Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 juin 1911 30 juin 1911
Description : 1911/06/30 (A11,N120). 1911/06/30 (A11,N120).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63838388
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
190 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 120 — JUIN 1911
Yunnan a attiré l'attention sur l'intérêt
qu'il pourrait y avoir à y substituer celle
du Soja, et à ce propos on a rappelé que la
graine de Soja, convenablement traitée,
peut donner un caoutchouc. En réalité,
l'huile de Soja, sous l'action de l'acide
azotique, peut donner un produit visqueux,
élastique, ayant quelque analogie d'appa-
rence avec le caoutchouc; mais d'autres
produits se comportent de même en pré-
sence de certains acides, et il n'est pas
possible de. dire qu'on a trouvé là un
succédané du caoutchouc, ni un nouveau
débouché pour le Soja. »
En revanche, il s'est produit des fluctua-
tions importantes sur les taux de frêt,
surtout du côté des États-Unis, fluctuations
qui ont eu leur répercussion sur le marché
du Soja dans cette direction. Nous pensons
donc que les conclusions de notre article
restent entières,, et que, jusqu'à plus ample
informé, la culture et le commerce du Soja
doivent être envisagés comme ceux des
céréales, d'une faible valeur intrinsèque
par rapport à leur poids, et non comme
une culture précieuse. C'est dire que le
côté commercial de l'entreprise devra être
envisagé sous un aspect très spécial, et
non pas sous le régime de certains oléagi-
neux riches, qui sont assurés de toujours
payer leur transport et les frais généraux.
Les marchés et débouchés locaux devront
également retenir l'attention des produc-
teurs.
Tout ceci, bien entendu, en considérant
le côté économique, et sans préjudice de
l'intérêt très réel que présente la plante en
elle-même, si on ne se place pas spéciale-
mm ment au point de vue du lieu de la culture.
« Akund » ou « Fafton », fibre du Calotropis.
Il est beaucoup question depuis quelque
temps de ce qu'on désigne improprement
sous le nom de « Coton Akund ». Il im-
porte tout de suite de rappeler qu'il ne
s'agit pas d'un coton, d'une malvacée, mais
d'une Asclépiadée, ce qui change totalement
la question. On sait en effet que les fibres
de la plupart des Asclépiadées ne se filent
pas, ou du moins ne se filent que dans des
conditions très particulières, ou très mal.
D'autre part, en Allemagne surtout, on
pousse beaucoup à l'importation de cette
fibre, concurremment avec celle du kapok,
pour son utilisation en mélange dans la
filature. L'entrée d'une certaine proportion
de fibre étrangère dans les tissus de coton
est considérée par nos voisins comme un
remède partiel à la dépendance de la fila-
ture européenne de la production améri-
caine, et des articles récents semblent
montrer que l'idée fait son chemin. D'après
M. HUPFELD (a Tropenflanzer » du 21 no-
vembre 1910), il entrerait déjà en Europe
plus de 8.000 balles de cette fibre chaque
année. Filée seule, elle permettrait d'ob-
tenir jusqu'aux nos 8 et 10 de fil, et en mé-
lange avec du coton, on atteindrait la finesse
du n° 20, si elle est filée brute, et du n° 30
lorsqu'elle est teinte. La fibre rie se blan-
chit pas facilement, mais elle peut se
teindre et. conserve après la teinture son
aspect brillant. A Chemnitz, où il nous
semble qu'il y ait eu quelquefois confusion
entre l' « Akund » et le Kapok, le corres-
pondant de notre confrère donne comme
prix, en désaccord en cela avec M. HUPFELD,
0 fr. 75 le kg., chiffre plus proche de la
réalité, et dit qu'en mélange avec le coton,
on ne peut aller plus loin que le n° 20; il
se déclare d'ailleurs, disposé à en utiliser
jusqu'à 50.000 balles.
L'utilisation de cette fibre en mélange
n'est pas nouvelle et DODGE, dans son traité
célèbre, mentionne qu'à l'Exposition de
Londres, en 1862, figuraient déjà trois
échantillons de tissus faits l'un de Calo-
tropis seul, l'autre d'une partie de Calo-
tropis et une- de coton, et enfin un troi-
sième composé d'une partie de Calotropis
contre trois de coton. La fibre était dési-
gnée sous son nom indien de « Mudar »
(son nom javanais étant Kapok) et le prin-
cipal inconvénient étant une résistance
trop faible pour pouvoir être filée seule.
On voit que la confusion des genres n'est
pas récente.
Yunnan a attiré l'attention sur l'intérêt
qu'il pourrait y avoir à y substituer celle
du Soja, et à ce propos on a rappelé que la
graine de Soja, convenablement traitée,
peut donner un caoutchouc. En réalité,
l'huile de Soja, sous l'action de l'acide
azotique, peut donner un produit visqueux,
élastique, ayant quelque analogie d'appa-
rence avec le caoutchouc; mais d'autres
produits se comportent de même en pré-
sence de certains acides, et il n'est pas
possible de. dire qu'on a trouvé là un
succédané du caoutchouc, ni un nouveau
débouché pour le Soja. »
En revanche, il s'est produit des fluctua-
tions importantes sur les taux de frêt,
surtout du côté des États-Unis, fluctuations
qui ont eu leur répercussion sur le marché
du Soja dans cette direction. Nous pensons
donc que les conclusions de notre article
restent entières,, et que, jusqu'à plus ample
informé, la culture et le commerce du Soja
doivent être envisagés comme ceux des
céréales, d'une faible valeur intrinsèque
par rapport à leur poids, et non comme
une culture précieuse. C'est dire que le
côté commercial de l'entreprise devra être
envisagé sous un aspect très spécial, et
non pas sous le régime de certains oléagi-
neux riches, qui sont assurés de toujours
payer leur transport et les frais généraux.
Les marchés et débouchés locaux devront
également retenir l'attention des produc-
teurs.
Tout ceci, bien entendu, en considérant
le côté économique, et sans préjudice de
l'intérêt très réel que présente la plante en
elle-même, si on ne se place pas spéciale-
mm ment au point de vue du lieu de la culture.
« Akund » ou « Fafton », fibre du Calotropis.
Il est beaucoup question depuis quelque
temps de ce qu'on désigne improprement
sous le nom de « Coton Akund ». Il im-
porte tout de suite de rappeler qu'il ne
s'agit pas d'un coton, d'une malvacée, mais
d'une Asclépiadée, ce qui change totalement
la question. On sait en effet que les fibres
de la plupart des Asclépiadées ne se filent
pas, ou du moins ne se filent que dans des
conditions très particulières, ou très mal.
D'autre part, en Allemagne surtout, on
pousse beaucoup à l'importation de cette
fibre, concurremment avec celle du kapok,
pour son utilisation en mélange dans la
filature. L'entrée d'une certaine proportion
de fibre étrangère dans les tissus de coton
est considérée par nos voisins comme un
remède partiel à la dépendance de la fila-
ture européenne de la production améri-
caine, et des articles récents semblent
montrer que l'idée fait son chemin. D'après
M. HUPFELD (a Tropenflanzer » du 21 no-
vembre 1910), il entrerait déjà en Europe
plus de 8.000 balles de cette fibre chaque
année. Filée seule, elle permettrait d'ob-
tenir jusqu'aux nos 8 et 10 de fil, et en mé-
lange avec du coton, on atteindrait la finesse
du n° 20, si elle est filée brute, et du n° 30
lorsqu'elle est teinte. La fibre rie se blan-
chit pas facilement, mais elle peut se
teindre et. conserve après la teinture son
aspect brillant. A Chemnitz, où il nous
semble qu'il y ait eu quelquefois confusion
entre l' « Akund » et le Kapok, le corres-
pondant de notre confrère donne comme
prix, en désaccord en cela avec M. HUPFELD,
0 fr. 75 le kg., chiffre plus proche de la
réalité, et dit qu'en mélange avec le coton,
on ne peut aller plus loin que le n° 20; il
se déclare d'ailleurs, disposé à en utiliser
jusqu'à 50.000 balles.
L'utilisation de cette fibre en mélange
n'est pas nouvelle et DODGE, dans son traité
célèbre, mentionne qu'à l'Exposition de
Londres, en 1862, figuraient déjà trois
échantillons de tissus faits l'un de Calo-
tropis seul, l'autre d'une partie de Calo-
tropis et une- de coton, et enfin un troi-
sième composé d'une partie de Calotropis
contre trois de coton. La fibre était dési-
gnée sous son nom indien de « Mudar »
(son nom javanais étant Kapok) et le prin-
cipal inconvénient étant une résistance
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