Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
220 VARIÉTÉS
forêts vierges de toute la zone tropicale, mais sa vraie patrie est considérée comme étant l'Amérique du Sud ; on y trouve huit variétés sur neuf que compte cette espèce.
On croit que ce sont les Portugais qui ont importé le kapok dans leurs colonies, aux Indes orientales.
En Afrique, on trouve le Ceiba et le Bombax un peu partout : au Togo, au Cameroun et sur la côte orientale.
En Asie, on cultive le kapok à Java, aux Philippines, à Cey- lan, aux Indes britanniques et, récemment, aussi au Japon.
Voici un bref aperçu de la production du kapok dans diffé- rents pays : Dans l'île de Java, la culture du kapok est pratiquée sur une grande échelle ; elle fournit jusqu'à 80% de la production mon- diale.
Cette culture a pris une grande extension au début de ce siècle pour remplacer la culture du café, qui a été enrayée et presque annihilée par VHemileia vastatrix.
Le Congrès national des fibres, tenu en 1911, est arrivé aux conclusions suivantes :
19 Le kapok est une culture rémunératrice pour les indi- gènes ; 2° Il est à conseiller de combiner la culture du kapok avec celles du café, du cacao ; 3° On n'a pas à craindre, pour longtemps, une surproduc- tion, étant donnée que la consommation mondiale du kapok est en constante augmentation, ni la concurrence d'autres pays tropicaux, puisque leur production est insignifiante ; 4° Il faut prendre des mesures rigoureuses pour maintenir la qualité du kapok de Java, afin qu'il .obtienne toujours un prix supérieur. Le Congrès constate que la surface cultivée à Java est de 41.442 Bouws==28.420 hectares; la quantité d'ar- bres, 10.360.500; la production, 207.210 pikuls = 12.503.000 kilogrammes de kapok nettoyé. La main-d'œuvre étant abon- dante, à Java, cette question ne présente pas de difficultés. Les Javanais possèdent bien l'habitude et la pratique de cette cul- ture ; beaucoup d'entre eux la font pour leur propre compte.
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