Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 octobre 1932 01 octobre 1932
Description : 1932/10/01 (A25,N283)-1932/10/31. 1932/10/01 (A25,N283)-1932/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55126806
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2010
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ÉTUDES GÉNÉRALES 1525
de ces bras fossiles ne sont peut-être pas morts depuis très
longtemps. En effet, on peut lire dans le Tarikh-ès-Soudan que
vers 1480, le roi SONNI ALI avait projeté de réunir Oualata au
lac Faguibine par un canal. 11 fallait que la chose parût au
moins possible à cette époque, ce qui ne serait pas le cas
maintenant. Nous n'avons malheureusement pas le détail de ce
curieux projet, mais il est vraisemblable que SONNI ALI voulait
remettre en état un chenal naturel de l'ancien Niger, encore
marqué par un chapelet cle mares entre Bacikounou et
Ras el-Ma.
Dans la cuvette du Hodh, entre Nara et Néma, puis au
N-W de Néma, j'ai encore relevé les traces de cours d'eau
fossiles.
Ayant déjà traité cette question en détail {pp. cit., 1929),
je me bornerai à en présenter les conclusions générales.
Le Niger quaternaire correspond au haut et moyen Niger.
Il était indépendant du bas Niger qui constituait un autre bassin
séparé cle l'ancien Niger par le seuil du Tosayé et sans doute
un autre seuil dans la région de Tombouctou, seuil dont les
témoins seraient El Hadjeirat et la crête de Tadrart.
Le Niger, après avoir coulé jusque dans la région de Tom-
bouctou continuait sa course vers le Nord, vers Araouan et la
cuvette du Djouf dont Taodéni marque le point le plus bas
actuellement connu clans l'Est. Nous sommes ici à la cote 140
contre 275 vers Tombouctou.
Les abords de la cuvette furent comblés peu à peu par les
apports du Niger comme les Pays-bas du Tchad le furent par
les apports du bas Chari (Bahrel Ghazal). Le Niger n'accédant
plus que difficilement au Djouf ses eaux s'étalèrent dans une
autre cuvette celle de Tombouctou, constituant un immense
delta sur le Macina et le Hodh oriental.
Le bras principal de ce delta fossile quitte la rive gauche du
Niger au coude situé en amont cle Sansanding; c'est le bras de
Sokolo, connu des indigènes sous le nom cle Fala de Molodo.
Passant par Molodo et Sokolo, il oblique vers l'Est pour aboutir
au lac Débo.
Tout à fait au Nord, au pied du Dahar Néma, nous trouvons
le « bras de Sonni Ali », s'allongeant de Bacikounou au lac
Faguibine. Marqué par de très nombreuses mares, il a été
reconnu par M. VITALIS sur les 200 km. de son cours inférieur
de ces bras fossiles ne sont peut-être pas morts depuis très
longtemps. En effet, on peut lire dans le Tarikh-ès-Soudan que
vers 1480, le roi SONNI ALI avait projeté de réunir Oualata au
lac Faguibine par un canal. 11 fallait que la chose parût au
moins possible à cette époque, ce qui ne serait pas le cas
maintenant. Nous n'avons malheureusement pas le détail de ce
curieux projet, mais il est vraisemblable que SONNI ALI voulait
remettre en état un chenal naturel de l'ancien Niger, encore
marqué par un chapelet cle mares entre Bacikounou et
Ras el-Ma.
Dans la cuvette du Hodh, entre Nara et Néma, puis au
N-W de Néma, j'ai encore relevé les traces de cours d'eau
fossiles.
Ayant déjà traité cette question en détail {pp. cit., 1929),
je me bornerai à en présenter les conclusions générales.
Le Niger quaternaire correspond au haut et moyen Niger.
Il était indépendant du bas Niger qui constituait un autre bassin
séparé cle l'ancien Niger par le seuil du Tosayé et sans doute
un autre seuil dans la région de Tombouctou, seuil dont les
témoins seraient El Hadjeirat et la crête de Tadrart.
Le Niger, après avoir coulé jusque dans la région de Tom-
bouctou continuait sa course vers le Nord, vers Araouan et la
cuvette du Djouf dont Taodéni marque le point le plus bas
actuellement connu clans l'Est. Nous sommes ici à la cote 140
contre 275 vers Tombouctou.
Les abords de la cuvette furent comblés peu à peu par les
apports du Niger comme les Pays-bas du Tchad le furent par
les apports du bas Chari (Bahrel Ghazal). Le Niger n'accédant
plus que difficilement au Djouf ses eaux s'étalèrent dans une
autre cuvette celle de Tombouctou, constituant un immense
delta sur le Macina et le Hodh oriental.
Le bras principal de ce delta fossile quitte la rive gauche du
Niger au coude situé en amont cle Sansanding; c'est le bras de
Sokolo, connu des indigènes sous le nom cle Fala de Molodo.
Passant par Molodo et Sokolo, il oblique vers l'Est pour aboutir
au lac Débo.
Tout à fait au Nord, au pied du Dahar Néma, nous trouvons
le « bras de Sonni Ali », s'allongeant de Bacikounou au lac
Faguibine. Marqué par de très nombreuses mares, il a été
reconnu par M. VITALIS sur les 200 km. de son cours inférieur
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