Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
Les Ignames et la Patate dans l'Inde Française par EMILE DUR1N Licencié ès-sciences Diplômé d'études supérieures de sciences naturelles Professeur au Collège Colonial de Pondichéry
Le genre Dioscorea présente ici plusieurs variétés : Dios- corea alata Linn., D. fasciculata Roxb., et D. purpurea Roxb., D. oppositifolia Linn,, D. globosa Roxb., et D. tripltylla Linn.
La première espèce, Dioscorea alata ou Cambare, en lan- gue indigène tamoule Perouvallikijangoucedy, est une plante herbacée à longues tiges ailées, à feuilles opposées entières, à petites fleurs verdâtres en épis et à capsules allongées et ailées. Sa racine est un' tubercule qui peut atteindre 50 centimètres de long et 15 centimètres de diamètres. L'écorce est blanche. L'intérieur renfermerait environ 20 de fécule. Tout comme les tubercules amers du genre Manihot, ceux de Dioscorea ne sont mangés qu'après avoir été bouillis, la cuisson faisant disparaître le principe amer et vénéneux qu'ils contiennent. Bien que les indigènes apprécient cette plante, elle n'est guère cultivée que dans les jardins et est très loin d'être aussi répandue que le Manioc.
Parmi les autres espèces du même genre, Discorea fasci- culata, en tamoul Sirollvallikijangollceby, connue vulgai- rement sous le nom de patate de Goa, possède des tuber- cules blancs et sucrés, qui, consommés bouillis et addi- tionnés de lait de coco, constituent un produit excellent : il en est de même de Dioscorea purpurea, ou patate douce de Pondichéry. - L'espèce Dioscorea oppositifolia ou Vetti- lévallikijangoucedy donne des tubercules fort gros, à chair jaune, qui sont très appréciés. Les autres variétés Dioscorea globosa ou Kayvallikijangoucedy et Dioscorea triphylla ou Allévallikéjangoucedy, fournissent aussi des tubercules que consomment les indigènes.
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