Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 juillet 1902 31 juillet 1902
Description : 1902/07/31 (A2,N13). 1902/07/31 (A2,N13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6377665f
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- Aller à la page de la table des matières193
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, nos 172-193. sur papier bleu
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 219
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 221
- .......... Page(s) .......... 221
- .......... Page(s) .......... 221
- .......... Page(s) .......... 222
- .......... Page(s) .......... 223
- .......... Page(s) .......... 224
- .......... Page(s) .......... 224
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 203
224 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N°I3—JUILLET 1902
prochainement,, ÉB: nous servant de chiffres
publiés récemment par l'auteur même des
expériences, en question..
.-:: ,.
Culture des quinquinas dans l'Inde
anglaise : La plantation de Mungpo.
Ce qui suit est extrait d'un rapport de voyage
du Dr STUHLMÀNN, le savant directeur de l'Agri-
culture de i'Est-Africain Allemand; ce rapport a
été publié dans le « Tropenpflanzer » ainsi qu'une
séried'autres du même auteur, concernant les di-
verses cultures de l'Inde, et sa géographie bota-
nique.
Les quinquinas sont cultivés dans l'Inde
principalement par le Gouvernement. Des
plantations très importantes se trouvent entre
autres à Mungpo, à dix-sept lieues de Dar-
jeeling; elles datent de 1862.
La surface réservée est de 40.000 acres,
mais une grande partie de ce territoire est
demeurée à l'état de forêt vierge, et une
autre partie, défrichée, est affermée à deux
ou trois cents laboureurs.
Tous les ans l'administration plante envi-
ron 200 acres de quinquinas; i5oo acres
sont ainsi occupés en tout temps par cette
culture ; les arbres ne sont en effet conservés
que durant huit ans ; au bout de ce laps de
temps ils sont déracinés, et le terrain laissé
en friche pendant des années ; par exemple,
une pièce de terrain a été laissée au repos
depuis 15 ans après avoir produit une ré-
colte de Cinchona succirubra ; encore fau-
dra-t-il fumer le terrain avec de la poudre
d'os avant de pouvoir y replanter avec succès
des Cinchona Ledgeriana. Partout où la na-
ture du sol s'y prête, on cultive actuellement
le C. calisara var. Ledgeriana, qui demande
un terrain bien drainé ; les pentes raides lui
conviennent admirablement. Le Cinchona
officinalis ne réussit pas du tout à Mungpo.
Sur le prétendu rapport entre la ri-
chesse des arachides et le climat.
C'est une idée absolument courante que
les arachides sont d'autant plus riches en
huile que le climat du pays est plus chaud.
Les arachides des pays tropicaux sont effecti-
vement seules employées dans l'industrie hui-
lière; celles des pays tempérés ne sont utilisées
que pour la nourriture des bestiaux et comme
friandise. Les arachides des Etats-Unis ne
contiendraient que 20 à 27 p. 100 d'huile
ENGLER, SEMLER), tout au plus 30 p. 100,
tandis que celles des pays tropicaux en con-
tiendraient jusqu'à 5o et 55 p. 100. Les ara-
chides de l'Afrique Occidentale seraient les
plus riches; elles le seraient d'autant plus
que leur pays de provenance serait plus rap-
proché de l'équateur; c'est elles aussi qui
auraient la coque la plus mince ; leur teneur
en huile s'élèverait jusqu'à 60 p. 100.
« Telles sont les affirmations reproduites
des manuels; elles sont exagérées; en ce qui
concerne, en particulier, les arachides des
Etats-Unis, les analyses d'amandes d'ara-
chides, données par ATWATER et WOOD dans
leur ouvrage « Composition of American
Foodmaterials », montrent que si le mini-
mum d'huile y est de 32,3 p. 100, le maxi-
mum est de 48,8 et la moyenne est égale à
38,6.
« Le très grand écart entre les teneurs en
huile d'arachides de différentes provenances,
publiées jusqu'ici, tient en grande partie
aux méthodes de dosage employées. Cer-
tains chimistes ont bien constaté, de ci de là,
de hautes teneurs d'huile dans des arachides
de provenance équatoriale; d'autres, travail-
lant d'après des méthodes analytiques quel-
quefois très dissemblables, ont constaté des
teneurs très inférieures dans des arachi des
provenant de pays subtropicaux ou de pays
tempérés. Cela ne suffit pas pour conclure.
« La Nederlansche Oliefabriek de Delft a
eu l'obligeance de mettre à ma disposition
quarante-cinq échantillons d'arachides de
différentes années et provenances; j'en ai
dosé l'huile par un procédé absolument iden-
tique pour toutes.
« J'ai trouvé des richesses variant de 37 à
47 p. 100; mais les différentes provenances et
les différentes années offrent des variations
tellement irrégulières que cela seul suffirait
pour justifier les doutes exprimés plus
haut. »
(Extrait d'une monographie de M. J. J. BRUJJ-
NING FILS, publiée dans le n° 52 du « Indische
Mercuur », 1898).
Nouv. Imp., Ed. LASNIER, Direct. 37. rue St-Lazare, Paris. Le Gérant : E. BOIVIN.
prochainement,, ÉB: nous servant de chiffres
publiés récemment par l'auteur même des
expériences, en question..
.-:: ,.
Culture des quinquinas dans l'Inde
anglaise : La plantation de Mungpo.
Ce qui suit est extrait d'un rapport de voyage
du Dr STUHLMÀNN, le savant directeur de l'Agri-
culture de i'Est-Africain Allemand; ce rapport a
été publié dans le « Tropenpflanzer » ainsi qu'une
séried'autres du même auteur, concernant les di-
verses cultures de l'Inde, et sa géographie bota-
nique.
Les quinquinas sont cultivés dans l'Inde
principalement par le Gouvernement. Des
plantations très importantes se trouvent entre
autres à Mungpo, à dix-sept lieues de Dar-
jeeling; elles datent de 1862.
La surface réservée est de 40.000 acres,
mais une grande partie de ce territoire est
demeurée à l'état de forêt vierge, et une
autre partie, défrichée, est affermée à deux
ou trois cents laboureurs.
Tous les ans l'administration plante envi-
ron 200 acres de quinquinas; i5oo acres
sont ainsi occupés en tout temps par cette
culture ; les arbres ne sont en effet conservés
que durant huit ans ; au bout de ce laps de
temps ils sont déracinés, et le terrain laissé
en friche pendant des années ; par exemple,
une pièce de terrain a été laissée au repos
depuis 15 ans après avoir produit une ré-
colte de Cinchona succirubra ; encore fau-
dra-t-il fumer le terrain avec de la poudre
d'os avant de pouvoir y replanter avec succès
des Cinchona Ledgeriana. Partout où la na-
ture du sol s'y prête, on cultive actuellement
le C. calisara var. Ledgeriana, qui demande
un terrain bien drainé ; les pentes raides lui
conviennent admirablement. Le Cinchona
officinalis ne réussit pas du tout à Mungpo.
Sur le prétendu rapport entre la ri-
chesse des arachides et le climat.
C'est une idée absolument courante que
les arachides sont d'autant plus riches en
huile que le climat du pays est plus chaud.
Les arachides des pays tropicaux sont effecti-
vement seules employées dans l'industrie hui-
lière; celles des pays tempérés ne sont utilisées
que pour la nourriture des bestiaux et comme
friandise. Les arachides des Etats-Unis ne
contiendraient que 20 à 27 p. 100 d'huile
ENGLER, SEMLER), tout au plus 30 p. 100,
tandis que celles des pays tropicaux en con-
tiendraient jusqu'à 5o et 55 p. 100. Les ara-
chides de l'Afrique Occidentale seraient les
plus riches; elles le seraient d'autant plus
que leur pays de provenance serait plus rap-
proché de l'équateur; c'est elles aussi qui
auraient la coque la plus mince ; leur teneur
en huile s'élèverait jusqu'à 60 p. 100.
« Telles sont les affirmations reproduites
des manuels; elles sont exagérées; en ce qui
concerne, en particulier, les arachides des
Etats-Unis, les analyses d'amandes d'ara-
chides, données par ATWATER et WOOD dans
leur ouvrage « Composition of American
Foodmaterials », montrent que si le mini-
mum d'huile y est de 32,3 p. 100, le maxi-
mum est de 48,8 et la moyenne est égale à
38,6.
« Le très grand écart entre les teneurs en
huile d'arachides de différentes provenances,
publiées jusqu'ici, tient en grande partie
aux méthodes de dosage employées. Cer-
tains chimistes ont bien constaté, de ci de là,
de hautes teneurs d'huile dans des arachides
de provenance équatoriale; d'autres, travail-
lant d'après des méthodes analytiques quel-
quefois très dissemblables, ont constaté des
teneurs très inférieures dans des arachi des
provenant de pays subtropicaux ou de pays
tempérés. Cela ne suffit pas pour conclure.
« La Nederlansche Oliefabriek de Delft a
eu l'obligeance de mettre à ma disposition
quarante-cinq échantillons d'arachides de
différentes années et provenances; j'en ai
dosé l'huile par un procédé absolument iden-
tique pour toutes.
« J'ai trouvé des richesses variant de 37 à
47 p. 100; mais les différentes provenances et
les différentes années offrent des variations
tellement irrégulières que cela seul suffirait
pour justifier les doutes exprimés plus
haut. »
(Extrait d'une monographie de M. J. J. BRUJJ-
NING FILS, publiée dans le n° 52 du « Indische
Mercuur », 1898).
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