Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
SUR LA PRODUCTION COTONNIÈRE 81
secondaires ayant un débit de 500 litres. Les labours, jusqu'à ces derniers temps, étaient effectués exclusivement avec des laboureuses à vapeur chauffées au bois. Mais l'intention des directeurs est de remplacer progressivement la charrue à vapeur par la charrue à bœufs, pour les labours ordinaires, et, quand ce résultat sera atteint, de n'utiliser les défonceuses que pour les labours de défrichement ou de défoncement de profondeur croissante, auxquels chaque parcelle sera soumise tous les six ans en vue de régénérer la couche arable.
La culture cotonnière comporte un assolement. Jusqu'ici, il n'a pas été établi d'une façon définitive. Il doit être com- mandé par la nécessité pour l'exploitation, de nourrir un cheptel assez important comprenant : des animaux de travail pour les différentes façons culturales, et de vente pour la transfor- mation sur place des produits fourragers en denrées d'exporta- tion (laine ou viande), ainsi que pour la production du fumier.
Ceci a conduit à envisager la création d'un troupeau bovin et d'un troupeau d'ovins à laine fine. L'exploitation possède déjà un noyau de 20 béliers et de 60 brebis de mérinos barba- rins qui peuvent permettre d'entreprendre le croisement avec la race du pays. Il existe, maintenant, sur ce domaine, plus de 140 moutons à laine fine, et la société se propose d'augmenter ce chiffre par l'introduction de mérinos du Cap.
Les essais d'assolement ont porté sur l'arachide et le « niébé», qui est une dolique donnant un excellent fourrage et un fruit consommé par les indigènes comme haricot sec. Cette dernière plante fut semée intercalairement dans le sorgho et les maïs.
Sous l'irrigation, l'arachide a poussé d'une façon luxuriante et donné des quantités très élevées de fourrage. On envisage aussi de faire rentrer le blé dur dans l'assolement. Cette gra- minée a été cultivée de tout temps par les indigènes de Goun- dam, qui est le chef-lieu du cercle dans lequel se trouve la concession de Diré.
La première culture cotonnière, exclusivement effectuée avec du coton égyptien Sakellaridis, comprenait 60 hectares.
En 1922, elle s'étendait sur 501 hectares ; en 1923, elle attei- gnait 1.481 hectares. La production fut de 15 tonnes de fibres
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