Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-05-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mai 1900 05 mai 1900
Description : 1900/05/05 (A4,N52,T6). 1900/05/05 (A4,N52,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378356r
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
UN ENNEMI DU CACAOYER 265
ensuite par des crevasses qui se forment sur l'écorce, bientôt tuméfiée, en face
de la partie attaquée.
A chaque fois qu'on voit une telle sécrétion de gomme, si on gratte l'écorce,
on trouve généralement la larve avant qu'elle ait déjà pénétré dans l'intérieur de
la tige. La larve extraite et tuée, il reste à rafraîchir les bords de la plaie en les
régularisant avec une serpette bien tranchante, et à recouvrir cette plaie d'un
enduit quelconque, de mastic à greffer par exemple, pour éviter qu'un autre
Steirastoma puisse profiter de cette porte ouverte et pondre à cette même place.
Dans le cas où la larve aurait déjà pénétré dans l'intérieur de la tige, et où son
enlèvement présenterait des difficultés, j'estime qu'on pourrait quand même la
détruire en injectant un peu de sulfure de carbone ou d'un autre insecticide
volatil dans la galerie creusée, en prenant soin de boucher de suite l'ouverture
de cette galerie avec un mastic quelconque ou simplement un petit tampon de
terre grasse. Ces insecticides, en se volatilisant, dégageraient des vapeurs qui, ne
pouvant s'échapper au dehors, rempliraient la galerie creusée, atteindraient la
larve, grosse ou petite, là où elle se trouverait, et la tueraient.
Je sais que les précautions pour la destruction des larves seront difficiles à
prendre sur la plupart des plantations existantes, parce que le plus souvent ces
plantations sont disposées de telle façon qu'on ne peut examiner attentivement
l'ensemble des branches. Cette mauvaise disposition résulte en partie d'une pra-
tique tout à fait défectueuse, contre laquelle il sera bien difficile de réagir tout
le temps qu'on ne pourra montrer des exemples de culture rationnelle dans des
champs d'essai institués ad hoc.
Cette pratique défectueuse consiste dans la plantation trop rapprochée des
cacaos, et dans ce fait que les cacaos ne sont pas disposés par pieds isolés,
comme cela devrait être, mais bien par touffes, ce qui aggrave encore les défauts
d'une plantation trop rapprochée.
Dans la majorité des cas, quand un habitant fait une plantation de cacaos, il
sème les graines en place, et quelle que soit la distance qu'il laisse entre les
poquets, il met plusieurs graines, de 3 à 5, dans le même poquet, afin, dit-il,
d'éviter les recourages qui pourraient être nécessités soit par la non-germina-
tion de quelques graines, soit par la mort de quelques jeunes plantes après leur
levée.
Cette précaution est bonne, mais pour que la pratique en reste bonne, il fau-
drait que, à partir du moment où les jeunes plantes sont bien développées et
ont pris le lélé, on ne laisse à chaque poquet qu'un seul plant, le mieux déve-
loppé, et qu'on arrache les autres ; sans quoi ces plantes se développent toutes
ensemble, moins vigoureusement que si une seule était laissée, et arrivent
bientôt à se toucher.
Dès qu'elles se touchent, au lieu de pouvoir s'étaler en largeur, comme il con-
viendrait, elles se développent en hauteur, en raison de ce qu'elles sont en trop
grand nombre, elles envoient des branches gourmandes qui écrasent de leur
ombrage trop rapproché les branches inférieures, et activent leur dépérisse-
ment et leur stérilité par détournement de sève.
La constatation de la différence, dans un même champ, entre la végétation
d'un pied isolé et d'une touffe composée de plusieurs pieds est facile à faire dans
toutes les plantations, car il se trouve toujours, par-ci par-là, un pied resté seul.
Mais la routine persiste quand même, le plus souvent elle est difficile à déraciner.
Dans ces plantations, défectueuses par suite du nombre exagéré de plantes
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ensuite par des crevasses qui se forment sur l'écorce, bientôt tuméfiée, en face
de la partie attaquée.
A chaque fois qu'on voit une telle sécrétion de gomme, si on gratte l'écorce,
on trouve généralement la larve avant qu'elle ait déjà pénétré dans l'intérieur de
la tige. La larve extraite et tuée, il reste à rafraîchir les bords de la plaie en les
régularisant avec une serpette bien tranchante, et à recouvrir cette plaie d'un
enduit quelconque, de mastic à greffer par exemple, pour éviter qu'un autre
Steirastoma puisse profiter de cette porte ouverte et pondre à cette même place.
Dans le cas où la larve aurait déjà pénétré dans l'intérieur de la tige, et où son
enlèvement présenterait des difficultés, j'estime qu'on pourrait quand même la
détruire en injectant un peu de sulfure de carbone ou d'un autre insecticide
volatil dans la galerie creusée, en prenant soin de boucher de suite l'ouverture
de cette galerie avec un mastic quelconque ou simplement un petit tampon de
terre grasse. Ces insecticides, en se volatilisant, dégageraient des vapeurs qui, ne
pouvant s'échapper au dehors, rempliraient la galerie creusée, atteindraient la
larve, grosse ou petite, là où elle se trouverait, et la tueraient.
Je sais que les précautions pour la destruction des larves seront difficiles à
prendre sur la plupart des plantations existantes, parce que le plus souvent ces
plantations sont disposées de telle façon qu'on ne peut examiner attentivement
l'ensemble des branches. Cette mauvaise disposition résulte en partie d'une pra-
tique tout à fait défectueuse, contre laquelle il sera bien difficile de réagir tout
le temps qu'on ne pourra montrer des exemples de culture rationnelle dans des
champs d'essai institués ad hoc.
Cette pratique défectueuse consiste dans la plantation trop rapprochée des
cacaos, et dans ce fait que les cacaos ne sont pas disposés par pieds isolés,
comme cela devrait être, mais bien par touffes, ce qui aggrave encore les défauts
d'une plantation trop rapprochée.
Dans la majorité des cas, quand un habitant fait une plantation de cacaos, il
sème les graines en place, et quelle que soit la distance qu'il laisse entre les
poquets, il met plusieurs graines, de 3 à 5, dans le même poquet, afin, dit-il,
d'éviter les recourages qui pourraient être nécessités soit par la non-germina-
tion de quelques graines, soit par la mort de quelques jeunes plantes après leur
levée.
Cette précaution est bonne, mais pour que la pratique en reste bonne, il fau-
drait que, à partir du moment où les jeunes plantes sont bien développées et
ont pris le lélé, on ne laisse à chaque poquet qu'un seul plant, le mieux déve-
loppé, et qu'on arrache les autres ; sans quoi ces plantes se développent toutes
ensemble, moins vigoureusement que si une seule était laissée, et arrivent
bientôt à se toucher.
Dès qu'elles se touchent, au lieu de pouvoir s'étaler en largeur, comme il con-
viendrait, elles se développent en hauteur, en raison de ce qu'elles sont en trop
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