Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-06-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juin 1900 05 juin 1900
Description : 1900/06/05 (A4,N54,T6). 1900/06/05 (A4,N54,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378358k
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
348 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Quelques-uns de leurs résultats ont été publiés par M. BIFFEN dans les « Annals
of Botany » de juin 1898 et dans le « Journal of the Society of Arts », vol. XLVII,
23 déc. 1899 (1).
« Le latex de Gastilloa elastica est celui qui se prête le mieux au procédé de l'écré-
mage par centrifugation.
« M. BrFFEN désigne en ces termes la machine dont il s'est servi : une modifica-
tion du centrifugeur employé dans les laboratoires pour examiner le lait,
environ six mille rotations par minute. L'écrémage du latex de Gastilloa serait
complet en trois ou quatre minutes.
« Plus loin, M. BIFFEN dit : « Nous obtînmes une séparation analogue en traitant
« par le même moyen, mais un peu plus longuement, le latex d'Hevea. » Il dit,
d'ailleurs, avoir réussi aussi facilement avec le latex du Manihot Glaziovii.
'< Les avantages du nouveau procédé sont évidents : Il permettrait d'obtenir le
caoutchouc à peu près débarrassé de toute trace de latex, donc libre de matières
albuminacées et de toutes autres matières nuisibles contenues dans le latex;
par. ce fait, le caoutchouc obtenu par écrémage serait à l'abri de la décomposi-
tion. De plus, le caoutchouc étant séparé du reste du latex sous forme d'une
épaisse crème, on pourrait étendre celle-ci sur une surface poreuse, et ce pro-
cédé » (courant dans les laboratoires d'analyse organique) «permettrait de pré-
parer, en peu de temps, du caoutchouc absolument sec ».
M. DRIEBERG, directeur de l'École d'agriculturede Colombo, ayant mis à la dis-
position de M. PARK lN l'écrémeuse centrifuge de la laiterie de cette école, des
expériences furent faites avec le latex du Hevea brasiliensis et avec celui du Cas-
tilloa cultivé à Ceylan (peut-être est-ce le G. Markhamiana; cette détermination
n'est pas absolument sûre ; celle des planteurs de Ceylan - G. elastica — est, toute-
fois, assurément fausse). Le caoutchouc put être extrait rapidement du latex de
Castilloa (dilué d'eau); mais on échoua avec le latex d'Hevea. Là-dessus, M. BIFFEN
informa les expérimentateurs que, pour réussir avec l'Hevea, il fallait 7.000 tours
à la minute ; or, le centrifugeur de l'école de Colombo n'en fait que 6.000 (d'après
M. DRIEBERG); ce serait donc là l'explication de l'échec.
M. PARKIN termine ce chapitre par ces mots :
« Nous n'avons pas eu d'autres occasions d'expérimenter la centrifugation des
latex à caoutchouc. Les expériences faites ont cependant démontré que le pro-
cédé est indiscutablement très pratique et expéditif pour le latex de Gastilloa. Il
fallait, d'ailleurs, s'y attendre, puisque (on le verra plus loin) ce latex, après dilu-
tion dans de l'eau, se laisse aisément écrémer même au repos, comme si l'on
avait affaire à du lait de vache.
« La découverte de M. Biffen a suscité la constitution d'une Compagnie qui a
acquis un vaste territoire au Mexique et l'a complanté en Castilloa, dans 1 inten-
tion de se servir largement du centrifugeur ; ce dernier a été breveté. Il reste
donc à attendre que la machine soit mise dans le commerce et à voir à quel prix
elle sera offerte. Il est à craindre que ce prix ne soit plutôt prohibitif (2). »
Passons à présent au chapitre spécial que M. P ARKIN a consacré à l'extraction
du caoutchouc du latex de Castilloa par l'écrémage au repos; mais avant, relevons
(1) Voyez traduction dans Revue des Cultures Coloniales, n° 24. — M. HART, le très habile chef
du Service Botanique de Trinidad, semble avoir trouvé le procédé, de son côté, vers la même
époque.
(2) Nos lecteurs ont certainement remarqué, parmi les annonces de la Revue, l'écrémeuse à
caoutchouc de CHRISTY.
Quelques-uns de leurs résultats ont été publiés par M. BIFFEN dans les « Annals
of Botany » de juin 1898 et dans le « Journal of the Society of Arts », vol. XLVII,
23 déc. 1899 (1).
« Le latex de Gastilloa elastica est celui qui se prête le mieux au procédé de l'écré-
mage par centrifugation.
« M. BrFFEN désigne en ces termes la machine dont il s'est servi : une modifica-
tion du centrifugeur employé dans les laboratoires pour examiner le lait,
environ six mille rotations par minute. L'écrémage du latex de Gastilloa serait
complet en trois ou quatre minutes.
« Plus loin, M. BIFFEN dit : « Nous obtînmes une séparation analogue en traitant
« par le même moyen, mais un peu plus longuement, le latex d'Hevea. » Il dit,
d'ailleurs, avoir réussi aussi facilement avec le latex du Manihot Glaziovii.
'< Les avantages du nouveau procédé sont évidents : Il permettrait d'obtenir le
caoutchouc à peu près débarrassé de toute trace de latex, donc libre de matières
albuminacées et de toutes autres matières nuisibles contenues dans le latex;
par. ce fait, le caoutchouc obtenu par écrémage serait à l'abri de la décomposi-
tion. De plus, le caoutchouc étant séparé du reste du latex sous forme d'une
épaisse crème, on pourrait étendre celle-ci sur une surface poreuse, et ce pro-
cédé » (courant dans les laboratoires d'analyse organique) «permettrait de pré-
parer, en peu de temps, du caoutchouc absolument sec ».
M. DRIEBERG, directeur de l'École d'agriculturede Colombo, ayant mis à la dis-
position de M. PARK lN l'écrémeuse centrifuge de la laiterie de cette école, des
expériences furent faites avec le latex du Hevea brasiliensis et avec celui du Cas-
tilloa cultivé à Ceylan (peut-être est-ce le G. Markhamiana; cette détermination
n'est pas absolument sûre ; celle des planteurs de Ceylan - G. elastica — est, toute-
fois, assurément fausse). Le caoutchouc put être extrait rapidement du latex de
Castilloa (dilué d'eau); mais on échoua avec le latex d'Hevea. Là-dessus, M. BIFFEN
informa les expérimentateurs que, pour réussir avec l'Hevea, il fallait 7.000 tours
à la minute ; or, le centrifugeur de l'école de Colombo n'en fait que 6.000 (d'après
M. DRIEBERG); ce serait donc là l'explication de l'échec.
M. PARKIN termine ce chapitre par ces mots :
« Nous n'avons pas eu d'autres occasions d'expérimenter la centrifugation des
latex à caoutchouc. Les expériences faites ont cependant démontré que le pro-
cédé est indiscutablement très pratique et expéditif pour le latex de Gastilloa. Il
fallait, d'ailleurs, s'y attendre, puisque (on le verra plus loin) ce latex, après dilu-
tion dans de l'eau, se laisse aisément écrémer même au repos, comme si l'on
avait affaire à du lait de vache.
« La découverte de M. Biffen a suscité la constitution d'une Compagnie qui a
acquis un vaste territoire au Mexique et l'a complanté en Castilloa, dans 1 inten-
tion de se servir largement du centrifugeur ; ce dernier a été breveté. Il reste
donc à attendre que la machine soit mise dans le commerce et à voir à quel prix
elle sera offerte. Il est à craindre que ce prix ne soit plutôt prohibitif (2). »
Passons à présent au chapitre spécial que M. P ARKIN a consacré à l'extraction
du caoutchouc du latex de Castilloa par l'écrémage au repos; mais avant, relevons
(1) Voyez traduction dans Revue des Cultures Coloniales, n° 24. — M. HART, le très habile chef
du Service Botanique de Trinidad, semble avoir trouvé le procédé, de son côté, vers la même
époque.
(2) Nos lecteurs ont certainement remarqué, parmi les annonces de la Revue, l'écrémeuse à
caoutchouc de CHRISTY.
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