domaines qu'ils culti-
vaient. Sans outils, sans bétail, sans moyens financiers, ils se sont
installés sur des lots qu'ils n'ont pu cultiver qu'en s'adressant à
des organismes financiers qui n'ont pas tardé à jouer à leur égard
le rôle d'usuriers. Ils travaillent maintenant pour des banques au
lieu de travailler pour leurs anciens seigneurs et maîtres, sans avoir
l'espoir d'une amélioration sensible de leur situation matérielle.
L'aide financière dont nos cultivateurs indigènes ont besoin peut
leur être apportée directement par l'administration, en leur accor-
dant des crédits à un taux d'intérêt très faible, par l'intermédiaire
des sociétés indigènes de prévoyance ou par tout autre organisme
spécialement créé dans ce but. Mais, une grande surveillance sera
à exercer pour éviter le gaspillage de l'argent avancé. Il sera même
préférable dans bien des cas de mettre à la disposition des indigènes
les outils et les semences nécessaires et peut-être même les animaux
de trait.
Elle pourrait l'être encore par des entreprises européennes, soit
par leur initiative propre, soit en collaboration avec l'administra-
tion. Ne pourrait-on pas envisager la constitution de petites fermes
indigènes sur des bases se rapprochant de ce qui a été fait en France
pour la construction de maisons à bon marché par les petits épar-
gnants avec le concours de l'Etat ?
Les paysans de nos colonies devraient progressivement voir les
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