Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-04-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 avril 1902 20 avril 1902
Description : 1902/04/20 (A6,N99,T10). 1902/04/20 (A6,N99,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378067h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
226 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Nous avions remis les échantillons à M. le docteur Heim, alors chef du service des renseigne-
ments techniques à l'Office national du commerce extérieur, qui, après une étude prolongée, a con-
signé le résultat de ses expériences dans le rapport que nous publions ci-dessous.
Ses conclusions présentent un intérêt tout spécial en ce qui concerne la fibre du Tien-fou. C'est
pourquoi nous complétons les renseignements qu'a donnés M. Coviaux sur cette fibre par les indi-
cations suivantes :
Le Tien-fou (mot à mot : corde de tien) est fourni par une plante appartenant au genre Dolique
de la famille des Légumineuses, qui ressemble à un haricot à gousse étroite. Cette plante est culti-
vée par les Bambaras, les Saracolets et les Somonos dans les régions de Nyanima, de Ségou, de
Sansanding, et produit, concurremment avec le Dà (Hibiscus cannabinus), la matière textile employée
à la confection des cordes. Les Somonos ou pêcheurs du Niger en particulier l'utilisent pour fabri-
quer les cordages et les filets nécessaires à l'exercice de leur industrie.
Le prix du transport à la côte serait trop coûteux pour permettre l'exportation de ce produit, mais
il serait possible d'acclimater le Tien au Sénégal et d'expédier de là ce textile en Europe. Pour
montrer que l'introduction de cette culture au Sénégal est possible, nous rappellerons que l'Hibiscus
cannabinus, aujourd'hui cultivé sur les rives du Sénégal, y a été apporté par les Somonos du Niger
qui émigrèrent après la prise de Ségou.
FIBRES DE BAOBAB, - « DA-FOU », — « TIEN-FOU »,
DU SOUDAN FRANÇAIS
Les trois textiles, étudiés dans cette note, nous ont été remis par M. MILHE-
POUTINGON, Directeur de la Revue des Cidiures Coloniales, sans aucune indication
autre que leur nom indigène. Ils n'ont entre eux de commun que leur pays
d'origine : la région de Katti (Soudan français), d'où ils ont été envoyés par
M. COVIAUX, adjoint aux affaires indigènes à Sansanding (Soudan français). Deux
de ces textiles sont des filasses, le troisième est une paille.
Nous les examinerons successivement :
t
FIG. 1. — Da-Fou : Fibres isolées par dissociation.
Région médiane.
1. — DA-FOU
Origine. — Si nous nous en rap-
portons aux indications fournies
par M. Co VIA ux, Les produits du cercle
de Ségou et des territoires de Sansan-
ding (Revue des Cultures Coloniales,
20 mai 1901, n° 77, t. VIII, p. 299),
et par M. VUILLET, Quelques plantes
intéressantes des hautes et moyennes
vallees du Niger, avec les noms Bam-
baras et Songhaïs (Rev. des Cuit. Co-
lon.,5 décembre 1901, n° 66, t. VII,
p. 711), « Da-Fou » ou u Diadia-
Kene » serait le nom soudanais du
chanvre. Comme nous l'apprennent
la structure des fibres et celle de
l'écorce, dont elles sont tirées, la
plante productrice du textile par
nous examiné n'a rien de commun
avec le chanvre; c'est, sans con-
teste, une Malvacée, peut-être une
espèce du genre Hibiscus. A ce
Nous avions remis les échantillons à M. le docteur Heim, alors chef du service des renseigne-
ments techniques à l'Office national du commerce extérieur, qui, après une étude prolongée, a con-
signé le résultat de ses expériences dans le rapport que nous publions ci-dessous.
Ses conclusions présentent un intérêt tout spécial en ce qui concerne la fibre du Tien-fou. C'est
pourquoi nous complétons les renseignements qu'a donnés M. Coviaux sur cette fibre par les indi-
cations suivantes :
Le Tien-fou (mot à mot : corde de tien) est fourni par une plante appartenant au genre Dolique
de la famille des Légumineuses, qui ressemble à un haricot à gousse étroite. Cette plante est culti-
vée par les Bambaras, les Saracolets et les Somonos dans les régions de Nyanima, de Ségou, de
Sansanding, et produit, concurremment avec le Dà (Hibiscus cannabinus), la matière textile employée
à la confection des cordes. Les Somonos ou pêcheurs du Niger en particulier l'utilisent pour fabri-
quer les cordages et les filets nécessaires à l'exercice de leur industrie.
Le prix du transport à la côte serait trop coûteux pour permettre l'exportation de ce produit, mais
il serait possible d'acclimater le Tien au Sénégal et d'expédier de là ce textile en Europe. Pour
montrer que l'introduction de cette culture au Sénégal est possible, nous rappellerons que l'Hibiscus
cannabinus, aujourd'hui cultivé sur les rives du Sénégal, y a été apporté par les Somonos du Niger
qui émigrèrent après la prise de Ségou.
FIBRES DE BAOBAB, - « DA-FOU », — « TIEN-FOU »,
DU SOUDAN FRANÇAIS
Les trois textiles, étudiés dans cette note, nous ont été remis par M. MILHE-
POUTINGON, Directeur de la Revue des Cidiures Coloniales, sans aucune indication
autre que leur nom indigène. Ils n'ont entre eux de commun que leur pays
d'origine : la région de Katti (Soudan français), d'où ils ont été envoyés par
M. COVIAUX, adjoint aux affaires indigènes à Sansanding (Soudan français). Deux
de ces textiles sont des filasses, le troisième est une paille.
Nous les examinerons successivement :
t
FIG. 1. — Da-Fou : Fibres isolées par dissociation.
Région médiane.
1. — DA-FOU
Origine. — Si nous nous en rap-
portons aux indications fournies
par M. Co VIA ux, Les produits du cercle
de Ségou et des territoires de Sansan-
ding (Revue des Cultures Coloniales,
20 mai 1901, n° 77, t. VIII, p. 299),
et par M. VUILLET, Quelques plantes
intéressantes des hautes et moyennes
vallees du Niger, avec les noms Bam-
baras et Songhaïs (Rev. des Cuit. Co-
lon.,5 décembre 1901, n° 66, t. VII,
p. 711), « Da-Fou » ou u Diadia-
Kene » serait le nom soudanais du
chanvre. Comme nous l'apprennent
la structure des fibres et celle de
l'écorce, dont elles sont tirées, la
plante productrice du textile par
nous examiné n'a rien de commun
avec le chanvre; c'est, sans con-
teste, une Malvacée, peut-être une
espèce du genre Hibiscus. A ce
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