Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1933-01-03
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 03 janvier 1933 03 janvier 1933
Description : 1933/01/03 (A33,N1). 1933/01/03 (A33,N1).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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Colonies 110 « 1# > Si »
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On s'abonne sans ",'"
tous les bureaux de poRt.
LeCongo-Océan
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dtr «attMèiMuMÉ et da> loMcl^ dm un
bomtum Qu'ils loi avaient offert à l'ooat-
In Tt>>ii|Tiritinn des, travaux du prunier
Kuacflft de la mUw Bramville du chemin
de fer Conc^Oolan, il déclarait notamr
UMMt <
« s.. le (Mi de fer, vous le eawex
tout» aucun aoçtoûeament n'as*
âfftilM de l'Afrique Equatoriale française.
Cet mMcaMqMM roûban-
> Coogo s'arrêtent à Braasaville, tokfr
sfes - et rapides ; l'Océanne
peut Jtrto atteint que par terre. Tous les
," .! ou à'D des
tiffitfr' lui ou à dHHnltk» des
MàM>sei «irrittNi«s dés Coogos belge et
français tributaires du bassin, atlantique,
août tain de fer' construit par nos amis belles.
Certes» nods ne serons jamais asses recon-
naissais à nos voisins si bien représentés au-
«es tables» anf donné, d'autant plus reoonnaisaanita que,
, 'anùSL = Ils Vàstttîgavrt à-une
LklIi6':. pnànti* de liur mm?
,.,.:,trafic de |eur voie ferde. Afin de nous ac-
corder une part de ce trafic, ils restreignent
le leur. 11 «M semble qu'è leur endroit nous
fatsoès figttre d'amis invités à la campagne
pour un mois et qui après un an encombrent
enoose leurs hôtes. Je m'imagine que nos
vàisins se disent : 8 Ces Français sont bien
« aimables, mais comme ils le seraient
<*j £ avantafe en nous laissant en totalité '1
« Vu*9ge de notre voie ferrée, i
4â Congo belge autant qu'ici, on doit
dtësiiw la prompte construction du B-,
viliô-Océan. La production du Congo belge
(Mpasue lU'UOJUit de transport fournis par
le vrail existant, elle va sans cesse croissant
et une voie ferrée roéme trèe améliorée suf-
fira à peine i »et bèeoiaL Mous souhaitons
qt,te cette activité économique en vienne a ce
t qué nowpuissîons offrir a nos amis
UéilMCkB^<- IdbBneslletsr.mpmes de 'té-
J" ,, '-.s' - ':.
, ']'=' '¿.':
d elle té imll
ty- paroles prononcées euxon, riNtot
«m # Vitout d'actualité bien
mt&iteï t>«ns l'taptypjtyçjttte Mwr
tiSuA , "¥tr;:'\œ' ,
j^oéidiatèa là ifiddirt appartiendra à celles
qui ^Ouïront mettre sur le marché des pro-
duits à Un prix de vente le plus bas pôUJ.
Wc,
Le Congo-Océan, outil économique de pre-
mier ordre, si surtout il est exploité en s ins-
pirant de l'intérêt général contribuera pour
une très grande part à cette fin.
Déjà en 1921, le Kinshassa-Matadi ne
suffisait pas au trafic du Congo belge. Il y a
quelques années, au moment de la prospé-
nté, c'était encore bien pis. Maintenant
malgré la dure crise économique qui s'est
abattue sur le monde le chemin de fer du
Congo belge ne peut toujours pas satisfaire
les besoins de r Afrique centrale. Pour cette
raison encore, il était utile de construire le
Conan.
Les travaux de cette voie ferrée furent
poussés activement par l'actif Gouverneur
général d'alors, M. Augagneur. Le choix du
point maritime idéal, qui devait devenir le
terminus de la ligne avait donné lieu et con-
tinuait à donner lieu à de nombreuses études
et discussions. M. Augagneur, après avoir
minutieusement étudié la question et en s'ins-
pirant de deux considérations : le meilleur
mouillage et le trajet le plus court, fixa ra-
pidement l'endroit où devait aboutir le che-
min de fer. Ce centre, c'est Pointe-Noire.
Pour accélérer la marche des travaux, dès
que cette agglomération fut définitivement
adoptée comme point terminus du rail, l'exé-
cution de la ligne sur 40 kilomètres, en par
tant de ce point fut ordonnée par un décret
du 8 août 1928.
L'œuvre était dès lors partie et bien par-
tie. La voie était entreprise à ses deux ex-
trémités de Brazzaville et de Pointe-Noire,
deux régions très faciles à traverser.
Si on considère la ligne dans son ensem-
hic, on voit qu'elle se compose en réalité
de deux tronçons bien distincts, celui de
Pointe-Noire et celui de Brazzaville séparés
par une partie s'étendant sur une longueur
-de 80 à 90 kilomètres constituée par le mas-
sif du Mayombé. Cette région tourmentée,
bousculée, hostile à l'homme, aussi bien à
l'Européen qu'à l'indigène, couverte de fo-
rêts y entretenant une humidité constante,
devait offrir aux constructeurs les pires dif-
ficultés. C'est en 1925 que cette région fut
abordée. La Compagnie des Batignolles était
chargée de la construction en vertu d'une
convention qui lui avait confié l'établisse-
ment de la ligne de Pointe-Noire au kilo-
mètre 172. L'œuvre maîtresse, pour pour-
suivre l'exécution d'un travail aussi gigan-
tesque résidait dans la mise à la disposition
des ingénieurs chargés de poser la voie dans
la région montagneuse du Mayombé, de la
main.d'œuvre qui leur était nécessaire. C'est
Il que se présenta le gros, le grave et déli-
cat problème que l'Administration eut à ré-
soudre.
Lorsque, quatre ans auparavant M. Auga-
gneur avait commencé la pose de la voie à
partir de Brazzaville, il s'était naturellement
préoccupé de recruter et de diriger sur les
chantiers les travailleurs qui lui étaient né-
ressaires. A cet effet, il adressait le Il juil-
Jet 1921 au lieutenant-gouverneur du Moyen.
<.:t"( i';'', ""r.':"'a":
du chemin de fer. Cette dtcutaite s'accom-
pagnait d'un «at ot, au regard du chiffre
de la population mâle dans chaque circons-
criptiûn(et subdivision, était indiqué le pour-
centafe des hommes à recenser et le --
des hwmws à recruter. M. Aagagfteur Envi-
sageait un recensement de 13.913 hommes et
un recrutement pouvant aller dans certaines
circonscriptions, celle de Bouensa-Louesaé,
par exemple, jusqu'au tiers de la population
mâle adulte recensée.
Quand îf. Antonetti, quatre ans après eut
à poursuivre parallèlement et la construction
de la ligne dans le secteur de Braixaville et
dans te massif du Mayombé, il se tendit vite
compte qu'il ne lui était pas possible de
demander à la population des régions tra-
versées et même à celle de la colonie du
Moyen-Congo, tous lés travailleurs qui lui
étaient nécessaires pour pouvoir alimenter
les chmtiers. S'il avait poussé le recrute.
ment au rythme qu'imposait la construction
$treprÏse',,- plusieurs pointl à la fofr, M
se serait trouvé fatalement en présence d Une ;
.wf&cultê ué& gnuide î U 4X>Mlfltion menj|«-
cée d'un recrutement intensif, popul&tttffi
que rien ne retient particulièrement au sol,
aurait abandonné les régions sur lesquelles
elle était installée et aurait émigré dans les
régions voisines, soit au Cameroun, soit au
Congo belge. C'est alon que le chef de la
colonie envisagea le recrutement ailleurs que
sur la zone desservie par la ligne de chr..
min de fer et se tourna vers le Haut-Ou-
bangui.
Un tel recrutement était devenu néces-
saire en raison de ce fait que M. Daladier,
alors ministre des Colonies, voulait pousser
activement les travaux du chemin de fer.
M. Daladier avait raison. Il était, en effet,
indispensable d'entrer délibérément dans la
voie de la construction rapide d'une ligne
dont l'utilité n'était plus à démontrer et que
d'aucuns, en France et bof. de France décla-
raient encore Qu'elle ne pourrait être cons-
truite. , - ,
Et afin dé permettre à la Société deaBati-
nvillet qui avait été le 4 avril tutti chargée
d'établir^ la liaison de Poibte-Noiie tivec le
173* kilomètre, d'exécuter 8H travaux, un*
ccnvwition nouvelle, en date du 97 janvier
rçug. fit obligation à l'.idinirûsdratïon locale
do mettre à su disposition un contingent de
8.000 homrne ---. chiffre qui fut ramené ul-
térieurement à 4.000. Et c 'est ainsi que l'ad-
ministration locah* it-. vit contrainte de pro-
céder, comme il et dit plus haut, à un re-
crutement qui, compte tenu des hommes en
cours de route, au repos, momentanément in-
disponibles dans les formations sanitaires,
s'élève, en fait, à près de 16.000 hommes.
C'était évidemment un gros effort à deman-
der au pays.
Ultérieurement, nous étudierons le pro-
blème de la main-d'œuvre du Congo-Océan.
lien Arehimbmtdp
Député de la Drdme.
Ancien Sous-Secretaire d'Etat des Colonies.
Vice-Président de la Commiation des Fi-
nances, Rapporteur du budget des Colonies.
) -.. (
Au Conseil etut
Rejet d'un recours du Gouverneur
de la Nouvelle-Calédonie
Le Conseil d'Etat a rejeté le recours que
le Gouverneur de la Nouvelle-Calédonie
avait présenté, aux fins d'annulation d'un ar-
rêté du Conseil du Contentieux administratif
de ladite colonie, décidant que MM. Mercier
et consorts demeureraient titulaires du per-
mis de recherche de la mine « Antoine »
pendant toute la durée de la procédure de
l'institution de la concession de cette mine.
Attendu qu'aux termes des articles 19 et
27 du décret du 28 janvier 1913,, portant or-
ganisation du régime des mines à la Nou-
velle-Calédonie.
« La délivrance des permis de recherche
« et chaque renouvellement donnent lieu au
« paiement d'une redevance, dont le taux est
« réglé conformément aux dispositions ré-
« gissant les taxes locales. »
Considérant que l'article premier de la dé-
libération du Conseil général de la Nou-
velle-Calédonie du 24 avril 1913 revisant les
taxes minières dispose que « .la redevance
<( prévue par les articles 19 et 27 du décret
« du 27 janvier 1913 pour la délivrance et
Il le renouvellement des permis exclusifs de
recherche est fixée à cinquante centimes
« par hectare et par an pour les trois années
Il de validité des permis de recherches ».
Considérant que la délivrance et le renou-
vellement des permis de recherche étant dès
lors seuls soumis à la redevance dont s'agit
les -titulaires de permis de recherches pro-
rogés de plein droit après l'expiration des
trois années de validité de leurs permis, ne
sont pas en l'absence de toute disposition
expresse Imposables à ce titre à la redevance
prévue par l'article premier de la délibéra-
tion sus rappelée, pendant la durée de
l'instruction de leur demande de concession.
Par suite, le Gouverneur de la Nouvelle-
Calédonie n'est pas fondé à soutenir que
c'est par une exacte application des disposi-
tions précitées qu'il a annulé le permis de
recherche attribué à MM. Mercier et consorts
et qu'il a rejeté par voie de conséquence
leur demande de concession à raison du
paiement prétendu tardif de la redevance
dont s'agit pendant la période de proroga-
tion de plein droit de leur permis de re-
cherches.
Dès lors, le Gouverneur de la colonie
n'est pas fondé à demander l'annulation de
l'arrêté attaqué.
1 )
Circoncision
81
IItCONCI$ION : ceu
le. fhmitt «
: ̃ jdtà *mUnd*i€t, di.
jflli./1llt,1'!''elfl
., ; «M docteur dt ,'¡/j
émis. Fête, tutét.
importante,
que soit la date à laqutllt elle est cïtibrtt,
chez les noirs d'Afrifite. Nous lallstous lu
et relu les rites d1 imtialion dont cette (lbI1-
tien doulcmreuse en accompagnée dans Ml.
grand nombre de tribus appelées * prirn,
tives 8. -
Opération décisive : Venfant nit/ur, a
il est tempUei par Vadulte, qui valui, une personnalité vivante, rieilt et t'f','-
1tre dam la Société la place à laquelle il 1
droit. Quand il aura supporté avec caurjf.e
Vépreuve nécessaire, et tDtlÙ. celles qui là
Précédent ou la suivent, il cessera d'èlii, un
choubonrou (inciteoucis) pour être clan{
rang d*homme véritable.
On mus cite des peuplades oi-1, dam le
sanctuaire impénétrable de la forêt, le choit-
bouton pénétre par une porte ¿l,l,1ft' .J(JI'S
Venceinte oà il sera initié aux traitiltonsj avx
coutumes, aux mystères de la cité ; là n traite
dure, parfois Ses mais entiers ; parfeis, il
faUt pâssér det n»àtsf couché sur le sol fans
aucune litière, recepajr des coups douloureux^
.f*0Ç*trit jeûne ou r/avotr qu'une alimen-
tation rudimenteire. Mais, la vie est là qui
attend le corp s régénéré, transformét et l'es
prit débarrassé des impuretés de Vcnjance,
,/'ai lu ce discours prononcé par le pt" de
la circoncision à des jeunes gens initiés -
a Vous êtes des hommes désormais, vous
n'êtes plus des enfants. Soyell coif -rgrux !
Quand le chef vous appellera aux al IIIU.
soyez prêts. Défendez-le. N'êleMJotH /,('S ses
guerriers 1 C'est à vous aussi à faire WH ira-
vail, à bâtir sa maison, à couper ses fcches.
Apprenez aussi à bien vous conduire.
c Vous n'êtes plus des choubourou. J1 n'est
plus de votre dignité de voler du mais dans
les champs, ou de déterrer les patates du vei-
sin.
« Tes formules sont sacrées et doivent j
demeurer secrètes. Quiconque les rérèh à
âme qui vive sera conduit au chef, la corde
au cou, et étranglé pour qu'il ne puis te pins
dire ce f. est inierait. »
Ce qui est interdit, ce qu'an eacht 14"',"C
un soin cûrstant aux enfants rt aux fcmnits,
ce qu'on ne saurait divulguer SPHS PEINS mvtf. c'tit l*héritage da h sagesse accurttv
par les A,ur;Ïflll. tt conservé par les ht>mntrs
qîi* t i>ti{ f c (*U J Jtc tt ¡"\ ,';:.,¡'
Je l enttcmr. l iz ro p ic
je ut prétendrtri pas que cela rapptHc le
et f Hier, t que les iphèbes de l l/rlladf pro-
"(Jn{(lÚjt' au temple d'Aglatire, lorsqu'au
sortir de radolexcence, ils subissaient leur
noviciat. Mais l'idée est la même, et il est
digne de remarquer que la vit de A* cité
s'ouvre ici et là non par une déclaration des
droits, mais Par une déclaration des dx roirs :
« Je ne laisserai pas après moi ma patrie
diminuée, mais plus puissante et plus forte.
Je serai soumis aux lois, à celles qui sont
maintenant en vigueur et à celles que le
peuple établira. » Les lois pour Vathénien et
pour le noir de la Haute-Guinée ne se. rcs
semblent pas ; pour ce dernier, elles impo-
sent avant tout l'obligation de faire le ira
vail du chef, de bâtir ses maisons, et de COII-
per ses perches. Mais le principe, supérieur
est identique, comme est identique le prin-
cipe moral qui consiste à se bien conduire soi-
même.
Et c'est pour ces raisons et bien d'autres
qu'en lisant les cérémonies qui précèdent.
suivent ou accompagnent la circoncision chez
les jioirs, je ne suis pas tenté de sourire,
FI je ne trouve pas cela si ridicule.
Metrio Rouatan,
Sénateur de l'Hérault.
Ancien ministre.
Président du Groupe Viticole du Sénat.
) --+M» (
Les travaux du Congo-Océan
68
Avant de s'embarquer sur l'Asie, qui le
ramène en France, M. Antonetti, gouverneur
général de l'Afrique Equatoriale française,
a visité les chantiers du Congo-Océan. Sur
la section de Pointe-Noire, il a constaté
l'avancement rapide des travaux qui attei-
gnent maintenant le kilomètre 172 à l'extré-
mité même de la section.
Au tunnel Bamba, i. ioo mètres sont per-
cés sur 1.680 mètres que comportera la tra-
versée totale. Une nouvelle venue d'eau s'est
déclarée, mais elle avait été prévue et n'est
pas de nature à retarder la mise en service
du tunnel.
M. Antonetti a profité de son passage pour
régler sur place le programme de progres-
sion des travaux. Il a également établi le
programme de repliement, pendant les mois
à venir, de la main-d'œqvre employée sur les
chantiers du chemin de fer, étant donné
l'achèvement prochain de la ligne.
» •>• s
Levsyagede la dachesse d'Allie
en A. E. F.
-40
S.A.K. la. duchesse d'Aoste, née Princesse
Hélène de France, venant de I)oualt, est
arrivée à Jaudc pari chemin de fer.
b ou* qo f
bxpÔsitiow
A la galerie Salle (21, quai de l'Horloge),
un groupe d'artistes parmi lesquels Mme
Mary Morin, expose un ensemble de toilea
savamment choisies pour constituer un
ensemble plein d'unité et de goût
M. Lucisn Saint
rentre en Francs
[ Ibo V • •. ; .:
, bimanehe1 aps4s»midi, M. » t
't bant du
I.:.\{. \!1; >. de
J !/'f Blanc, délégué à la résidente,
J". délégations des - divers groupements - et
lis autorités civiles et militaires.
Le Résident général qui est accompagné
tl M.: Sicot, directeur de son cabinet civil,
otnpte être à Paris jeudi.
..- ..te c..
Les séfMstns rotw-»ll«nsdt
slwt
M. Emile Lafont, gérant général des sé-
4;u«:litres de guérie austro*el!einands au Ma-
roc. est de retoér> à. Rabat. 11 revient de Pa-
ris où il fut cafevoqué pour prendre part à
l'établissement des comptes de liquidation
pré-us par les accords de Lausanne.
iV* ai * ces accords n'étant pas ratifiés, les
opérations prévues ne purent avoir lieu et
> s t a vaux se bornèrent à de simples cchan-
v ':: de vues.
letwisê dli.
.'- Í ., l_ ,
Les jeunes, que l'on disait autrefois des-
tinés à entrer dans la carrière quand leurs
tûat's n y seraient plus, donnent maintenant
(les levons que feraient bien de méditer leurs
devanciers. Voyez ce qui vient de se passer
en -matière de budget au Maroc.
Al or* qu'en France tout le monde parmi
les tur :\ autorisés, bafouille, et, reconnais-
sant h* mal, hésite à dire ce qui pourrait
aider a rranchir la crise, là-bas, les repré-
senter t - des trois collèges qui composent le
Con tt le Gouvernement, n'ont pas hésite
a expos r franchement ce qu'ils pensaient du
projet à eux aoumis. et à développer leur
programme personnel.
Aucun d'eux ne voulait créer d'ennuis au
Résident Général dont tout le monde appré-
cie it.« imminentes qualités, et connaît les
immenses services rendus à la grande fa..
nviUc marocaine. Néanmoins* malgré l'affec-
tueuse et respectueuse estime que chacun
prof'îste à l'égard du grand chef qui a fait
h.n.t pour la pacification et le développement
Ch,I Piouict.orat,'personne n'a cru manquer à
im rupçaet de confiance en
développant un p qui .n'était pas
r onforim i* celui conçu par les Services du
Protectorat.
Et - V4 là ce qui, à notre humble avis,
," '!!.ft9 ,l.r4,.¡ Q,j
t\lJk:;. A une époque 0(1 personne n'«5se !
jue».^ ,w'i responsabilités, où chacun sc ca-
che derrière le Pouvoir (avec un grand P) ces
éJ.\* dt's colons et des travailleurs marocains
nui os-; diie tout haut ce qu'ils pensaient et
cr "tU: lt- voulaient. C'est là ce qui nous fait
,uui;¡"JéreJ qu'ils ont donné aux contribua-
ble- et "tuyen français un exemple digne
d't'tie médité. Ils ont examiné, à tête repo-
sée. le problème ardu, et proposé une solu-
tion.
,)'Je tout soit parfait dans leur program-
niîij ce serait beaucoup dire, mais le prin-
npt: tout au moins qui veut que les dépenses
oient Mibordonnées aux recettes et que les
')}u grandes compressions possibles soient
(tfcctuéfs avant que l'on envisage de nou-
(aux impôts ou des charges à ajouter aux
(-ontribu.ibVs, nous paraît, en bonne logique
économique, absolument inattaquable.
La meilleure preuve d'ailleurs que cette
façon de voir reposait sur une base raison-
nable, c'est que M. Saint a immédiatement
nommé la commission que vous savez pour
étudier les compressions de dépenses réalisa-
bles. Il y a là un exemple à méditer pour
nous autres Français de la Métropole. Cette
entente des conseilleurs et des dirigeants est
bonne. Elle n'existe plus chez nous. C'est fâ-
cheux car, en pareil cas, les conseilleurs
sont les payeurs, et leur avis est bon à pren-
dre.
Que les Services de la Résidence trouvent
à cette façon d'agir ce que l'on appelle vul-
gairement « un cheveux », c'est possible et
même probable. Mais la. question qui prime
tout est de savoir si un grand pays doit être
dirigé et exploité, économiquement parlant,
pour satisfaire les volontés de fonctionnai-
res, même si ceux-ci ont derrière eux une
longue carrière de services rendus, ou si tout
le monde doit, en temps de crise, contribuer
dans la limite de ses forces, et par un tra-
vail d'autant plus méritoire qu'il risque de
n'avoir plus la même rémunération qu'au-
trefois, au relèvement du bateau gouverne-
mental, jeté par la tempête sur un écueil.
Nous verrons ce qui sortira des travaux
de la commission des économies nommée
l'autre jour à Rabat. Nous espérons sincère-
ment que son travail sera fécond. Mais ce
que nous avons voulu saluer en passant,
c'est tout à la fois l'énergie des administrés
osant dire tout haut, après étude conscien-
cieuse ce qu'ils pensaient des projets soumis
à leur délibération, et exposant leur propre
programme raisonné, et l'habileté hardie du
grand chef donnant satisfaction immédiate,
pour le plus grand bien de tous, et sans rien
perdre de sa haute autorité, aux désirs de
ses administrés, nous allions écrire de ses
sujets. Voilà en quoi le Maroc nous a donné,
à nous Français de France, une leçon que
nous ferions bien de méditer, et d'appliquer
ti possible.
Lnmia La Besrbior.
: ). (
L'Aviation Coloniale
–-–-
La préparation du raid de Mme Gharnaux
Collet, l'ancien pilote de la lint Fnmcl-
Amtriquc du Sud, fi 6tè 'nmobilist par le
mauvais temps, entre Poit nrs et Limoges,
en conduisant ii Toulouse le Moth de Mme
Charnuux. Collet et Mme CUarnaux doivent
se retrouver A Toulouse et aller ensemble
Il Séville. Mme Ovarnaux ira ensuite seule
an Mnror.
IL III Mmte s'eafcarww
-
N»mnwwMc
-
- M. de Moosie, ministre de l'Education aa*
fwtM~ ~itM~.t~)~
,Marseille, venant, de vahoff. 1
Il a été salué à sa descente du train par
MM. Jean Casseret, préfet et Guerrin, secré-
taire général de la Préfecture.
Il a pris passage à iqidi sur le paquebot
Charles-Roux, de la Compagnie Transatlan-
tique, à destination de Philippeville. Il sera
accompagné de M. Pinet, chef de cabinet.
M. de Monzie doit présider la cérémonie
d'inauguration du nouvel Hôtel de Ville à
fbilippeviile.
Pe Philippeville, M. de Monzie, ministre
de l'Education nationale, ira à Alger.
Il sera de retour vendredi à Marseille.
> m$m (
Faileanitaires - Toisie
M. Proust, député, président du comité
républicain du commerce, de l'industrie et
de l'agriculture, se trouve depuis vendredi
soir à Sousse, où il a présidé à la formation
d'une section locale du comité. M. Proust a
déclaré :
Vous savez quel intérêt je porte à notre
belle colonie. L'an derniert nous étions au
début de la crise qui a affecté si durement
le commerce, l'industrie et l'agriculture de
la Tunisie. La crise s'est aggravée du fait
du utàtiéèts état s+pUmite dont ont sèmffètt
Pdt init ie villagès indigènes, le suis heu-
reux d'être venu sur place me documenter
Pour seconder les efforts que fait votre Ré-
sident général.
On est en train, dans la métropole, de re-
viser le cadastre. En Tunisie, on devrait
également se préoccuper de l'immatricula-
tion. Il y aurait lieu, pour accélérer ce mou.
t-entent. d'obtenir le déplacement des tribu-
naux mixtes dans toutes les régions après
avoir, au préalable, averti les intéressés.
Au sujet de l'état sanitaire, M. Proust a
rappelé qu'en France, on a obtenu d'excel-
lents résultats avec les infirmières visiteuses.
Il faut, a-t-il dit, développer cette institu-
tion des infirmières, visiteuses en Tunisie. Ce
sont les meilleurs et les plus précieux auxi-
liaires des médecins.
Questionné sur le but de sa visite à Sousse,
M. Proust a répOndu.
le suis venu réorganiser le comité Mascu-
raud en formation depuis l'an dernier. Nous
venons de procéder au cours d'une réunion
"tenue cet après-midi, à l'élection du comité
local. Je vais partir Pour le Sud-Tunisien
avec mes, amis MM. Caruana et Rousset de
Toulouse. Je serai de retour mardi à Tunis
pour présider aux cités de M. Masueton le
banquet offert par le comité républicain du
com. opirce de l'industrie et de rSgriculture.
zIV 1, Pa rit ,..,."t-le.. tiàt - de- ja çr- -
M. Louis Proust s'est rendu également en
Tunisie pour surveiller certaines affaires
auxquelles il s'intéresse depuis plusieurs
années.
*
< *
M. Dormann, député, ancien ministre des
Pensions, est aussi en Tunisie où il est arrivé
depuis quelques jours.
M. J.-L. Dumesnil, député, ancien mi-
nistre, est arrivé à Tunis.
) e.. (
L'antenne coloniale
1.1
A Oran, les sans-filistes se défendent
A Oran, la question des perturbations pro-
duites par les tramways préoccupe fort les
auditeurs. Des lin l, des essais furent faits
dans cette ville par la Compagnie de tram-
ways avec des archets Fischer. Actuellement
des archets de ce type équipent 21 voitures
sur les 47 de la Compagnie. L'écoute est de-
venue agréable, même en plein jour. Les es-
sais en cours seront prochainement terminés.
> «M*ep- <.
Dépêches de Undochine
-
Le voyage du comte de Baillet-Latour
en Indochine
Le comte de. Raillet-Latour, itl retour son voyage au Tonlxin et en Annam est ar-
rivé samedi à, Snitjon. Il a fait dimanclu'
mie conférence sur te sport ityvant une as-
sistance nombreuse composée de Français
et iV indigènes.
Le comte de ftailU't-Lalour est parti pour
Le Siam lundi par la route. Il s'arrêtera
quelques jours à Angkor pour y visiter les
fa m et/ses ruines.
Du riz pour la France
Le Min est parti de Saigon le 27 décem-
bre, avec riz blane, 1.4G3 tomlts .- brisures.
100 tonno-s ; farinas, 100 tonnes pour Le
Havre ; riz blanc, 2C> tînmes pour Duv-
kerqur.
Le départ du courrier aérien d'Indochine
L'avion Air-Orient est parti de Saigon
samedi malin à 6 heures «wt 81 kilos ',k?7
d"e courrier, 11 Idl. 650 de fret et un passa-
ger pour Marignane.
Le coût de la vie en Indochine
Les indices économiques mnsucb culés par le service de la statistique géné-
rale de l'Indochine font ressortir entre dé-
cembre ltlôl et décembre 1932 les différen-
ces suivantes :
L'indice des prix de gms de Saigon,
base 100 en Wl est passil de 12 5 à 112.
L'indicrconsommation européenne est jwssé de 1Ô7
à 1.
Le même indice à Hanoï a fléchi de 159
à 1IG.
Les indices du coilt de la vie ont décrit
là la même période 11X12 base 100 en tH 't.
Pour les Eumpëens à Hanoi de 172 à
t,
Pour les Européens à Saigon de IGo a
150.
A Hanoi, pour les indigènes de la class,>
moyenne de 186 à 168.
Pour les indigènes de la classe ouvrière
de lui A 142.
Les Colonies
et l'économie dirigée
.W.Íf"';';f/' !+,..,, ..1,f%.- .r- .J .¡' .t "-; '.c.-. -'" --
"t'iii bien çuieuae queitièfc a été agitée té-
oeùpsent cIftÍDt la Chamfcre de Commerce de
la C8te d' huire : un membre de cette IIICID-
blée a Jansmte à l'AdDini. locale
d'édifier, aux frais du budget, des luettes dans-
les centres producteun. « Ainsi serait enrayé
le danger de r initiative privée qui, en laissant
le champ ouvert à l'esprit de concurrence, peut
conduire à une émulation désordonnée dans la
création des UIÙIes. »
Nous avons cité textuellement.
Une pareille requête qui n eût pu été pos-
sible avant 1914, rentre aujourd'hui, sans trop
offusquer, dans le cadre edeneihIe d'une éco-
nomie politiaue où l'on peut tout mettre.
Pendant les quatre années de la guerre.
f Etat nous a si exactement plié aux nécessités
de ses disciplines, et, dans les années qui sui-
YÎreat, iP a déversé par les milliard) des répa-
rations s*ajoutant à ceux des budgets annuels,
un tel torrent d' or sur la natioft. que par les
effets de la soumission, d'abord, et ensuite du
profit facile, nous est venue l'habitude de tout
rédamer de lui.
Pas un matâfjboit qui pow le letfcesscment
de ses petites sottises ne s'ackem aujourd'hui
aux pouvoirs puMfcs ; pas une entreprise finan-
dète qui ne requière des lutsucs la réparation
de sei. «*iei»s. n est- analogue que procède 111 ; Jritention de nos co-
lons de la Côte d'lvoire,i demandant que I* A(d-
ministration prame à sa charge les risques
d'une opération purement commerciale ?
Ce acement des initiatiYeS et des res-
ponsabilités est le fond même de la tendance
toute nouvelle que nous appelons l'économie
dirigée.
Nécessité de lr époque, prétend-on
Le danger est que, l'époque finie, la néces-
sité s'étemite. De toutes les pentes l'étstisme
est la plus glissante. D' avoir commencé à la
descendre, on ne voit que déjà trop où elle nous
mène, qu'il s'agisse des affaires métropolitaines
ou des affaires - coloniales.
- - .-
Certes, dans nos colonies, I économie dirigée
doit s'admettre pour tes indigènes. L'indioe
ignore tout de ses besoins propres et, à plus
forte railOD. des nécessités mondiales. Son
agriculture, empirtque. ne peut évoluer et pros-
pérer MM que sur elle n'agisse notre viailance,
parfois aussi notre COIIIraaDte. Mais alorv M
nous nous trompions dans les dbectives. le lis
que encotnu de doléances résifpées ne serait,
pour le tuteur de bonne foi. qu un inconvénient
moral peu redouttWe.
Eoven la colon venu de r. Jqéttopole. il c:
va tout autrement. Ce colon est, lui. proprié-
taire d'un capital qu'il gère à sa guise. II coa
natt ou est censé connaître les possibilités (II,
pays où il s'est installé. Il a des aptitude: (;11
seul il peut apprécier. Autant, par coiitéqucpi
a ses risques et périls, doit-ir demeurer làtfe ses mouvements, selon le sens que lui < >ninian
dera son intérêt personnel bien ou mal : '-pr
peu importe. A ce majeur, l'ÀdmijMS'r U ,
doit, et ne doit que l'a large protection 'C <
nant aux nationaux. L'imposition d'une tuf-.',
étroite, canalisant ici les activités de cii • u.i,
chargerait les Pouvoirs publics des conséquences
de toute méprise. Et la méprise est inévitable
torsqu au souci écrasant du besoin des masses,
les Etats prétendent ajouter celui des affaires
particulières. La preuve s'en administre actuel-
lement partout. Et puisque nulle part les diri-
geants ne surent prévoir la crise dont nous souf-
frons, d'où leur viendrait une perspicacité suf-
fisante pour éviter d'autres crises possibles ?
Qu'on laisse donc nos colons en paix. De
ce que nous ferons pour l"indigène qui attend
tout de notre conseil, ils retiendront ce qui leur
semblera devoir être retenu. Pour le reste, le
sens tactile de l'intérêt individuel fera suffisam-
ment.
A moins de décider un pacte colonial d'un
nouveau genre avec, comme aboutissement, une
faillite égale à la précédente, nous n avons pas
le droit de réduire nos col'onies à des besognes
esclaves. De même que la métropole, pour
entretenir et élargir son commerce et sa pro-
duction, ne pourrait s'isoler du reste du monde
et prétendre se suffire de son marché intérieur,
de même notre empire d outre-mer, dont le
rayonnement est à faire, ne peut être exclusi-
vement tendu vers nous et détourné, pour des
buts d'égoïsme mal averti, du libre courant de-
échanges mondiaux.
C' est à cela pourtant qu'aboutirait t'ccono-
mie dirigée, aux tendances fatalement étroites,
génératrice d'un malthusianisme où trop sou-
vent au profit de certains, les collectivités se
contractent et s appauvrissent. Il serait vain
d' essayer de violenter un ensemble de faits
dont la force 11 a cessé de se vérifier et qui
nous mènent avec la rigidité de lois naturelles.
P.-C. Georges FrançoU,
Gouverneur honoraire des Colonies.
- "------- --+_-- "-
L'activité de Saint-Nazaire
et la réorganisation
de la Compagnie Transatlantique
l u vive émotion avait ivgn«- ;i Saint-N.,-
z;iiiv «juand on avait <-onnu les projets -!̃•
réorganisation de la Compagnie Tran-sullan-
tique qui ne laissaient a ce port quo 1«. ïi-
tfiïe «le Haïti, et aussi devant. rabtw>n«;e to-
tale des commandes «le bateaux, qui avait
entraîné une déibaikhe massive ite plusieurs
milliers d'ouvriers. Aussitôt, de-s meetings;
avaient été organises, dos délégations
eommeivantts >'t d'insrrits maritimes ayan*
a leur !éte le président C.oinmorce, le maire et. les parlementaires
du d-épartemont étaient allées demander- 00
ministre de la Marine, marchande de modi-
fier un état de elmses qui ment. la ruine du port et des chantiers do
;:I.,;';(..,\' ';\.:.,'-,< ,\':':Y:'(.-I, .?<. ,: ''::'<''rJ l' £ l J
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Les Anna/es Coloniales
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LeCongo-Océan
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dtr «attMèiMuMÉ et da> loMcl^ dm un
bomtum Qu'ils loi avaient offert à l'ooat-
In Tt>>ii|Tiritinn des, travaux du prunier
Kuacflft de la mUw Bramville du chemin
de fer Conc^Oolan, il déclarait notamr
UMMt <
« s.. le (Mi de fer, vous le eawex
tout» aucun aoçtoûeament n'as*
âfftilM de l'Afrique Equatoriale française.
Cet mMcaMqMM roûban-
> Coogo s'arrêtent à Braasaville, tokfr
sfes - et rapides ; l'Océanne
peut Jtrto atteint que par terre. Tous les
," .! ou à'D des
tiffitfr' lui ou à dHHnltk» des
MàM>sei «irrittNi«s dés Coogos belge et
français tributaires du bassin, atlantique,
août
Certes» nods ne serons jamais asses recon-
naissais à nos voisins si bien représentés au-
«es tables»
, 'anùSL = Ils Vàstttîgavrt à-une
LklIi6':. pnànti* de liur mm?
,.,.:,
corder une part de ce trafic, ils restreignent
le leur. 11 «M semble qu'è leur endroit nous
fatsoès figttre d'amis invités à la campagne
pour un mois et qui après un an encombrent
enoose leurs hôtes. Je m'imagine que nos
vàisins se disent : 8 Ces Français sont bien
« aimables, mais comme ils le seraient
<*j £ avantafe en nous laissant en totalité '1
« Vu*9ge de notre voie ferrée, i
4â Congo belge autant qu'ici, on doit
dtësiiw la prompte construction du B-,
viliô-Océan. La production du Congo belge
(Mpasue lU'UOJUit de transport fournis par
le vrail existant, elle va sans cesse croissant
et une voie ferrée roéme trèe améliorée suf-
fira à peine i »et bèeoiaL Mous souhaitons
qt,te cette activité économique en vienne a ce
t qué nowpuissîons offrir a nos amis
UéilMCkB^<- IdbBneslletsr.mpmes de 'té-
J" ,, '-.s' - ':.
, ']'=' '¿.':
d elle té imll
ty- paroles prononcées euxon, riNtot
«m # Vitout d'actualité bien
mt&iteï t>«ns l'taptypjtyçjttte Mwr
tiSuA , "¥tr;:'\œ' ,
j^oéidiatèa là ifiddirt appartiendra à celles
qui ^Ouïront mettre sur le marché des pro-
duits à Un prix de vente le plus bas pôUJ.
Wc,
Le Congo-Océan, outil économique de pre-
mier ordre, si surtout il est exploité en s ins-
pirant de l'intérêt général contribuera pour
une très grande part à cette fin.
Déjà en 1921, le Kinshassa-Matadi ne
suffisait pas au trafic du Congo belge. Il y a
quelques années, au moment de la prospé-
nté, c'était encore bien pis. Maintenant
malgré la dure crise économique qui s'est
abattue sur le monde le chemin de fer du
Congo belge ne peut toujours pas satisfaire
les besoins de r Afrique centrale. Pour cette
raison encore, il était utile de construire le
Conan.
Les travaux de cette voie ferrée furent
poussés activement par l'actif Gouverneur
général d'alors, M. Augagneur. Le choix du
point maritime idéal, qui devait devenir le
terminus de la ligne avait donné lieu et con-
tinuait à donner lieu à de nombreuses études
et discussions. M. Augagneur, après avoir
minutieusement étudié la question et en s'ins-
pirant de deux considérations : le meilleur
mouillage et le trajet le plus court, fixa ra-
pidement l'endroit où devait aboutir le che-
min de fer. Ce centre, c'est Pointe-Noire.
Pour accélérer la marche des travaux, dès
que cette agglomération fut définitivement
adoptée comme point terminus du rail, l'exé-
cution de la ligne sur 40 kilomètres, en par
tant de ce point fut ordonnée par un décret
du 8 août 1928.
L'œuvre était dès lors partie et bien par-
tie. La voie était entreprise à ses deux ex-
trémités de Brazzaville et de Pointe-Noire,
deux régions très faciles à traverser.
Si on considère la ligne dans son ensem-
hic, on voit qu'elle se compose en réalité
de deux tronçons bien distincts, celui de
Pointe-Noire et celui de Brazzaville séparés
par une partie s'étendant sur une longueur
-de 80 à 90 kilomètres constituée par le mas-
sif du Mayombé. Cette région tourmentée,
bousculée, hostile à l'homme, aussi bien à
l'Européen qu'à l'indigène, couverte de fo-
rêts y entretenant une humidité constante,
devait offrir aux constructeurs les pires dif-
ficultés. C'est en 1925 que cette région fut
abordée. La Compagnie des Batignolles était
chargée de la construction en vertu d'une
convention qui lui avait confié l'établisse-
ment de la ligne de Pointe-Noire au kilo-
mètre 172. L'œuvre maîtresse, pour pour-
suivre l'exécution d'un travail aussi gigan-
tesque résidait dans la mise à la disposition
des ingénieurs chargés de poser la voie dans
la région montagneuse du Mayombé, de la
main.d'œuvre qui leur était nécessaire. C'est
Il que se présenta le gros, le grave et déli-
cat problème que l'Administration eut à ré-
soudre.
Lorsque, quatre ans auparavant M. Auga-
gneur avait commencé la pose de la voie à
partir de Brazzaville, il s'était naturellement
préoccupé de recruter et de diriger sur les
chantiers les travailleurs qui lui étaient né-
ressaires. A cet effet, il adressait le Il juil-
Jet 1921 au lieutenant-gouverneur du Moyen.
<
du chemin de fer. Cette dtcutaite s'accom-
pagnait d'un «at ot, au regard du chiffre
de la population mâle dans chaque circons-
criptiûn(et subdivision, était indiqué le pour-
centafe des hommes à recenser et le --
des hwmws à recruter. M. Aagagfteur Envi-
sageait un recensement de 13.913 hommes et
un recrutement pouvant aller dans certaines
circonscriptions, celle de Bouensa-Louesaé,
par exemple, jusqu'au tiers de la population
mâle adulte recensée.
Quand îf. Antonetti, quatre ans après eut
à poursuivre parallèlement et la construction
de la ligne dans le secteur de Braixaville et
dans te massif du Mayombé, il se tendit vite
compte qu'il ne lui était pas possible de
demander à la population des régions tra-
versées et même à celle de la colonie du
Moyen-Congo, tous lés travailleurs qui lui
étaient nécessaires pour pouvoir alimenter
les chmtiers. S'il avait poussé le recrute.
ment au rythme qu'imposait la construction
$treprÏse',,- plusieurs pointl à la fofr, M
se serait trouvé fatalement en présence d Une ;
.wf&cultê ué& gnuide î U 4X>Mlfltion menj|«-
cée d'un recrutement intensif, popul&tttffi
que rien ne retient particulièrement au sol,
aurait abandonné les régions sur lesquelles
elle était installée et aurait émigré dans les
régions voisines, soit au Cameroun, soit au
Congo belge. C'est alon que le chef de la
colonie envisagea le recrutement ailleurs que
sur la zone desservie par la ligne de chr..
min de fer et se tourna vers le Haut-Ou-
bangui.
Un tel recrutement était devenu néces-
saire en raison de ce fait que M. Daladier,
alors ministre des Colonies, voulait pousser
activement les travaux du chemin de fer.
M. Daladier avait raison. Il était, en effet,
indispensable d'entrer délibérément dans la
voie de la construction rapide d'une ligne
dont l'utilité n'était plus à démontrer et que
d'aucuns, en France et bof. de France décla-
raient encore Qu'elle ne pourrait être cons-
truite. , - ,
Et afin dé permettre à la Société deaBati-
nvillet qui avait été le 4 avril tutti chargée
d'établir^ la liaison de Poibte-Noiie tivec le
173* kilomètre, d'exécuter 8H travaux, un*
ccnvwition nouvelle, en date du 97 janvier
rçug. fit obligation à l'.idinirûsdratïon locale
do mettre à su disposition un contingent de
8.000 homrne ---. chiffre qui fut ramené ul-
térieurement à 4.000. Et c 'est ainsi que l'ad-
ministration locah* it-. vit contrainte de pro-
céder, comme il et dit plus haut, à un re-
crutement qui, compte tenu des hommes en
cours de route, au repos, momentanément in-
disponibles dans les formations sanitaires,
s'élève, en fait, à près de 16.000 hommes.
C'était évidemment un gros effort à deman-
der au pays.
Ultérieurement, nous étudierons le pro-
blème de la main-d'œuvre du Congo-Océan.
lien Arehimbmtdp
Député de la Drdme.
Ancien Sous-Secretaire d'Etat des Colonies.
Vice-Président de la Commiation des Fi-
nances, Rapporteur du budget des Colonies.
) -.. (
Au Conseil etut
Rejet d'un recours du Gouverneur
de la Nouvelle-Calédonie
Le Conseil d'Etat a rejeté le recours que
le Gouverneur de la Nouvelle-Calédonie
avait présenté, aux fins d'annulation d'un ar-
rêté du Conseil du Contentieux administratif
de ladite colonie, décidant que MM. Mercier
et consorts demeureraient titulaires du per-
mis de recherche de la mine « Antoine »
pendant toute la durée de la procédure de
l'institution de la concession de cette mine.
Attendu qu'aux termes des articles 19 et
27 du décret du 28 janvier 1913,, portant or-
ganisation du régime des mines à la Nou-
velle-Calédonie.
« La délivrance des permis de recherche
« et chaque renouvellement donnent lieu au
« paiement d'une redevance, dont le taux est
« réglé conformément aux dispositions ré-
« gissant les taxes locales. »
Considérant que l'article premier de la dé-
libération du Conseil général de la Nou-
velle-Calédonie du 24 avril 1913 revisant les
taxes minières dispose que « .la redevance
<( prévue par les articles 19 et 27 du décret
« du 27 janvier 1913 pour la délivrance et
Il le renouvellement des permis exclusifs de
recherche est fixée à cinquante centimes
« par hectare et par an pour les trois années
Il de validité des permis de recherches ».
Considérant que la délivrance et le renou-
vellement des permis de recherche étant dès
lors seuls soumis à la redevance dont s'agit
les -titulaires de permis de recherches pro-
rogés de plein droit après l'expiration des
trois années de validité de leurs permis, ne
sont pas en l'absence de toute disposition
expresse Imposables à ce titre à la redevance
prévue par l'article premier de la délibéra-
tion sus rappelée, pendant la durée de
l'instruction de leur demande de concession.
Par suite, le Gouverneur de la Nouvelle-
Calédonie n'est pas fondé à soutenir que
c'est par une exacte application des disposi-
tions précitées qu'il a annulé le permis de
recherche attribué à MM. Mercier et consorts
et qu'il a rejeté par voie de conséquence
leur demande de concession à raison du
paiement prétendu tardif de la redevance
dont s'agit pendant la période de proroga-
tion de plein droit de leur permis de re-
cherches.
Dès lors, le Gouverneur de la colonie
n'est pas fondé à demander l'annulation de
l'arrêté attaqué.
1 )
Circoncision
81
IItCONCI$ION : ceu
le. fhmitt «
: ̃ jdtà *mUnd*i€t, di.
jflli./1llt,1'!''elfl
., ; «M docteur dt ,'¡/j
émis. Fête, tutét.
importante,
que soit la date à laqutllt elle est cïtibrtt,
chez les noirs d'Afrifite. Nous lallstous lu
et relu les rites d1 imtialion dont cette (lbI1-
tien doulcmreuse en accompagnée dans Ml.
grand nombre de tribus appelées * prirn,
tives 8. -
Opération décisive : Venfant nit/ur, a
il est tempUei par Vadulte, qui va
1tre dam la Société la place à laquelle il 1
droit. Quand il aura supporté avec caurjf.e
Vépreuve nécessaire, et tDtlÙ. celles qui là
Précédent ou la suivent, il cessera d'èlii, un
choubonrou (inciteoucis) pour être clan{
rang d*homme véritable.
On mus cite des peuplades oi-1, dam le
sanctuaire impénétrable de la forêt, le choit-
bouton pénétre par une porte ¿l,l,1ft' .J(JI'S
Venceinte oà il sera initié aux traitiltonsj avx
coutumes, aux mystères de la cité ; là n traite
dure, parfois Ses mais entiers ; parfeis, il
faUt pâssér det n»àtsf couché sur le sol fans
aucune litière, recepajr des coups douloureux^
.f*0Ç*trit jeûne ou r/avotr qu'une alimen-
tation rudimenteire. Mais, la vie est là qui
attend le corp s régénéré, transformét et l'es
prit débarrassé des impuretés de Vcnjance,
,/'ai lu ce discours prononcé par le pt" de
la circoncision à des jeunes gens initiés -
a Vous êtes des hommes désormais, vous
n'êtes plus des enfants. Soyell coif -rgrux !
Quand le chef vous appellera aux al IIIU.
soyez prêts. Défendez-le. N'êleMJotH /,('S ses
guerriers 1 C'est à vous aussi à faire WH ira-
vail, à bâtir sa maison, à couper ses fcches.
Apprenez aussi à bien vous conduire.
c Vous n'êtes plus des choubourou. J1 n'est
plus de votre dignité de voler du mais dans
les champs, ou de déterrer les patates du vei-
sin.
« Tes formules sont sacrées et doivent j
demeurer secrètes. Quiconque les rérèh à
âme qui vive sera conduit au chef, la corde
au cou, et étranglé pour qu'il ne puis te pins
dire ce f. est inierait. »
Ce qui est interdit, ce qu'an eacht 14"',"C
un soin cûrstant aux enfants rt aux fcmnits,
ce qu'on ne saurait divulguer SPHS PEINS mvtf. c'tit l*héritage da h sagesse accurttv
par les A,ur;Ïflll. tt conservé par les ht>mntrs
qîi* t i>ti{ f c (*U J Jtc tt ¡"\ ,';:.,¡'
Je l enttcmr. l iz ro p ic
je ut prétendrtri pas que cela rapptHc le
et f Hier, t que les iphèbes de l l/rlladf pro-
"(Jn{(lÚjt' au temple d'Aglatire, lorsqu'au
sortir de radolexcence, ils subissaient leur
noviciat. Mais l'idée est la même, et il est
digne de remarquer que la vit de A* cité
s'ouvre ici et là non par une déclaration des
droits, mais Par une déclaration des dx roirs :
« Je ne laisserai pas après moi ma patrie
diminuée, mais plus puissante et plus forte.
Je serai soumis aux lois, à celles qui sont
maintenant en vigueur et à celles que le
peuple établira. » Les lois pour Vathénien et
pour le noir de la Haute-Guinée ne se. rcs
semblent pas ; pour ce dernier, elles impo-
sent avant tout l'obligation de faire le ira
vail du chef, de bâtir ses maisons, et de COII-
per ses perches. Mais le principe, supérieur
est identique, comme est identique le prin-
cipe moral qui consiste à se bien conduire soi-
même.
Et c'est pour ces raisons et bien d'autres
qu'en lisant les cérémonies qui précèdent.
suivent ou accompagnent la circoncision chez
les jioirs, je ne suis pas tenté de sourire,
FI je ne trouve pas cela si ridicule.
Metrio Rouatan,
Sénateur de l'Hérault.
Ancien ministre.
Président du Groupe Viticole du Sénat.
) --+M» (
Les travaux du Congo-Océan
68
Avant de s'embarquer sur l'Asie, qui le
ramène en France, M. Antonetti, gouverneur
général de l'Afrique Equatoriale française,
a visité les chantiers du Congo-Océan. Sur
la section de Pointe-Noire, il a constaté
l'avancement rapide des travaux qui attei-
gnent maintenant le kilomètre 172 à l'extré-
mité même de la section.
Au tunnel Bamba, i. ioo mètres sont per-
cés sur 1.680 mètres que comportera la tra-
versée totale. Une nouvelle venue d'eau s'est
déclarée, mais elle avait été prévue et n'est
pas de nature à retarder la mise en service
du tunnel.
M. Antonetti a profité de son passage pour
régler sur place le programme de progres-
sion des travaux. Il a également établi le
programme de repliement, pendant les mois
à venir, de la main-d'œqvre employée sur les
chantiers du chemin de fer, étant donné
l'achèvement prochain de la ligne.
» •>• s
Levsyagede la dachesse d'Allie
en A. E. F.
-40
S.A.K. la. duchesse d'Aoste, née Princesse
Hélène de France, venant de I)oualt, est
arrivée à Jaudc pari chemin de fer.
b ou* qo f
bxpÔsitiow
A la galerie Salle (21, quai de l'Horloge),
un groupe d'artistes parmi lesquels Mme
Mary Morin, expose un ensemble de toilea
savamment choisies pour constituer un
ensemble plein d'unité et de goût
M. Lucisn Saint
rentre en Francs
[ Ibo V • •. ; .:
, bimanehe1 aps4s»midi, M. » t
't bant du
I.:.\{. \!1; >. de
J !/'f Blanc, délégué à la résidente,
J". délégations des - divers groupements - et
lis autorités civiles et militaires.
Le Résident général qui est accompagné
tl M.: Sicot, directeur de son cabinet civil,
otnpte être à Paris jeudi.
..- ..te c..
Les séfMstns rotw-»ll«nsdt
slwt
M. Emile Lafont, gérant général des sé-
4;u«:litres de guérie austro*el!einands au Ma-
roc. est de retoér> à. Rabat. 11 revient de Pa-
ris où il fut cafevoqué pour prendre part à
l'établissement des comptes de liquidation
pré-us par les accords de Lausanne.
iV* ai * ces accords n'étant pas ratifiés, les
opérations prévues ne purent avoir lieu et
> s t a vaux se bornèrent à de simples cchan-
v ':: de vues.
letwisê dli.
.'- Í ., l_ ,
Les jeunes, que l'on disait autrefois des-
tinés à entrer dans la carrière quand leurs
tûat's n y seraient plus, donnent maintenant
(les levons que feraient bien de méditer leurs
devanciers. Voyez ce qui vient de se passer
en -matière de budget au Maroc.
Al or* qu'en France tout le monde parmi
les tur :\ autorisés, bafouille, et, reconnais-
sant h* mal, hésite à dire ce qui pourrait
aider a rranchir la crise, là-bas, les repré-
senter t - des trois collèges qui composent le
Con tt le Gouvernement, n'ont pas hésite
a expos r franchement ce qu'ils pensaient du
projet à eux aoumis. et à développer leur
programme personnel.
Aucun d'eux ne voulait créer d'ennuis au
Résident Général dont tout le monde appré-
cie it.« imminentes qualités, et connaît les
immenses services rendus à la grande fa..
nviUc marocaine. Néanmoins* malgré l'affec-
tueuse et respectueuse estime que chacun
prof'îste à l'égard du grand chef qui a fait
h.n.t pour la pacification et le développement
Ch,I Piouict.orat,'personne n'a cru manquer à
im rupçaet de confiance en
développant un p qui .n'était pas
r onforim i* celui conçu par les Services du
Protectorat.
Et - V4 là ce qui, à notre humble avis,
," '!!.ft9 ,l.r4,.¡ Q,j
t\lJk:;. A une époque 0(1 personne n'«5se !
jue».^ ,w'i responsabilités, où chacun sc ca-
che derrière le Pouvoir (avec un grand P) ces
éJ.\* dt's colons et des travailleurs marocains
nui os-; diie tout haut ce qu'ils pensaient et
cr "tU: lt- voulaient. C'est là ce qui nous fait
,uui;¡"JéreJ qu'ils ont donné aux contribua-
ble- et "tuyen français un exemple digne
d't'tie médité. Ils ont examiné, à tête repo-
sée. le problème ardu, et proposé une solu-
tion.
,)'Je tout soit parfait dans leur program-
niîij ce serait beaucoup dire, mais le prin-
npt: tout au moins qui veut que les dépenses
oient Mibordonnées aux recettes et que les
')}u grandes compressions possibles soient
(tfcctuéfs avant que l'on envisage de nou-
(aux impôts ou des charges à ajouter aux
(-ontribu.ibVs, nous paraît, en bonne logique
économique, absolument inattaquable.
La meilleure preuve d'ailleurs que cette
façon de voir reposait sur une base raison-
nable, c'est que M. Saint a immédiatement
nommé la commission que vous savez pour
étudier les compressions de dépenses réalisa-
bles. Il y a là un exemple à méditer pour
nous autres Français de la Métropole. Cette
entente des conseilleurs et des dirigeants est
bonne. Elle n'existe plus chez nous. C'est fâ-
cheux car, en pareil cas, les conseilleurs
sont les payeurs, et leur avis est bon à pren-
dre.
Que les Services de la Résidence trouvent
à cette façon d'agir ce que l'on appelle vul-
gairement « un cheveux », c'est possible et
même probable. Mais la. question qui prime
tout est de savoir si un grand pays doit être
dirigé et exploité, économiquement parlant,
pour satisfaire les volontés de fonctionnai-
res, même si ceux-ci ont derrière eux une
longue carrière de services rendus, ou si tout
le monde doit, en temps de crise, contribuer
dans la limite de ses forces, et par un tra-
vail d'autant plus méritoire qu'il risque de
n'avoir plus la même rémunération qu'au-
trefois, au relèvement du bateau gouverne-
mental, jeté par la tempête sur un écueil.
Nous verrons ce qui sortira des travaux
de la commission des économies nommée
l'autre jour à Rabat. Nous espérons sincère-
ment que son travail sera fécond. Mais ce
que nous avons voulu saluer en passant,
c'est tout à la fois l'énergie des administrés
osant dire tout haut, après étude conscien-
cieuse ce qu'ils pensaient des projets soumis
à leur délibération, et exposant leur propre
programme raisonné, et l'habileté hardie du
grand chef donnant satisfaction immédiate,
pour le plus grand bien de tous, et sans rien
perdre de sa haute autorité, aux désirs de
ses administrés, nous allions écrire de ses
sujets. Voilà en quoi le Maroc nous a donné,
à nous Français de France, une leçon que
nous ferions bien de méditer, et d'appliquer
ti possible.
Lnmia La Besrbior.
: ). (
L'Aviation Coloniale
–-–-
La préparation du raid de Mme Gharnaux
Collet, l'ancien pilote de la lint Fnmcl-
Amtriquc du Sud, fi 6tè 'nmobilist par le
mauvais temps, entre Poit nrs et Limoges,
en conduisant ii Toulouse le Moth de Mme
Charnuux. Collet et Mme CUarnaux doivent
se retrouver A Toulouse et aller ensemble
Il Séville. Mme Ovarnaux ira ensuite seule
an Mnror.
IL III Mmte s'eafcarww
-
N»mnwwMc
-
- M. de Moosie, ministre de l'Education aa*
fwtM~ ~itM~.t~)~
,Marseille, venant, de vahoff. 1
Il a été salué à sa descente du train par
MM. Jean Casseret, préfet et Guerrin, secré-
taire général de la Préfecture.
Il a pris passage à iqidi sur le paquebot
Charles-Roux, de la Compagnie Transatlan-
tique, à destination de Philippeville. Il sera
accompagné de M. Pinet, chef de cabinet.
M. de Monzie doit présider la cérémonie
d'inauguration du nouvel Hôtel de Ville à
fbilippeviile.
Pe Philippeville, M. de Monzie, ministre
de l'Education nationale, ira à Alger.
Il sera de retour vendredi à Marseille.
> m$m (
Faileanitaires - Toisie
M. Proust, député, président du comité
républicain du commerce, de l'industrie et
de l'agriculture, se trouve depuis vendredi
soir à Sousse, où il a présidé à la formation
d'une section locale du comité. M. Proust a
déclaré :
Vous savez quel intérêt je porte à notre
belle colonie. L'an derniert nous étions au
début de la crise qui a affecté si durement
le commerce, l'industrie et l'agriculture de
la Tunisie. La crise s'est aggravée du fait
du utàtiéèts état s+pUmite dont ont sèmffètt
Pdt init ie villagès indigènes, le suis heu-
reux d'être venu sur place me documenter
Pour seconder les efforts que fait votre Ré-
sident général.
On est en train, dans la métropole, de re-
viser le cadastre. En Tunisie, on devrait
également se préoccuper de l'immatricula-
tion. Il y aurait lieu, pour accélérer ce mou.
t-entent. d'obtenir le déplacement des tribu-
naux mixtes dans toutes les régions après
avoir, au préalable, averti les intéressés.
Au sujet de l'état sanitaire, M. Proust a
rappelé qu'en France, on a obtenu d'excel-
lents résultats avec les infirmières visiteuses.
Il faut, a-t-il dit, développer cette institu-
tion des infirmières, visiteuses en Tunisie. Ce
sont les meilleurs et les plus précieux auxi-
liaires des médecins.
Questionné sur le but de sa visite à Sousse,
M. Proust a répOndu.
le suis venu réorganiser le comité Mascu-
raud en formation depuis l'an dernier. Nous
venons de procéder au cours d'une réunion
"tenue cet après-midi, à l'élection du comité
local. Je vais partir Pour le Sud-Tunisien
avec mes, amis MM. Caruana et Rousset de
Toulouse. Je serai de retour mardi à Tunis
pour présider aux cités de M. Masueton le
banquet offert par le comité républicain du
com. opirce de l'industrie et de rSgriculture.
zIV 1, Pa rit ,..,."t-le.. tiàt - de- ja çr- -
M. Louis Proust s'est rendu également en
Tunisie pour surveiller certaines affaires
auxquelles il s'intéresse depuis plusieurs
années.
*
< *
M. Dormann, député, ancien ministre des
Pensions, est aussi en Tunisie où il est arrivé
depuis quelques jours.
M. J.-L. Dumesnil, député, ancien mi-
nistre, est arrivé à Tunis.
) e.. (
L'antenne coloniale
1.1
A Oran, les sans-filistes se défendent
A Oran, la question des perturbations pro-
duites par les tramways préoccupe fort les
auditeurs. Des lin l, des essais furent faits
dans cette ville par la Compagnie de tram-
ways avec des archets Fischer. Actuellement
des archets de ce type équipent 21 voitures
sur les 47 de la Compagnie. L'écoute est de-
venue agréable, même en plein jour. Les es-
sais en cours seront prochainement terminés.
> «M*ep- <.
Dépêches de Undochine
-
Le voyage du comte de Baillet-Latour
en Indochine
Le comte de. Raillet-Latour, itl retour son voyage au Tonlxin et en Annam est ar-
rivé samedi à, Snitjon. Il a fait dimanclu'
mie conférence sur te sport ityvant une as-
sistance nombreuse composée de Français
et iV indigènes.
Le comte de ftailU't-Lalour est parti pour
Le Siam lundi par la route. Il s'arrêtera
quelques jours à Angkor pour y visiter les
fa m et/ses ruines.
Du riz pour la France
Le Min est parti de Saigon le 27 décem-
bre, avec riz blane, 1.4G3 tomlts .- brisures.
100 tonno-s ; farinas, 100 tonnes pour Le
Havre ; riz blanc, 2C> tînmes pour Duv-
kerqur.
Le départ du courrier aérien d'Indochine
L'avion Air-Orient est parti de Saigon
samedi malin à 6 heures «wt 81 kilos ',k?7
d"e courrier, 11 Idl. 650 de fret et un passa-
ger pour Marignane.
Le coût de la vie en Indochine
Les indices économiques mnsucb
rale de l'Indochine font ressortir entre dé-
cembre ltlôl et décembre 1932 les différen-
ces suivantes :
L'indice des prix de gms de Saigon,
base 100 en Wl est passil de 12 5 à 112.
L'indicr
à 1.
Le même indice à Hanoï a fléchi de 159
à 1IG.
Les indices du coilt de la vie ont décrit
là la même période 11X12 base 100 en tH 't.
Pour les Eumpëens à Hanoi de 172 à
t,
Pour les Européens à Saigon de IGo a
150.
A Hanoi, pour les indigènes de la class,>
moyenne de 186 à 168.
Pour les indigènes de la classe ouvrière
de lui A 142.
Les Colonies
et l'économie dirigée
.W.Íf"';';f/' !+,..,, ..1,f%.- .r- .J .¡' .t "-; '.c.-. -'" --
"t'iii bien çuieuae queitièfc a été agitée té-
oeùpsent cIftÍDt la Chamfcre de Commerce de
la C8te d' huire : un membre de cette IIICID-
blée a Jansmte à l'AdDini. locale
d'édifier, aux frais du budget, des luettes dans-
les centres producteun. « Ainsi serait enrayé
le danger de r initiative privée qui, en laissant
le champ ouvert à l'esprit de concurrence, peut
conduire à une émulation désordonnée dans la
création des UIÙIes. »
Nous avons cité textuellement.
Une pareille requête qui n eût pu été pos-
sible avant 1914, rentre aujourd'hui, sans trop
offusquer, dans le cadre edeneihIe d'une éco-
nomie politiaue où l'on peut tout mettre.
Pendant les quatre années de la guerre.
f Etat nous a si exactement plié aux nécessités
de ses disciplines, et, dans les années qui sui-
YÎreat, iP a déversé par les milliard) des répa-
rations s*ajoutant à ceux des budgets annuels,
un tel torrent d' or sur la natioft. que par les
effets de la soumission, d'abord, et ensuite du
profit facile, nous est venue l'habitude de tout
rédamer de lui.
Pas un matâfjboit qui pow le letfcesscment
de ses petites sottises ne s'ackem aujourd'hui
aux pouvoirs puMfcs ; pas une entreprise finan-
dète qui ne requière des lutsucs la réparation
de sei. «*iei»s. n est-
lons de la Côte d'lvoire,i demandant que I* A(d-
ministration prame à sa charge les risques
d'une opération purement commerciale ?
Ce acement des initiatiYeS et des res-
ponsabilités est le fond même de la tendance
toute nouvelle que nous appelons l'économie
dirigée.
Nécessité de lr époque, prétend-on
Le danger est que, l'époque finie, la néces-
sité s'étemite. De toutes les pentes l'étstisme
est la plus glissante. D' avoir commencé à la
descendre, on ne voit que déjà trop où elle nous
mène, qu'il s'agisse des affaires métropolitaines
ou des affaires - coloniales.
- - .-
Certes, dans nos colonies, I économie dirigée
doit s'admettre pour tes indigènes. L'indioe
ignore tout de ses besoins propres et, à plus
forte railOD. des nécessités mondiales. Son
agriculture, empirtque. ne peut évoluer et pros-
pérer MM que sur elle n'agisse notre viailance,
parfois aussi notre COIIIraaDte. Mais alorv M
nous nous trompions dans les dbectives. le lis
que encotnu de doléances résifpées ne serait,
pour le tuteur de bonne foi. qu un inconvénient
moral peu redouttWe.
Eoven la colon venu de r. Jqéttopole. il c:
va tout autrement. Ce colon est, lui. proprié-
taire d'un capital qu'il gère à sa guise. II coa
natt ou est censé connaître les possibilités (II,
pays où il s'est installé. Il a des aptitude: (;11
seul il peut apprécier. Autant, par coiitéqucpi
a ses risques et périls, doit-ir demeurer làtfe
dera son intérêt personnel bien ou mal : '-
peu importe. A ce majeur, l'ÀdmijMS'r U ,
doit, et ne doit que l'a large protection 'C <
nant aux nationaux. L'imposition d'une tuf-.',
étroite, canalisant ici les activités de cii • u.i,
chargerait les Pouvoirs publics des conséquences
de toute méprise. Et la méprise est inévitable
torsqu au souci écrasant du besoin des masses,
les Etats prétendent ajouter celui des affaires
particulières. La preuve s'en administre actuel-
lement partout. Et puisque nulle part les diri-
geants ne surent prévoir la crise dont nous souf-
frons, d'où leur viendrait une perspicacité suf-
fisante pour éviter d'autres crises possibles ?
Qu'on laisse donc nos colons en paix. De
ce que nous ferons pour l"indigène qui attend
tout de notre conseil, ils retiendront ce qui leur
semblera devoir être retenu. Pour le reste, le
sens tactile de l'intérêt individuel fera suffisam-
ment.
A moins de décider un pacte colonial d'un
nouveau genre avec, comme aboutissement, une
faillite égale à la précédente, nous n avons pas
le droit de réduire nos col'onies à des besognes
esclaves. De même que la métropole, pour
entretenir et élargir son commerce et sa pro-
duction, ne pourrait s'isoler du reste du monde
et prétendre se suffire de son marché intérieur,
de même notre empire d outre-mer, dont le
rayonnement est à faire, ne peut être exclusi-
vement tendu vers nous et détourné, pour des
buts d'égoïsme mal averti, du libre courant de-
échanges mondiaux.
C' est à cela pourtant qu'aboutirait t'ccono-
mie dirigée, aux tendances fatalement étroites,
génératrice d'un malthusianisme où trop sou-
vent au profit de certains, les collectivités se
contractent et s appauvrissent. Il serait vain
d' essayer de violenter un ensemble de faits
dont la force 11 a cessé de se vérifier et qui
nous mènent avec la rigidité de lois naturelles.
P.-C. Georges FrançoU,
Gouverneur honoraire des Colonies.
- "------- --+_-- "-
L'activité de Saint-Nazaire
et la réorganisation
de la Compagnie Transatlantique
l u vive émotion avait ivgn«- ;i Saint-N.,-
z;iiiv «juand on avait <-onnu les projets -!̃•
réorganisation de la Compagnie Tran-sullan-
tique qui ne laissaient a ce port quo 1«. ïi-
tfiïe «le Haïti, et aussi devant. rabtw>n«;e to-
tale des commandes «le bateaux, qui avait
entraîné une déibaikhe massive ite plusieurs
milliers d'ouvriers. Aussitôt, de-s meetings;
avaient été organises, dos délégations
eommeivantts >'t d'insrrits maritimes ayan*
a leur !éte le président
du d-épartemont étaient allées demander- 00
ministre de la Marine, marchande de modi-
fier un état de elmses qui
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