Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 avril 1931 01 avril 1931
Description : 1931/04/01 (A6,N64)-1931/04/30. 1931/04/01 (A6,N64)-1931/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6384732r
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 217
contreplaqués, les marchés anglais, belges, danois, scandinaves ? Pourquoi la
place de Marseille ne cherche-t-elle pas à approvisionner, avec Lyon et toute la
Vallée du Rhône, la Suisse, l'Italie, l'Autriche, la Yougoslavie, la Grèce,
l'Egypte, l'Algérie, l'Espagne, en un mot tous les Pays méditerranéens ?
Le marché du Havre passe, à juste titre, pour être le mieux approvisionné du
monde entier en bois exotiques de toutes sortes. Il est fréquenté par de très
nombreux étrangers. Pourquoi les quantités de bois coloniaux réexportées après
usinage par ce marché restent-elles infimes ? Pourquoi les autres ports ne réex-
portent-ils aussi qu'exceptionnellement des bois débités ou œuvrés en partie ?
Il y a, à cela, plusieurs raisons :
En premier lieu, les frais de débarquement, de mise en entrepôt ou de
camionnage, d'usinage, de réembarquement, lesquels peuvent être relativement
assez élevés par rapport aux frais grevant les mêmes bois débarqués dans certains
ports étranger et qui poussent les industriels acheteurs à s'approvisionner, soit
dans ces derniers ports, soit directement par des commandes faites aux exploi-
tants. Ces commandes directes sont toutefois assez rares et, d'une façon générale,
l'industrie des pays consommateurs s'approvisionne presque toujours auprès des
importateurs ou des courtiers des grands ports de débarquement, à moins que les
exploitants coloniaux n' aient eux-mêmes en Europe une organisation pour la
réception, le débit et la vente, ce qui les assimile, en réalité, aux importateurs.
Or, si les frais de camionnage et d'usinage sont sensiblement les mêmes dans
tous les pays, il est incontestable par contre que la plupart de nos ports français,
appliquent au débarquement comme au réembarquement, des taxes assez lourdes,
plus lourdes, très probablement que celles appliquées dans nombre de ports
étrangers. Il y a là un point à étudier de très près, si l'on veut vraiment stimuler
un transit en France de bois coloniaux destinés aux pays étrangers et organiser
un commerce actif de réexportation.
En second lieu, il y a une question fiscale dont devraient être libérés complè-
tement les bois réexportés.
Les bois coloniaux pénètrent tous en principe chez nous en franchise. Ni de
droit de douane, ni droit d'importation. Mais ils donnent tout de même lieu à
la perception d'une taxe, dite « taxe de compensation » sorte de super-taxe,
sur le chiffre d'affaires et qui est fixée présentement à 2 ad valorem, soit de
10 à 15 frs par me. de bois importé. Il est absolument nécessaire que la totalité
de cette taxe, si elle a été payée, soit remboursée au réexportateur, et ceci non
seulement pour les quantités de bois réellement réexportées, mais pour tous les
bois bruts représentés par cette réexportation, c'est-à-dire compte tenu des
déchets d'usinage et de séchage des bois.
Notre réglementation douanière ne se prêtera peut-être pas très facilement
à une mesure de ce genre. Elle est cependant assez souple, pour qu'il soit
possible d'arriver à un arrangement acceptable. Les bois destinés à la réexporta-
tion pourraient par exemple bénéficier du régime Je la soumission cautionnée,
ce qui permettrait à nos réexportateurs de lutter à armes égales dans le commerce
international, avec leurs concurrents étrangers les plus favorisés ceux qui sont
installés dans les ports francs. Nous n'avons pas l'avantage, en France, de
disposer de ports semblables où peuvent être effectués, en dehors du cordon
douanier, toutes opérations de transit et de transformation des matières reçues
contreplaqués, les marchés anglais, belges, danois, scandinaves ? Pourquoi la
place de Marseille ne cherche-t-elle pas à approvisionner, avec Lyon et toute la
Vallée du Rhône, la Suisse, l'Italie, l'Autriche, la Yougoslavie, la Grèce,
l'Egypte, l'Algérie, l'Espagne, en un mot tous les Pays méditerranéens ?
Le marché du Havre passe, à juste titre, pour être le mieux approvisionné du
monde entier en bois exotiques de toutes sortes. Il est fréquenté par de très
nombreux étrangers. Pourquoi les quantités de bois coloniaux réexportées après
usinage par ce marché restent-elles infimes ? Pourquoi les autres ports ne réex-
portent-ils aussi qu'exceptionnellement des bois débités ou œuvrés en partie ?
Il y a, à cela, plusieurs raisons :
En premier lieu, les frais de débarquement, de mise en entrepôt ou de
camionnage, d'usinage, de réembarquement, lesquels peuvent être relativement
assez élevés par rapport aux frais grevant les mêmes bois débarqués dans certains
ports étranger et qui poussent les industriels acheteurs à s'approvisionner, soit
dans ces derniers ports, soit directement par des commandes faites aux exploi-
tants. Ces commandes directes sont toutefois assez rares et, d'une façon générale,
l'industrie des pays consommateurs s'approvisionne presque toujours auprès des
importateurs ou des courtiers des grands ports de débarquement, à moins que les
exploitants coloniaux n' aient eux-mêmes en Europe une organisation pour la
réception, le débit et la vente, ce qui les assimile, en réalité, aux importateurs.
Or, si les frais de camionnage et d'usinage sont sensiblement les mêmes dans
tous les pays, il est incontestable par contre que la plupart de nos ports français,
appliquent au débarquement comme au réembarquement, des taxes assez lourdes,
plus lourdes, très probablement que celles appliquées dans nombre de ports
étrangers. Il y a là un point à étudier de très près, si l'on veut vraiment stimuler
un transit en France de bois coloniaux destinés aux pays étrangers et organiser
un commerce actif de réexportation.
En second lieu, il y a une question fiscale dont devraient être libérés complè-
tement les bois réexportés.
Les bois coloniaux pénètrent tous en principe chez nous en franchise. Ni de
droit de douane, ni droit d'importation. Mais ils donnent tout de même lieu à
la perception d'une taxe, dite « taxe de compensation » sorte de super-taxe,
sur le chiffre d'affaires et qui est fixée présentement à 2 ad valorem, soit de
10 à 15 frs par me. de bois importé. Il est absolument nécessaire que la totalité
de cette taxe, si elle a été payée, soit remboursée au réexportateur, et ceci non
seulement pour les quantités de bois réellement réexportées, mais pour tous les
bois bruts représentés par cette réexportation, c'est-à-dire compte tenu des
déchets d'usinage et de séchage des bois.
Notre réglementation douanière ne se prêtera peut-être pas très facilement
à une mesure de ce genre. Elle est cependant assez souple, pour qu'il soit
possible d'arriver à un arrangement acceptable. Les bois destinés à la réexporta-
tion pourraient par exemple bénéficier du régime Je la soumission cautionnée,
ce qui permettrait à nos réexportateurs de lutter à armes égales dans le commerce
international, avec leurs concurrents étrangers les plus favorisés ceux qui sont
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