Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 avril 1902 30 avril 1902
Description : 1902/04/30 (A2,N10). 1902/04/30 (A2,N10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63776626
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
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- Sommaire
io4 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 10 - AVRIL 1902
Nous envisagerons donc successivement :
1° l'arrachage ;
20 le battage ; et
3°, quoiqu'elle ne soit pas toujours né-
cessaire sur place, la décortication.
Arrachage. — L'arrachage se fait actuel-
lement à la main, ou plus exactement à l'aide
de l'hilaire et d'autres outils indigènes ana-
logues. Notre distingué camarade, M. PER-
RUCHOT, qui a longuement étudié la question
sur place, a donné ici même (1), une des-
cription de l'hilaire, outil du Sénégal, indis-
tinctement employé parles indigènes pour
toutes les opérations de culture: il va sans
dire que cet outil est insuffisant; mais il est
difficile jusqu'à présent de le remplacer par
un arracheur, l'arrachage étant de beaucoup
l'opération la plus délicate que l'on ait à
effectuer avec l'arachide.
La plante ayant des fruits nombreux, dissé-
minés sur une certaine étendue, il serait de
toute nécessité que l'arracheur travaillât sur
une grande largeur. On ne peut songer à em-
ployer l'arracheur de tubercules employé
dans nos contrées pour la pomme de terre,
car s'il travaille une assez grande largeur,
les lames sont cependant trop écartées trop
fortes, et en trop petit nombre ; elles brise-
raient beaucoup de pédoncules, et laisseraient
en terre une forte proportion de fruits.
Aux Etats-Unis, on arrache à la charrue.
Le versoir de cette charue est indiqué comme
spécial pour les arachides ; mais nous avons
eu dernièrement le dessin d'un de ces instru-
ments, qui ne présente en réalité rien de par-
ticulier.
C'est le type ordinaire de l'araire améri-
caine à versoir cylindrique; notons seule-
ment que ce versoir est très court et très re-
levé. — Certaines maisons livreraient ces
charrues à très bon compte; il serait in-
téressant de les voir expérimenter au Séné-
gal ou en Egypte. Il est possible quecesins-
truments, travaillant une bande de terre assez
importante, laissent peu de fruits en terre,
mais il doit être indispensable que la profon-
deur de travail soit assez grande.
(1) « Journal d'Agriculture Tropicale », n° 3.
Il existe un système d'arracheur, sur le-
quel on compta beaucoup en Europe à un
certain moment, et qui pourrait peut-être
être essayé avec succès. C'est l'arracheur du
type Coleman. Dans cet instrument, la par-
tie travaillante est une étoile à plusieurs
branches fourchues, qui reçoit des roues
porteuses un mouvement de rotation dans un
plan perpendiculaire à la direction de la ma-
chine, et les fourches pénètrent en terre
d'une certaine quantité. — Elles agissentsur
un sol déjà ébranlé par le passage d'une lame
horizontale fixe qui soulève le sol à partir
d'une profondeur facile à régler. Dans le sa-
ble, cette lame aurait une action désagré-
geante considérable, et les fourches feraient
surtout un travail de ratelage ; — la vitesse
devrait naturellement être assez lente pour
que les pédoncules ne soient pas brisés par
le frottement des fourches. Le seul incon-
vénient a priori serait la présence d'un pi-
gnon d'angle de commande dans les ter-
rains sableux; mais on pourrait y obvier en
employant des engrenages à la lanterne, qui
ne souffriraient pas de la présence du sable.
Battage. - Au Sénégal, et dans les autres
colonies, le battage se fait à la main, ce qui
grève de beaucoup les frais de production,
en exigeant un personnel nombreux; il serait
de toute nécessité d'avoir des batteuses spé-
ciales. Ces machines existent dans le sud des
Etats-Unis où elles sont couramment em-
ployées. La première condition qu'elles doi-
vent remplir est de séparer les fruits des
fanes sans briser la coque, et ce résultat
semble difficile à obtenir. Une maison de la
Virginie qui fournit une grande partie des
machines employées dans les plantations
d'arachides des États- Unis, a résolu le pro-
blème en faisant subir deux battages à la
récolte. Le premier batteur sépare la plus
grande partie des fanes et livre au deuxième
des fruits adhérents à une certaine por-
tion de pédoncules ou même de tiges. Le
deuxième batteur est réglé pour ne laisser
passer que des fruits totalement séparés des
fanes. Il est probable que le réglage doit
pouvoir se faire pour toutes les sortes d'ara-
chides, grosses ou petites, et doit être encore
facilité par le double passage.
Nous envisagerons donc successivement :
1° l'arrachage ;
20 le battage ; et
3°, quoiqu'elle ne soit pas toujours né-
cessaire sur place, la décortication.
Arrachage. — L'arrachage se fait actuel-
lement à la main, ou plus exactement à l'aide
de l'hilaire et d'autres outils indigènes ana-
logues. Notre distingué camarade, M. PER-
RUCHOT, qui a longuement étudié la question
sur place, a donné ici même (1), une des-
cription de l'hilaire, outil du Sénégal, indis-
tinctement employé parles indigènes pour
toutes les opérations de culture: il va sans
dire que cet outil est insuffisant; mais il est
difficile jusqu'à présent de le remplacer par
un arracheur, l'arrachage étant de beaucoup
l'opération la plus délicate que l'on ait à
effectuer avec l'arachide.
La plante ayant des fruits nombreux, dissé-
minés sur une certaine étendue, il serait de
toute nécessité que l'arracheur travaillât sur
une grande largeur. On ne peut songer à em-
ployer l'arracheur de tubercules employé
dans nos contrées pour la pomme de terre,
car s'il travaille une assez grande largeur,
les lames sont cependant trop écartées trop
fortes, et en trop petit nombre ; elles brise-
raient beaucoup de pédoncules, et laisseraient
en terre une forte proportion de fruits.
Aux Etats-Unis, on arrache à la charrue.
Le versoir de cette charue est indiqué comme
spécial pour les arachides ; mais nous avons
eu dernièrement le dessin d'un de ces instru-
ments, qui ne présente en réalité rien de par-
ticulier.
C'est le type ordinaire de l'araire améri-
caine à versoir cylindrique; notons seule-
ment que ce versoir est très court et très re-
levé. — Certaines maisons livreraient ces
charrues à très bon compte; il serait in-
téressant de les voir expérimenter au Séné-
gal ou en Egypte. Il est possible quecesins-
truments, travaillant une bande de terre assez
importante, laissent peu de fruits en terre,
mais il doit être indispensable que la profon-
deur de travail soit assez grande.
(1) « Journal d'Agriculture Tropicale », n° 3.
Il existe un système d'arracheur, sur le-
quel on compta beaucoup en Europe à un
certain moment, et qui pourrait peut-être
être essayé avec succès. C'est l'arracheur du
type Coleman. Dans cet instrument, la par-
tie travaillante est une étoile à plusieurs
branches fourchues, qui reçoit des roues
porteuses un mouvement de rotation dans un
plan perpendiculaire à la direction de la ma-
chine, et les fourches pénètrent en terre
d'une certaine quantité. — Elles agissentsur
un sol déjà ébranlé par le passage d'une lame
horizontale fixe qui soulève le sol à partir
d'une profondeur facile à régler. Dans le sa-
ble, cette lame aurait une action désagré-
geante considérable, et les fourches feraient
surtout un travail de ratelage ; — la vitesse
devrait naturellement être assez lente pour
que les pédoncules ne soient pas brisés par
le frottement des fourches. Le seul incon-
vénient a priori serait la présence d'un pi-
gnon d'angle de commande dans les ter-
rains sableux; mais on pourrait y obvier en
employant des engrenages à la lanterne, qui
ne souffriraient pas de la présence du sable.
Battage. - Au Sénégal, et dans les autres
colonies, le battage se fait à la main, ce qui
grève de beaucoup les frais de production,
en exigeant un personnel nombreux; il serait
de toute nécessité d'avoir des batteuses spé-
ciales. Ces machines existent dans le sud des
Etats-Unis où elles sont couramment em-
ployées. La première condition qu'elles doi-
vent remplir est de séparer les fruits des
fanes sans briser la coque, et ce résultat
semble difficile à obtenir. Une maison de la
Virginie qui fournit une grande partie des
machines employées dans les plantations
d'arachides des États- Unis, a résolu le pro-
blème en faisant subir deux battages à la
récolte. Le premier batteur sépare la plus
grande partie des fanes et livre au deuxième
des fruits adhérents à une certaine por-
tion de pédoncules ou même de tiges. Le
deuxième batteur est réglé pour ne laisser
passer que des fruits totalement séparés des
fanes. Il est probable que le réglage doit
pouvoir se faire pour toutes les sortes d'ara-
chides, grosses ou petites, et doit être encore
facilité par le double passage.
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