Presse et revues
112 pages
Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 mars 1931 01 mars 1931
Description : 1931/03/01 (A6,N63)-1931/03/31. 1931/03/01 (A6,N63)-1931/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6384731b
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 199
L'ivoire sur le marché d' Anvers
Larousse précise que depuis les temps les plus reculés de la civilisation on ne
constate guère d'interruption dans l'emploi et le travail artistique de l'ivoire. Les
Egyptiens et les Assyriens surtout l'utilisaient dans l'ornementation de leurs mai-
sons et de leurs temples, pour sculpter les images de leurs dieux, confectionner
toutes sortes d'ustensiles ou de meubles : plaques ciselées, coffrets, cuillers,
peignes, manches de poignard, etc. Les Phéniciens, qui en faisaient un commerce
important, apprirent aux Grecs à travailler cette matière.
Les Romains avaient hérité des Etrusques la coutume d'exécuter en ivoire les
insignes de leurs rois ou de leurs magistrats. Plus tard, dans les triomphes, ils se
plurent à faire défiler d'immenses cargaisons d'ivoire brut ou ciselé. Ils s'en ser-
virent pour décorer les temples, les palais, les meubles, les chars, les tablettes à
écrire, les instruments de musique, pour exécuter des statuettes, des portes de
temples, etc.
Au Moyen-Age on sculpta tous ces objets religieux qu'on admire au Vatican,
au musée de Cluny ou au Louvre : reliquaires, crosses, calices, bénitiers, coffrets,
retables, statuettes ou plaques de tout genre.
Le travail de l'ivoire fut encore florissant à la Renaissance, entre les mains de
Michel-Ange, de Jean de Bologne, de Cellini, d'Albert Durer.
L'art japonais excellait dans ce genre.
A notre époque, à côté des objets sculptés tels que statuettes, crucifix, bracelets,
porte-cigarettes, pommeaux de cannes et de parapluies, l'ivoire sert à la confection
des objets de toilette, manches à couteaux, ainsi qu'à l'importante fabrication des
claviers de piano et des billes de billard.
Cet article précieux est produit par les Indes et l'Afrique. A certains moments
l'ivoire fossile de Sibére fut aussi exporté et, avec les espèces des Indes, de Zan-
zibar et de la Côte Orientale, vint alimenter les marchés de Londres et de Li-
verpoo l.
C'est en 1888 qu'arriva à Anvers la première expédition d'ivoire du Congo.
M. Constant Willaert, chef de la firme Willaert Frères, qui s'occupait du com-
merce des cornes, obtint alors du Roi Léopold II, souverain de l'Etat Indépendant
du Congo, la faveur de créer à Anvers un marché de l'ivoire.
M. Henri Willaert, en collaboration avec M. Gaston Willaert, devint le cour-
tier spécialiste attitré pour classer et taxer les ivoires de provenance congolaise,
consignés à Anvers, et la première vente publique eut lieu au mois de juillet 1889.
En 1892 la maison Bunge obtint les consignations de l'Etat Indépendant du
Congo et dès lors les importations à Anvers prirent un essor considérable.
Comme l'ivoire nécessite un examen approfondi pour le classement, la descrip-
tion et l'attribution de la valeur, que les pièces exposées dans des magasins spa-
cieux et bien éclairés doivent être inspectées par les acheteurs de tous pays, avant
la vente, et qu'on ne peut obliger les acheteurs étrangers à se déplacer continuel-
L'ivoire sur le marché d' Anvers
Larousse précise que depuis les temps les plus reculés de la civilisation on ne
constate guère d'interruption dans l'emploi et le travail artistique de l'ivoire. Les
Egyptiens et les Assyriens surtout l'utilisaient dans l'ornementation de leurs mai-
sons et de leurs temples, pour sculpter les images de leurs dieux, confectionner
toutes sortes d'ustensiles ou de meubles : plaques ciselées, coffrets, cuillers,
peignes, manches de poignard, etc. Les Phéniciens, qui en faisaient un commerce
important, apprirent aux Grecs à travailler cette matière.
Les Romains avaient hérité des Etrusques la coutume d'exécuter en ivoire les
insignes de leurs rois ou de leurs magistrats. Plus tard, dans les triomphes, ils se
plurent à faire défiler d'immenses cargaisons d'ivoire brut ou ciselé. Ils s'en ser-
virent pour décorer les temples, les palais, les meubles, les chars, les tablettes à
écrire, les instruments de musique, pour exécuter des statuettes, des portes de
temples, etc.
Au Moyen-Age on sculpta tous ces objets religieux qu'on admire au Vatican,
au musée de Cluny ou au Louvre : reliquaires, crosses, calices, bénitiers, coffrets,
retables, statuettes ou plaques de tout genre.
Le travail de l'ivoire fut encore florissant à la Renaissance, entre les mains de
Michel-Ange, de Jean de Bologne, de Cellini, d'Albert Durer.
L'art japonais excellait dans ce genre.
A notre époque, à côté des objets sculptés tels que statuettes, crucifix, bracelets,
porte-cigarettes, pommeaux de cannes et de parapluies, l'ivoire sert à la confection
des objets de toilette, manches à couteaux, ainsi qu'à l'importante fabrication des
claviers de piano et des billes de billard.
Cet article précieux est produit par les Indes et l'Afrique. A certains moments
l'ivoire fossile de Sibére fut aussi exporté et, avec les espèces des Indes, de Zan-
zibar et de la Côte Orientale, vint alimenter les marchés de Londres et de Li-
verpoo l.
C'est en 1888 qu'arriva à Anvers la première expédition d'ivoire du Congo.
M. Constant Willaert, chef de la firme Willaert Frères, qui s'occupait du com-
merce des cornes, obtint alors du Roi Léopold II, souverain de l'Etat Indépendant
du Congo, la faveur de créer à Anvers un marché de l'ivoire.
M. Henri Willaert, en collaboration avec M. Gaston Willaert, devint le cour-
tier spécialiste attitré pour classer et taxer les ivoires de provenance congolaise,
consignés à Anvers, et la première vente publique eut lieu au mois de juillet 1889.
En 1892 la maison Bunge obtint les consignations de l'Etat Indépendant du
Congo et dès lors les importations à Anvers prirent un essor considérable.
Comme l'ivoire nécessite un examen approfondi pour le classement, la descrip-
tion et l'attribution de la valeur, que les pièces exposées dans des magasins spa-
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la vente, et qu'on ne peut obliger les acheteurs étrangers à se déplacer continuel-
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