Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1939-01-24
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 24 janvier 1939 24 janvier 1939
Description : 1939/01/24 (A39,N4). 1939/01/24 (A39,N4).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6272120b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
Mardi 24 Janvier 1939
- fondateur : Marcel RUEDEL
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Edition-hebdomadaire. Pi^'d&fnûméio « Un franc 39"* Année. –-NM
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Les Annales Coloniales
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Eliwiamteit V
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!Jriw ROMAINS
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FONDEES EN.1900
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RÉDACTION
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1- 1
ADMINISTRATION
PUBLICITÉ - l
Correspondant» particuliers dans tout ItEm pire et dam les ports de la Métoooolfr;
- '., ",:: ': : :' Les manuscrits ne sont pas rendus. - j̃̃̃. j
i;:"":,, annonces lont reçue» è Paris, 12, me Le PdeBer (M,
»§•> ;;>>fer le godfli Africaine de Publldté cl d'Editions ImnçW" - -
ABONNEMENTS
naace et Colonies. 1 an : 50 francs 6 mots : -Sû franoa
,rmce et colonien.;~ ..*.- .-.
Etranger et Colonies.v. 1 an : 70 franôs : 6 notefî - 40-fraitfe :
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'Anc^ft Cohwtai » » «. p. * »in« 1 au-J 200 francs ,.
^'jt'tgr". -f» -- ---̃ - la» : 300 franc» -
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PMPACANDE
, DEFENSE
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DE
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L'EMPIRE
-
Une réforme reste à accomplir :
I la coordination de la Marine et
de l'Air avec les armées de Terre
IL FAUT GROUPER
toutes les forces d'outre-mer sous un
commandement unique
par Pierre TAlTTlNGER
député, ancien Président de la Commission des Colonies
Jusqu'à ces dernières années, l'armée coloniale était considérée
comme un appoint de l'Armée française, appoint composé en
majeure partie d'infanterie, et d'un peu d'artillerie légère. En cas
de guerre, l'ordre étaitassuré, dans nos territoires d'outre mer par
une partie de ces éléments. Les unités disponibles venaient ren--
forcer l'Armée Métropolitaine, et rachetaient brillamment par leur
valeur la modicité de leurs effectifs.
L'organisation de l'après-guerre est venue apporter à ce systè-
me simpliste une transformation complète, que M. Georges Man-
del a complétée par une série de' réformes dont la plus symbo-
lique fut la création d'un Etat Major Général de l'armée coloniale,
dirigé par le général Bûhrer.
Le savant rapport de mon collègue M. Léon Baréty sur le bud-
get des colonies montre avec une grande précision comment est
conçue la défense de notre empi-
re, et comment est réalisé leur
équipement défensif : Le ministre
membre du comité de défense
nationale, prend part à l'organi-
sation de notre force. militaire..
: : Soiis /ses ordres, le.^é^éral
-Behrer ~'cSeM
jor important, et son autorité1 s'é-
tend sur les troupes de toutes les
colonies, placées sous la « res-
ponsabilité," des gouverneurs
généraux et des gouverneurs.
Un - nouveau plan, arrêté en
1937, et réalisé en partie, a plus
que doublé les effectifs par le re-
crutement (déjà accompli) de
48.000 hommes.
(Suite page 3)
PROPAGANDE
,. COLONIALE
l
L'Angleterre oéWbr* «o-
^tueffement éveo respect et
gravité un tricentenaire
dont Il ne convient de sous-
estlmer ni l'Importance so-
ciale, ni la valeur de sym-
bole : celui du thé 1
C'est en effet en 1838
que les navires de la Com-
pagnie des Indes débarquè-
rent à Londres les premiers
ballots de thé venu de Chi-
ne.
On sait la place prise de-
puis dans la vie anglaise
, par l'odorant breuvage
au point que l'une des plus
grandes erreurs politiques
de Napoléon ne fut peut-
être point tant d'occuper
Anvers que de prétendre
: priver de thé le peuple an-
- glals !.
Symbole et agrément du
home, le thé l'est aussi de
la puissance Impériale bri-
tannique. Si Albion régente
les vagues, si tant et tant
de ses navires labourent
quotidiennement les eaux
soumises des Sept Mers,
n'est-ce point en partie
parce qu'il y eut à l'origine
cette route du thé a conqué-
rir et à conserver ?
- -- Nous ne voudrions point
paraître admirer sottement
nos voisins. Mais en un
temps où l'on parle telle-
ment chez nous de l'Em-
pire, où l'on s'inquiète pour
ses routes, où l'on se soucie
enfin de ses richesses, n'y
aurait-il point certaines
commémorations à célébrer
qui le rendraient à la fois
plus tangible et plus fami-
lier ?
Le café par exemple qu
tient dans notre vie quoti-
dienne une place égale à
celle du thé et en faveur
duquel nos planteurs mè-
nent une lutte trop ignorée,
mériterait d'avoir sa Jour-
née nationale dans notre
pays. Ce pourrait être l'oc-
casion d'une magnifique
propagande dont nos co-
lons enfin, bénéficieraient !
- Et ce serait bien leur
tour de bénéficier de quel- i l
que chose I
C'est en janvier 1639 que débarqua à Londres la première cargaison de thé
chinois. Depuis, on sait la fortune qu'acquit le breuvage dans tout le monde
anglo-saxon et même ailleurs. Aussi la Cité a-t-elle tenu à marquer
le tri-centenaire de cette conquête pacifique par de grandes fêtes, pour les-
quelles on fit appel aux éléphants du Zoo, porteurs de caisses de thé.
A L'AUBE DE L'ANNÉE NOUVELLE
OU VA
De notre correspondant
permanent à Londres ;
Diana WOOD
l'Empire britannique ?
Au retour du voyage en Amérique qu'ils feront en juin prochain, les souverains
britanniques s'arrêteront à Terre-Neuve. Ce sera la première fois que la plus
Vieille colonie de la couronne recevra la vipite de son souverain. Voici une vue
du village de Quidi Vidi sur les cêtes de St -John's,
L'Empire Britannique ?
Beaucoup pensent qu'il est en train de se désagréger. Quels coups
nouveaux recevra-t-il pendant l'année qui vient de s'ouftfr ? Lais-
sons de côté les revendications allemandes. Pour répondre à cette
question, le diagnostic doit être tait de l'intérieur même. ,.,
Parcourons rapidement la carte où s'étale cet être politique ex-
traordinaire qu'est l'Empire Britannique. Une grosse tache sombre :
c'est Londres, la capitale impériale ; du doigt, nous touchons White-
hall, centre administratif de l'Empire, siège du-Parlement. --.
Au ministère des Colonies trône le
jeune Malcolm Macdonald, fils de* feu
Ramsay Macdonal, placé là par le ha-
sard de la constitution d'un gouver-
nement d'allure nationale -et par la
protection de son père. Ni les trahi-
sons politiques de ce dernier, ni ses
idées subversives au début de sa car-
rière, ne prédestinaient le fils à régner
sur 65 millions de sujets. Mais le des-
tin a de ces surprises ! -
Est-ce par conviction ? Est-ce plu-
tôt par atavisme? Le fait est que le
mois dernier, M. Macdonald se de-
mandait publiquement .si l'Empire ne
s'écroulerait pas pendant sa généra-
tion. c n se trouve sous la poussée
de certaines forces de désintégration »,
avouait-il sombrement.
Et ainsi, sans crier gare, le ministre
des Colonies reprenait à son compte
les idées émises en novembre dernier
par M. Ernest Bevin, un dee-chefs du
mouvement syndicaliste, qui revenait
d'une rapide croisière autour du mon-
de et qui se croyait. justifié de dire
qu'en cas de guerre, l'Empire britan-
nique verrait de tapageuses sécessions.
Pauvres eqwtb 1" .,
Et cependant, l'un et l'autre ont vu
justement cerlaiDeI forces inquiétan-
tes, pour certains, au sein de l'Empire.
Loyalement, voyais ce qu'il en est-
.(Suite pagé 5)
1111 - 1 1 ̃ i.i'n
- ;
Les intérêts français
, ,. ",.' #
demandent :
"0
qae les Tunisiens
fixés en rtàlle
paissent disposer de leurs bleus
comme disposent Meurs
les Italiens de Tunisie ",:
} r -.
DEVANT-
LE RACISME
- ITALIEN .-
par Pierre BLOCH,
Député de l'Aisne, Secrétaire
de la Commission des Colonies
Pendant que M. Edouard Daladier
poursuivait son voyage triomphal en
Tunisie, où tous les enfants de la Ré-
gence .sans distinctions de racea ou de
confessions acclamaient la France, on
lisait dans lés journaux cette dépêche
de Milan :
«Les conseils d'administrations des
sociétés :anonymes italiennes ont reçu
des, instructions leur enjoignant de se
séparer dès administrdeurs fronçais
de
L'ambassadeur : dés'. Ïtats-Uab'" r
protesté contre cette mesure qui' de-
vait être également appliquée aux ci-
toyens américains. • - J
Le chargé d'affaires a remis une no-
te aux services du Comte Ciano pour
ifluiiiililfiiiiimiiiiiiiiliflilfiiiiiimiiiiiiniiiiiiiiiiniiiiiinuliiiiniiiniioniniiiir
lui rappeler : qu'il n'y !avait. pas plu-
sieurs catégories de citoyens améri-
Car après avoir submergé l'Allema-
gne, la vague de démence déferie sur
l'Italie. Les persécutions - officielles
contre les Juifs se poursuivent avec
une atroce rigueur et elle se continue
contre les Musulmans. :'. ,.
"Est-il besoin d'ëxppstf ici lé carac-
tère criminel de ces'mesures, de dé-
mdntrer à quel point sont puérils et
Syniqugo - ts; ladd a tmil
des tortionnaires sans pudeur.
Ce serait faire injure à des hommes
de bon sens, à des républicains, que
d'entreprendre une pareille démons-
tration. -' -
Mais, nous drra-t-on, que pouvons-
nous y faire? Allons-nous créer des
conflits internationaux, risquer les pi-
res conséquences en* intervenant dans
les actes de politique 'intérieure de
nations souveraines de leur destinée?
(Suite pofcà.l)-
UN ETAT JUIF
AUX SOMALIES ?
1
Selon des informations officieuses de
Londres, M. Chamberlain aurait reçu
de M. Mussolini l'assurance qu'il se-
rait désireux de coopérer au règlement
du problème des réfugiés isniélitea.
Son plan : -
La création d'un état juif en Aby-
ssinie, en Somalie anglaise- ef à Dji-
bouti !
Mais les Juifs protestent.
Aussitôt reçue cette nouvelle, le rab-
bin M.-L. Perizwéix, membre du co-
mité exécutif du grand conseil mon-
dial juif, a déclaré :
a Le plan, italien pour les réfugiés
juifs eflt une insulte à la civilisation.
Les propositions de ri-
~~t~~ .~at~ej~t~MOta~
pousser ̃&vu»«
juifs d'Europe.' Ce Qu'on, offre eux.
juifs, c'est un piège à rats. Ceux d'enr
tre eux Qui jouissent de la liberté. dans
certains pays, devront trouve des
centaines de millions pour développer
un territoire que l'Italie est impuis-
sante à exploiter. Nous rejetoiu ce
projet avec mépris. Nous ne nous prê-
terons pas à enlever à la France Dji.
bouti, sous couleur d'entreprises huma-
nitaires et nous nous assurons que le
gouvernement anglais ne facilitera pas
ce projet en cédant la Somalie anglai-
se.» • -•
Tôt/s les peuples
," f' p
de l'Empire
1 71
seraient aux côtés de la France menacee.
, M. LAMOUREUX 1
déclare M. Lamoureux
à son retour. d'biquo do Nord
1 ..;,"
Notre éminent collaborateur, M. Lu-
cien Lamoureux, député, ancien mi-
nistre. vient de rentrer d'une mission
d'études en Tunisie et en Algérie.
J'ai parcouru la Tunisie du Nord
jusqu'à l'extrême-Sud, a-t-il déclarée
la presse dès son retour, puis je suis
allé plus avant et plus' au Sud, dans
le désert .aux territoires algériens, le
long de la frontière tripolitaine. Après
quoi, je suis remonté à Alger. L'una-
nimité du peuple tunisien dans son
étroite solidarité avec là Métropole m'a
paru absolument évidente. Nous som-
mes loin des difficultés politiques qui,
jusqu'au début de l'année dernière, se
manifestaient dans le Protectorat. Les
revendications italiennes ont éu com-
me résultat de souder étroitement
Français et indigènes dans le même
esprit de solidarité à l'égard de la
France. ̃ •
,c Les Tunisiens savent par expé-
rience comment leurs frères tripoli-
tains ont été traités par les; troupes
et les administrateurs qui les ont re-'
foulés et dépouillés. Les ouvriers in-,
digènes se sentent concurrencés par la
main-d'œuvre italienne qui s'engage
pour des salaires inférieurs. Chacun.
est hostile à une main-mise de l'Italie
sur le territoire de la Régence.
« Les Italiens de Tunisie eux-mêmes,
souhaitent le maintien du * statu
quo
« On peut déclarer sans forfanterie
que la France, en Tunisie et en Al-
gérie, est prête à toutes éventualités.
LTtaEe doit se convaincre qu'elle ne
peut ni par la menace, ni par la ruse,
ni par -la force, faire triompher con-
tre notre Empire ses revendications
territoriales -ou- -coloniales. La* France
neiJpeot pas s'amputer d'un lambeau
de son ÂnpCre colonial pour apaiser
les besoins de prestige du dictateur
italien: C'est, d'ailleurs, M. Mussolini :
qui a dit, un jour : - On ne discute:
pas les frontières; on les défend La
France est résolue a défendre les sien-
nés. Elle a maintenant la certitude
que, dans une redoutable éventualité,
tous les peuples de son Empire se-
raient à ses côtés - <
iiiiiiiiiniifirftinfuniiniiiimrrniininiiiniiiinifniiimniiiiNinriniiiinniiiirHiiiG
:~n:;; :,:=; :.F ~:r::~: ::,:;:::::: :::::: ::::: :::::: :::: ::::::::: ::::::::': :::5:::':;
TANDIS QUE L'ESCADRE oE MÉDITERRANÉE
«EL" CHE À CASABLANCA. ," ,', ;":_,',
Le général GAMELIN etl'amiral DARLAN
inspectent la défense marocaine
-». ;~~l/'b.;;k~, :. -:--- :- !i~2s. ..J::~':~ }¿:.?~:::~\o;fj;2:~,~~
L'escadre dlé MMrterronéé
est arrivée à Casablanca
! Mercredi, wi important, détachement
de l'escadre de Méditerranée appareil-
lait dé Toulon sous les ordres du vice-
amiral Abrial, à destination de Casa-
blanca, où il arrivait trois jours plus
tard.
Ce détachement comprend :
la première division de croiseurs,
vice-amiral Abrial, commandant en
chef de l'escadre de la Méditerranée,
dont le pavillon sera à bord de l'Algé-
rie, qui groupe les croiseurs Algérie,
Foch, Dupleix.
- la troisième escadre légère, contre-
amiral Richard, pavillon - à bord du
Maillé-Brézé, qui groupe la neuvième
division de contre-torpilleurs : Maillé-
Brézé, Kèrsaint, Cassard; la septième
division de contre-torpilleurs : Ger-
faut, Albatros, Vautoür; la troisième
division de contre-torpilleurs: Gué-
pard, Verdun, Valmy.
la première flottille de sous-ma-
rins. contre-amiral Walser, pavillon à
bord du contre-torpilleur Aigle, avec
les sous-marins : Pégase, Monge, Pro-
tée, Actéon, Acheron, Fresnel, Caïman,
Morte. Souffleur
le Comman dant-Teete, transport
d'hydravions, et les escadrilles d'hy-
dro-aviation embarquée..
- enfin l'escadrille d'exploration
E. 5, mouillée à Port-Lyautey. <
Les bâtiments vont séjourner toute <
cette semaine à Casablanca, d'où ils
repartiront pour Port-Etienne et Da- 1
kar, après avoir relâché à Safi et 1
peut-être Agadir. L'escadre sera de E
retour à Toulon en mars. Signalons 1
en outre que trois de ses sous-marins c
vont effectuer une croisière sur les r
côtes de Syrie. , - c
Un détachement
de l'escadre de l'Atlantique
va également manœuvrer
au large des côtes marocaines
En outre, un détachement de l'es-
cadre de l'Atlantique a appareillé de
Le voyage du général
GAMELIN -
, ,
n'est pas prisé
par la presse allemande.
Dans une dépêche de Paris intitulée :
c Un geste de puissance impérialiste
de la part de la France », la Berliner
Boersen Zeitung critique le voyage ac-
tuel du général Gamelin et de l'amiral
Darlan en Afrique du Nord, qu'il
prétend contraire à l'esprit de Munich.
c Immédiatement après les entre-
tiens de Rome, dit ce journal, ces
voyages et les manœuvres des escadres
françaises dans les eaux africaines
donne l'impression que la France sou-
ligne son refus de tenir compte des
données réelles en Méditerranée et des
droits naturels de l'Imperium italien.
« Cette politique impériale, poursuit
la Berliner Boersen Zeitung, avec une
hypocrisie touchante, a un aractère
essentiellement militaire et, vue d'un
point de vue supérieur, ne peut être
considérée comme constructive. Elle
ne saurait donner à la France la sé-
curité dont elle jouirait naturellement
en tenant compte avec compréhension
des intérêts de ses voisins, que ce soit
de l'Italie ou de l'Espagne nationale 8.
n ne manquait plus que cette trou-
vaille : voilà maintenant : la France
accusée de militarisme par l'Allema-
gne ! C'est le moment de relire La
Fontaine.
1 Brest le même jour que l'escadre de
Méditerranée quittait Toulon. Ce sont
les navires de ligne Provence, battant
pavillon du contre-amiral Vallée, Lor-
raine et Bretagne, qu'accompagnent
les sous-marins Agosta, Ouessant,
Sidi-Ferruch et Béveziem
Ces bâtiments, après avoir relâché
à Punta-Delgada. rencontreront l'es-
cadre de Méditerranée au large de
Casablanca et parciperont avec celle-
ci à des exercices à double- j actiOn.
Après quoi, lé détâcheiiient viendra
prendre son mouillage à Casablanca
le 30 janvier où ils relâcheront trois
jours. Le 2 février, appareillage pour
les Antilles.
(Suite pega 3) ;
- Une initiative nouvelle
de M. Georges MANDEL
Service
de Réclamations
.1 :. ,..
Afin de réaliser une collaboration
de plus en plus étroite entre "adn:û-;
nistration et les populations cnJonia-,
les, M. Mandel vient de décider la
création, dans; toutes les colonies d'un
service spécialement chargé, - d'exami-
n<plaintere^ les t3ctJ6mces"qae peuvent;
fana^kr lès indigènes ou les colons.
Ce aervièe. oui sera olacé sous lau- -
torité directe des gouverneurs, devra
procéder par les voies les plus rapi-
des à une enquête détaillée sur toutes
les revendications,. les plaintes et les
doléances qui lui seront transmises et.
aboutir sans, délai ! à des conclusions.
qui se -traduiront. par des améliora*
tionS administratives, soit, en cas de
faute, par des sanctions..
Les fonctioimaires affectes à ce ser-
vice seront prélevés sur les effectifs
existants sans qu'aucune création
d'emploi nouveau doive en résulter.
On se souvient que lors de ton pas-
sage au ministère des P.T.T., M. Geor-
ges Mandel avait créé un service ana-
logue pour la plus grande satisfaction
des usagers.
- - - - - - - - - - - --
A BOBO - DIOULASSO
- a
UN TERRIBLE INCENDIE
RAVAGE LA FOIRE ,",
a
Il.. :.
(De notre correspondant particuliei
en Côte d'Ivoire)
Inaugurée la semaine dernière par le
gouverneur Mondon, la foire de Bo-
bo-Dioulasso s'annonçait comme un
succès remarquable, lorsqu'un geste
criminel vint mettre un terme navrant
à ses dernières heures.
La présence de M. Alcide Delmont,
délégué de la Côte d'Ivoire, avait sti-
mulé le zèle de chaque exposant.
Toute la colonie s'était empressée de
répondre à l'appel des Chambres de
Commerce et d'Agriculture. Une af-
fluence considérable d'indigènes,
accourus des cantons les plus lointains
de la Basse-Côte, était venue récom-
penser l'effort des organisateurs et
l'on pouvait espérer que cette expo-
sition rendrait les meilleurs résultats
tant au point de vue social qu'éco-
nomique.
Brusquement, le 16 janvier, veille
de la clôture, un incendie éclatait vers
15 heures au Pavillon du Commerce,
qui gagnait bientôt tous les stands de
proche en proche. En quelques ins-
tants, les pavillons légers de la Foire
furent transformés en un gigantesque
brasier. :
Le désastre est. considérable.
(Suite page 3) 1:
iiiHiiiiHiiii»iiii»iiiiiiiiiiiiiiHiliHiiliiiiiiiijiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiii[|||||||iiiiiiiiiilfiiiiiniiiifiininiiiiiiiiLrniHtiiiiiiiiiiiiiiniiiimiiiiiiiii|iii|iii|ipnf|fff[|||||
| JEUNESSE IMPERIALE
IJEUNESSE IMPEF:tIALE.
Chez les Etudiants
de l'Empire français
par Jean MANI
C'était au lendemain des manifes-
tations c spontanées » de Montecitorio.
Aux revendications sur Nice, la Corse,
la Tunisie et Djibouti, notre Quartier
Latin avait répondu, par un joyeux
monôme réclamant Venise et le. Vé-
suve. ̃
On avait applaudi, en souriant,
comme il convenait de faire devant
un chahut d'étudiants.
Nul cependant ne s'était avisé que
sous cette démonstration goguenarde,
il pouvait y avoir un sentiment plus
profond, et le plébiscite unanime d'une J
jeunesse ardente, qui, se cherchant
jusque là un idéal dignè d'elle/venait
soudain de le découvrir dans un mot:
l'Empire! •
A l'appel de'l'un d'entre eux, Syl-
vère Alcandre, fils du directeur de
l'agence Europe - Colonies, quelques
étudiants en droit dont trois Coraes
décidaient de constituer un grou-
pement d'étudiants ayant pour pre-
miers buts : ;
Aftide premier. - De défendre
l'Empire français contre toutes ten-
tatives qui pourraient menacer son
intégrité. , ,,1
(Suite pote 3). ,. j
1"', L'état de santé .H'
de l'Empereur d'Anaam
Un câblogramme du. Gouverneur de
la Cochinchine communique le bulle-
tin dè isantédeS. M. l'Empereur d An-
aaïai, en traitement à Saïgon à la suite
di i, -
de l'accident survenu à Banmethuot :
cL'examen radiographique du dan-
vite montre que les foyers de frac-
ture sont parfaitement, ,maintenus.,
Pronostics excellents'». ;.
m
- fondateur : Marcel RUEDEL
1 1. - : - -. 1 Il' ..r 1- ', , e - - - -;- -- 1 - -,
--' - *~~* 39u*-,Année. -N*«,4
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naace et Colonies. 1 an : 50 francs 6 mots : -Sû franoa
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Etranger et Colonies.v. 1 an : 70 franôs : 6 notefî - 40-fraitfe :
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L'EMPIRE
-
Une réforme reste à accomplir :
I la coordination de la Marine et
de l'Air avec les armées de Terre
IL FAUT GROUPER
toutes les forces d'outre-mer sous un
commandement unique
par Pierre TAlTTlNGER
député, ancien Président de la Commission des Colonies
Jusqu'à ces dernières années, l'armée coloniale était considérée
comme un appoint de l'Armée française, appoint composé en
majeure partie d'infanterie, et d'un peu d'artillerie légère. En cas
de guerre, l'ordre étaitassuré, dans nos territoires d'outre mer par
une partie de ces éléments. Les unités disponibles venaient ren--
forcer l'Armée Métropolitaine, et rachetaient brillamment par leur
valeur la modicité de leurs effectifs.
L'organisation de l'après-guerre est venue apporter à ce systè-
me simpliste une transformation complète, que M. Georges Man-
del a complétée par une série de' réformes dont la plus symbo-
lique fut la création d'un Etat Major Général de l'armée coloniale,
dirigé par le général Bûhrer.
Le savant rapport de mon collègue M. Léon Baréty sur le bud-
get des colonies montre avec une grande précision comment est
conçue la défense de notre empi-
re, et comment est réalisé leur
équipement défensif : Le ministre
membre du comité de défense
nationale, prend part à l'organi-
sation de notre force. militaire..
: : Soiis /ses ordres, le.^é^éral
-Behrer ~'cSeM
jor important, et son autorité1 s'é-
tend sur les troupes de toutes les
colonies, placées sous la « res-
ponsabilité," des gouverneurs
généraux et des gouverneurs.
Un - nouveau plan, arrêté en
1937, et réalisé en partie, a plus
que doublé les effectifs par le re-
crutement (déjà accompli) de
48.000 hommes.
(Suite page 3)
PROPAGANDE
,. COLONIALE
l
L'Angleterre oéWbr* «o-
^tueffement éveo respect et
gravité un tricentenaire
dont Il ne convient de sous-
estlmer ni l'Importance so-
ciale, ni la valeur de sym-
bole : celui du thé 1
C'est en effet en 1838
que les navires de la Com-
pagnie des Indes débarquè-
rent à Londres les premiers
ballots de thé venu de Chi-
ne.
On sait la place prise de-
puis dans la vie anglaise
, par l'odorant breuvage
au point que l'une des plus
grandes erreurs politiques
de Napoléon ne fut peut-
être point tant d'occuper
Anvers que de prétendre
: priver de thé le peuple an-
- glals !.
Symbole et agrément du
home, le thé l'est aussi de
la puissance Impériale bri-
tannique. Si Albion régente
les vagues, si tant et tant
de ses navires labourent
quotidiennement les eaux
soumises des Sept Mers,
n'est-ce point en partie
parce qu'il y eut à l'origine
cette route du thé a conqué-
rir et à conserver ?
- -- Nous ne voudrions point
paraître admirer sottement
nos voisins. Mais en un
temps où l'on parle telle-
ment chez nous de l'Em-
pire, où l'on s'inquiète pour
ses routes, où l'on se soucie
enfin de ses richesses, n'y
aurait-il point certaines
commémorations à célébrer
qui le rendraient à la fois
plus tangible et plus fami-
lier ?
Le café par exemple qu
tient dans notre vie quoti-
dienne une place égale à
celle du thé et en faveur
duquel nos planteurs mè-
nent une lutte trop ignorée,
mériterait d'avoir sa Jour-
née nationale dans notre
pays. Ce pourrait être l'oc-
casion d'une magnifique
propagande dont nos co-
lons enfin, bénéficieraient !
- Et ce serait bien leur
tour de bénéficier de quel- i l
que chose I
C'est en janvier 1639 que débarqua à Londres la première cargaison de thé
chinois. Depuis, on sait la fortune qu'acquit le breuvage dans tout le monde
anglo-saxon et même ailleurs. Aussi la Cité a-t-elle tenu à marquer
le tri-centenaire de cette conquête pacifique par de grandes fêtes, pour les-
quelles on fit appel aux éléphants du Zoo, porteurs de caisses de thé.
A L'AUBE DE L'ANNÉE NOUVELLE
OU VA
De notre correspondant
permanent à Londres ;
Diana WOOD
l'Empire britannique ?
Au retour du voyage en Amérique qu'ils feront en juin prochain, les souverains
britanniques s'arrêteront à Terre-Neuve. Ce sera la première fois que la plus
Vieille colonie de la couronne recevra la vipite de son souverain. Voici une vue
du village de Quidi Vidi sur les cêtes de St -John's,
L'Empire Britannique ?
Beaucoup pensent qu'il est en train de se désagréger. Quels coups
nouveaux recevra-t-il pendant l'année qui vient de s'ouftfr ? Lais-
sons de côté les revendications allemandes. Pour répondre à cette
question, le diagnostic doit être tait de l'intérieur même. ,.,
Parcourons rapidement la carte où s'étale cet être politique ex-
traordinaire qu'est l'Empire Britannique. Une grosse tache sombre :
c'est Londres, la capitale impériale ; du doigt, nous touchons White-
hall, centre administratif de l'Empire, siège du-Parlement. --.
Au ministère des Colonies trône le
jeune Malcolm Macdonald, fils de* feu
Ramsay Macdonal, placé là par le ha-
sard de la constitution d'un gouver-
nement d'allure nationale -et par la
protection de son père. Ni les trahi-
sons politiques de ce dernier, ni ses
idées subversives au début de sa car-
rière, ne prédestinaient le fils à régner
sur 65 millions de sujets. Mais le des-
tin a de ces surprises ! -
Est-ce par conviction ? Est-ce plu-
tôt par atavisme? Le fait est que le
mois dernier, M. Macdonald se de-
mandait publiquement .si l'Empire ne
s'écroulerait pas pendant sa généra-
tion. c n se trouve sous la poussée
de certaines forces de désintégration »,
avouait-il sombrement.
Et ainsi, sans crier gare, le ministre
des Colonies reprenait à son compte
les idées émises en novembre dernier
par M. Ernest Bevin, un dee-chefs du
mouvement syndicaliste, qui revenait
d'une rapide croisière autour du mon-
de et qui se croyait. justifié de dire
qu'en cas de guerre, l'Empire britan-
nique verrait de tapageuses sécessions.
Pauvres eqwtb 1" .,
Et cependant, l'un et l'autre ont vu
justement cerlaiDeI forces inquiétan-
tes, pour certains, au sein de l'Empire.
Loyalement, voyais ce qu'il en est-
.(Suite pagé 5)
1111 - 1 1 ̃ i.i'n
- ;
Les intérêts français
, ,. ",.' #
demandent :
"0
qae les Tunisiens
fixés en rtàlle
paissent disposer de leurs bleus
comme disposent Meurs
les Italiens de Tunisie ",:
} r -.
DEVANT-
LE RACISME
- ITALIEN .-
par Pierre BLOCH,
Député de l'Aisne, Secrétaire
de la Commission des Colonies
Pendant que M. Edouard Daladier
poursuivait son voyage triomphal en
Tunisie, où tous les enfants de la Ré-
gence .sans distinctions de racea ou de
confessions acclamaient la France, on
lisait dans lés journaux cette dépêche
de Milan :
«Les conseils d'administrations des
sociétés :anonymes italiennes ont reçu
des, instructions leur enjoignant de se
séparer dès administrdeurs fronçais
de
L'ambassadeur : dés'. Ïtats-Uab'" r
protesté contre cette mesure qui' de-
vait être également appliquée aux ci-
toyens américains. • - J
Le chargé d'affaires a remis une no-
te aux services du Comte Ciano pour
ifluiiiililfiiiiimiiiiiiiiliflilfiiiiiimiiiiiiniiiiiiiiiiniiiiiinuliiiiniiiniioniniiiir
lui rappeler : qu'il n'y !avait. pas plu-
sieurs catégories de citoyens améri-
Car après avoir submergé l'Allema-
gne, la vague de démence déferie sur
l'Italie. Les persécutions - officielles
contre les Juifs se poursuivent avec
une atroce rigueur et elle se continue
contre les Musulmans. :'. ,.
"Est-il besoin d'ëxppstf ici lé carac-
tère criminel de ces'mesures, de dé-
mdntrer à quel point sont puérils et
Syniqugo - ts; ladd a tmil
des tortionnaires sans pudeur.
Ce serait faire injure à des hommes
de bon sens, à des républicains, que
d'entreprendre une pareille démons-
tration. -' -
Mais, nous drra-t-on, que pouvons-
nous y faire? Allons-nous créer des
conflits internationaux, risquer les pi-
res conséquences en* intervenant dans
les actes de politique 'intérieure de
nations souveraines de leur destinée?
(Suite pofcà.l)-
UN ETAT JUIF
AUX SOMALIES ?
1
Selon des informations officieuses de
Londres, M. Chamberlain aurait reçu
de M. Mussolini l'assurance qu'il se-
rait désireux de coopérer au règlement
du problème des réfugiés isniélitea.
Son plan : -
La création d'un état juif en Aby-
ssinie, en Somalie anglaise- ef à Dji-
bouti !
Mais les Juifs protestent.
Aussitôt reçue cette nouvelle, le rab-
bin M.-L. Perizwéix, membre du co-
mité exécutif du grand conseil mon-
dial juif, a déclaré :
a Le plan, italien pour les réfugiés
juifs eflt une insulte à la civilisation.
Les propositions de ri-
~~t~~ .~at~ej~t~MOta~
pousser ̃&vu»«
juifs d'Europe.' Ce Qu'on, offre eux.
juifs, c'est un piège à rats. Ceux d'enr
tre eux Qui jouissent de la liberté. dans
certains pays, devront trouve des
centaines de millions pour développer
un territoire que l'Italie est impuis-
sante à exploiter. Nous rejetoiu ce
projet avec mépris. Nous ne nous prê-
terons pas à enlever à la France Dji.
bouti, sous couleur d'entreprises huma-
nitaires et nous nous assurons que le
gouvernement anglais ne facilitera pas
ce projet en cédant la Somalie anglai-
se.» • -•
Tôt/s les peuples
," f' p
de l'Empire
1 71
seraient aux côtés de la France menacee.
, M. LAMOUREUX 1
déclare M. Lamoureux
à son retour. d'biquo do Nord
1 ..;,"
Notre éminent collaborateur, M. Lu-
cien Lamoureux, député, ancien mi-
nistre. vient de rentrer d'une mission
d'études en Tunisie et en Algérie.
J'ai parcouru la Tunisie du Nord
jusqu'à l'extrême-Sud, a-t-il déclarée
la presse dès son retour, puis je suis
allé plus avant et plus' au Sud, dans
le désert .aux territoires algériens, le
long de la frontière tripolitaine. Après
quoi, je suis remonté à Alger. L'una-
nimité du peuple tunisien dans son
étroite solidarité avec là Métropole m'a
paru absolument évidente. Nous som-
mes loin des difficultés politiques qui,
jusqu'au début de l'année dernière, se
manifestaient dans le Protectorat. Les
revendications italiennes ont éu com-
me résultat de souder étroitement
Français et indigènes dans le même
esprit de solidarité à l'égard de la
France. ̃ •
,c Les Tunisiens savent par expé-
rience comment leurs frères tripoli-
tains ont été traités par les; troupes
et les administrateurs qui les ont re-'
foulés et dépouillés. Les ouvriers in-,
digènes se sentent concurrencés par la
main-d'œuvre italienne qui s'engage
pour des salaires inférieurs. Chacun.
est hostile à une main-mise de l'Italie
sur le territoire de la Régence.
« Les Italiens de Tunisie eux-mêmes,
souhaitent le maintien du * statu
quo
« On peut déclarer sans forfanterie
que la France, en Tunisie et en Al-
gérie, est prête à toutes éventualités.
LTtaEe doit se convaincre qu'elle ne
peut ni par la menace, ni par la ruse,
ni par -la force, faire triompher con-
tre notre Empire ses revendications
territoriales -ou- -coloniales. La* France
neiJpeot pas s'amputer d'un lambeau
de son ÂnpCre colonial pour apaiser
les besoins de prestige du dictateur
italien: C'est, d'ailleurs, M. Mussolini :
qui a dit, un jour : - On ne discute:
pas les frontières; on les défend La
France est résolue a défendre les sien-
nés. Elle a maintenant la certitude
que, dans une redoutable éventualité,
tous les peuples de son Empire se-
raient à ses côtés - <
iiiiiiiiiniifirftinfuniiniiiimrrniininiiiniiiinifniiimniiiiNinriniiiinniiiirHiiiG
:~n:;; :,:=; :.F ~:r::~: ::,:;:::::: :::::: ::::: :::::: :::: ::::::::: ::::::::': :::5:::':;
TANDIS QUE L'ESCADRE oE MÉDITERRANÉE
«EL" CHE À CASABLANCA. ," ,', ;":_,',
Le général GAMELIN etl'amiral DARLAN
inspectent la défense marocaine
-». ;~~l/'b.;;k~, :. -:--- :- !i~2s. ..J::~':~ }¿:.?~:::~\o;fj;2:~,~~
L'escadre dlé MMrterronéé
est arrivée à Casablanca
! Mercredi, wi important, détachement
de l'escadre de Méditerranée appareil-
lait dé Toulon sous les ordres du vice-
amiral Abrial, à destination de Casa-
blanca, où il arrivait trois jours plus
tard.
Ce détachement comprend :
la première division de croiseurs,
vice-amiral Abrial, commandant en
chef de l'escadre de la Méditerranée,
dont le pavillon sera à bord de l'Algé-
rie, qui groupe les croiseurs Algérie,
Foch, Dupleix.
- la troisième escadre légère, contre-
amiral Richard, pavillon - à bord du
Maillé-Brézé, qui groupe la neuvième
division de contre-torpilleurs : Maillé-
Brézé, Kèrsaint, Cassard; la septième
division de contre-torpilleurs : Ger-
faut, Albatros, Vautoür; la troisième
division de contre-torpilleurs: Gué-
pard, Verdun, Valmy.
la première flottille de sous-ma-
rins. contre-amiral Walser, pavillon à
bord du contre-torpilleur Aigle, avec
les sous-marins : Pégase, Monge, Pro-
tée, Actéon, Acheron, Fresnel, Caïman,
Morte. Souffleur
le Comman dant-Teete, transport
d'hydravions, et les escadrilles d'hy-
dro-aviation embarquée..
- enfin l'escadrille d'exploration
E. 5, mouillée à Port-Lyautey. <
Les bâtiments vont séjourner toute <
cette semaine à Casablanca, d'où ils
repartiront pour Port-Etienne et Da- 1
kar, après avoir relâché à Safi et 1
peut-être Agadir. L'escadre sera de E
retour à Toulon en mars. Signalons 1
en outre que trois de ses sous-marins c
vont effectuer une croisière sur les r
côtes de Syrie. , - c
Un détachement
de l'escadre de l'Atlantique
va également manœuvrer
au large des côtes marocaines
En outre, un détachement de l'es-
cadre de l'Atlantique a appareillé de
Le voyage du général
GAMELIN -
, ,
n'est pas prisé
par la presse allemande.
Dans une dépêche de Paris intitulée :
c Un geste de puissance impérialiste
de la part de la France », la Berliner
Boersen Zeitung critique le voyage ac-
tuel du général Gamelin et de l'amiral
Darlan en Afrique du Nord, qu'il
prétend contraire à l'esprit de Munich.
c Immédiatement après les entre-
tiens de Rome, dit ce journal, ces
voyages et les manœuvres des escadres
françaises dans les eaux africaines
donne l'impression que la France sou-
ligne son refus de tenir compte des
données réelles en Méditerranée et des
droits naturels de l'Imperium italien.
« Cette politique impériale, poursuit
la Berliner Boersen Zeitung, avec une
hypocrisie touchante, a un aractère
essentiellement militaire et, vue d'un
point de vue supérieur, ne peut être
considérée comme constructive. Elle
ne saurait donner à la France la sé-
curité dont elle jouirait naturellement
en tenant compte avec compréhension
des intérêts de ses voisins, que ce soit
de l'Italie ou de l'Espagne nationale 8.
n ne manquait plus que cette trou-
vaille : voilà maintenant : la France
accusée de militarisme par l'Allema-
gne ! C'est le moment de relire La
Fontaine.
1 Brest le même jour que l'escadre de
Méditerranée quittait Toulon. Ce sont
les navires de ligne Provence, battant
pavillon du contre-amiral Vallée, Lor-
raine et Bretagne, qu'accompagnent
les sous-marins Agosta, Ouessant,
Sidi-Ferruch et Béveziem
Ces bâtiments, après avoir relâché
à Punta-Delgada. rencontreront l'es-
cadre de Méditerranée au large de
Casablanca et parciperont avec celle-
ci à des exercices à double- j actiOn.
Après quoi, lé détâcheiiient viendra
prendre son mouillage à Casablanca
le 30 janvier où ils relâcheront trois
jours. Le 2 février, appareillage pour
les Antilles.
(Suite pega 3) ;
- Une initiative nouvelle
de M. Georges MANDEL
Service
de Réclamations
.1 :. ,..
Afin de réaliser une collaboration
de plus en plus étroite entre "adn:û-;
nistration et les populations cnJonia-,
les, M. Mandel vient de décider la
création, dans; toutes les colonies d'un
service spécialement chargé, - d'exami-
n<
fana^kr lès indigènes ou les colons.
Ce aervièe. oui sera olacé sous lau- -
torité directe des gouverneurs, devra
procéder par les voies les plus rapi-
des à une enquête détaillée sur toutes
les revendications,. les plaintes et les
doléances qui lui seront transmises et.
aboutir sans, délai ! à des conclusions.
qui se -traduiront. par des améliora*
tionS administratives, soit, en cas de
faute, par des sanctions..
Les fonctioimaires affectes à ce ser-
vice seront prélevés sur les effectifs
existants sans qu'aucune création
d'emploi nouveau doive en résulter.
On se souvient que lors de ton pas-
sage au ministère des P.T.T., M. Geor-
ges Mandel avait créé un service ana-
logue pour la plus grande satisfaction
des usagers.
- - - - - - - - - - - --
A BOBO - DIOULASSO
- a
UN TERRIBLE INCENDIE
RAVAGE LA FOIRE ,",
a
Il.. :.
(De notre correspondant particuliei
en Côte d'Ivoire)
Inaugurée la semaine dernière par le
gouverneur Mondon, la foire de Bo-
bo-Dioulasso s'annonçait comme un
succès remarquable, lorsqu'un geste
criminel vint mettre un terme navrant
à ses dernières heures.
La présence de M. Alcide Delmont,
délégué de la Côte d'Ivoire, avait sti-
mulé le zèle de chaque exposant.
Toute la colonie s'était empressée de
répondre à l'appel des Chambres de
Commerce et d'Agriculture. Une af-
fluence considérable d'indigènes,
accourus des cantons les plus lointains
de la Basse-Côte, était venue récom-
penser l'effort des organisateurs et
l'on pouvait espérer que cette expo-
sition rendrait les meilleurs résultats
tant au point de vue social qu'éco-
nomique.
Brusquement, le 16 janvier, veille
de la clôture, un incendie éclatait vers
15 heures au Pavillon du Commerce,
qui gagnait bientôt tous les stands de
proche en proche. En quelques ins-
tants, les pavillons légers de la Foire
furent transformés en un gigantesque
brasier. :
Le désastre est. considérable.
(Suite page 3) 1:
iiiHiiiiHiiii»iiii»iiiiiiiiiiiiiiHiliHiiliiiiiiiijiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiii[|||||||iiiiiiiiiilfiiiiiniiiifiininiiiiiiiiLrniHtiiiiiiiiiiiiiiniiiimiiiiiiiii|iii|iii|ipnf|fff[|||||
| JEUNESSE IMPERIALE
IJEUNESSE IMPEF:tIALE.
Chez les Etudiants
de l'Empire français
par Jean MANI
C'était au lendemain des manifes-
tations c spontanées » de Montecitorio.
Aux revendications sur Nice, la Corse,
la Tunisie et Djibouti, notre Quartier
Latin avait répondu, par un joyeux
monôme réclamant Venise et le. Vé-
suve. ̃
On avait applaudi, en souriant,
comme il convenait de faire devant
un chahut d'étudiants.
Nul cependant ne s'était avisé que
sous cette démonstration goguenarde,
il pouvait y avoir un sentiment plus
profond, et le plébiscite unanime d'une J
jeunesse ardente, qui, se cherchant
jusque là un idéal dignè d'elle/venait
soudain de le découvrir dans un mot:
l'Empire! •
A l'appel de'l'un d'entre eux, Syl-
vère Alcandre, fils du directeur de
l'agence Europe - Colonies, quelques
étudiants en droit dont trois Coraes
décidaient de constituer un grou-
pement d'étudiants ayant pour pre-
miers buts : ;
Aftide premier. - De défendre
l'Empire français contre toutes ten-
tatives qui pourraient menacer son
intégrité. , ,,1
(Suite pote 3). ,. j
1"', L'état de santé .H'
de l'Empereur d'Anaam
Un câblogramme du. Gouverneur de
la Cochinchine communique le bulle-
tin dè isantédeS. M. l'Empereur d An-
aaïai, en traitement à Saïgon à la suite
di i, -
de l'accident survenu à Banmethuot :
cL'examen radiographique du dan-
vite montre que les foyers de frac-
ture sont parfaitement, ,maintenus.,
Pronostics excellents'». ;.
m
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