Presse et revues
80 pages
Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1932-04-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 avril 1932 01 avril 1932
Description : 1932/04/01 (A3,N22)-1932/04/30. 1932/04/01 (A3,N22)-1932/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6410633w
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
TECHNIQUE DE LA LUTTE CONTRE LES MALADIES 243
Hollande et de l'Europe entière affluèrent à Java, attirés par le
génie rayonnant de l'illustre Treub, directeur du Jardin botanique
de Buitenzorg, en vue de rechercher la cause de cette mystérieuse
maladie, qui menaçait de ruine tous les riches planteurs de l'île ; elle
gagna, en effet, progressivement, toutes les cultures et on pouvait
craindre l'écroulement de la fortune coloniale de la Hollande.
Toutes les investigations aboutirent à un complet échec : aucun
champignon ne put être incriminé, pas plus qu'aucune bactérie,
comme cause de ce mal qui faisait le désespoir des cultivateurs. C'est
ce que constatait M. Clautriau en 1899. En 1903, M. Kamerling
disait : « La pourriture des racines (séreh) est l'ennemi le plus redou-
table avec lequel l'industrie de la Canne ait à lutter, et je ne crois
pas être pessimiste si j'admets que le sort de l'industrie du sucre à
Java d'ici vingt ans dépendra principalement de la question de
l'arrêt ou non de cette maladie.» A la même date, Kobus, qui
devint directeur de l'Institut du sucre de Pasoerœan, reconnaissait
que Wakker « fit d'intéressantes et efficaces recherches sur d'autres
maladies de la Canne, mais pas plus que M. Went il ne réussit à
découvrir le secret du séreh ».
En 1923, lors de la Conférence internationale de Phytopathologie
tenue à Wageningen, en Hollande, M. Quanjer avoue encore que
« la cause du séreh est aussi obscure qu'lly a vingt-cinq ans (p. 21) », mais
il ajoutait que l'on connaît aujourd'hui beaucoup de maladies dont
on n'a pas découvert la cause, notamment l'enroulement et la mo-
saïque de la Pomme de terre. On est donc moins surpris maintenant
qu'on a la notion des maladies à virus.
Quand une position fortifiée ne peut être attaquée de front, il est
quelquefois possible de la tourner ; c'est ce qui est arrivé pour la
question qui nous occupe. Voici comment on est parvenu à entrer
dans la place.
La mosaïque de la Canne à sucre.
En 1928, M. Jeswiet, chef de service (1) de l'Institut du sucre de
Pasoerœan, a annoncé que le traitement d'altitude, efficace contre le
(1) Hybridations.
Hollande et de l'Europe entière affluèrent à Java, attirés par le
génie rayonnant de l'illustre Treub, directeur du Jardin botanique
de Buitenzorg, en vue de rechercher la cause de cette mystérieuse
maladie, qui menaçait de ruine tous les riches planteurs de l'île ; elle
gagna, en effet, progressivement, toutes les cultures et on pouvait
craindre l'écroulement de la fortune coloniale de la Hollande.
Toutes les investigations aboutirent à un complet échec : aucun
champignon ne put être incriminé, pas plus qu'aucune bactérie,
comme cause de ce mal qui faisait le désespoir des cultivateurs. C'est
ce que constatait M. Clautriau en 1899. En 1903, M. Kamerling
disait : « La pourriture des racines (séreh) est l'ennemi le plus redou-
table avec lequel l'industrie de la Canne ait à lutter, et je ne crois
pas être pessimiste si j'admets que le sort de l'industrie du sucre à
Java d'ici vingt ans dépendra principalement de la question de
l'arrêt ou non de cette maladie.» A la même date, Kobus, qui
devint directeur de l'Institut du sucre de Pasoerœan, reconnaissait
que Wakker « fit d'intéressantes et efficaces recherches sur d'autres
maladies de la Canne, mais pas plus que M. Went il ne réussit à
découvrir le secret du séreh ».
En 1923, lors de la Conférence internationale de Phytopathologie
tenue à Wageningen, en Hollande, M. Quanjer avoue encore que
« la cause du séreh est aussi obscure qu'lly a vingt-cinq ans (p. 21) », mais
il ajoutait que l'on connaît aujourd'hui beaucoup de maladies dont
on n'a pas découvert la cause, notamment l'enroulement et la mo-
saïque de la Pomme de terre. On est donc moins surpris maintenant
qu'on a la notion des maladies à virus.
Quand une position fortifiée ne peut être attaquée de front, il est
quelquefois possible de la tourner ; c'est ce qui est arrivé pour la
question qui nous occupe. Voici comment on est parvenu à entrer
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La mosaïque de la Canne à sucre.
En 1928, M. Jeswiet, chef de service (1) de l'Institut du sucre de
Pasoerœan, a annoncé que le traitement d'altitude, efficace contre le
(1) Hybridations.
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