Titre : Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale : bulletin du Laboratoire d'agronomie coloniale / dir. Auguste Chevalier
Auteur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris)
Date d'édition : 1935-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34378376w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11286 Nombre total de vues : 11286
Description : 01 avril 1935 01 avril 1935
Description : 1935/04/01 (A11,N116)-1935/04/30. 1935/04/01 (A11,N116)-1935/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1257155h
Source : CIRAD, 8-S-16320
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/05/2016
- 73 —
par hectare et que les frais d'exploitation seraient également très
élevés.
Sans parler de toutes les difficultés sociales, techniques, admi-
nistratives, concernant la main-d'œuvre, sans parler de la mise au
point coûteuse de procédés mécaniques qu'il faudrait adopter, la
preuve est faite que l'intervention de la technique perfectionnée
est contre-indiquée au Sénégal.
Pl us généralement, j'ai maintes fois démontré en diverses colo-
nies que les procédés d'une technique agricole perfectionnée sont
profitables dans les terres riches et pour les produits riches, mais
qu'ils sont illusoires en pays pauvres donnant des produits Pau i,res.
L'augmentation de rendement, en terre pauvre, ne saurait rému-
nérer un effort en capitaux disproportionné avec le but à atteindre.
Donc je ne crois, pour l'arachide du Sénégal, ni à la machine,
ni à l'irrigation et pas beaucoup à l'engrais artificiel. Je crois au
travail indigène, et, si l'on peut, au remplacement progressif de
l'hilaire par quelques modestes charrues. C'est tout.
En conclusion, les rendements resteront pauvres et la pérennité
des champs n'est pas assurée. La lente migration qui mange la
forêt paraît donc fatale!
Que reste-t-il? Devons-nous prévoir que la France, dans 5o ou
i oo ans aura réduit le Sénégal à l'état désertique d'une Mauritanie?
Reconstitution des forêts. — Il reste l'œuvre de reconstitu-
tion des forêts. Mais pas celle qu'on tente timidement aujourd'hui.
Il faut pour le service des forêts : une autorité et une liberté
d'action, des fonctionnaires avisés et actifs, un budget et une
doctrine.
Pour la doctrine, je propose ici les solutions suivantes :
io Constituer de très vastes réserves en forêt autochtone, réser-
ves partant du voisinage des actuels défrichements (avec, bien
entendu toute la technique du service des Eaux et Forets : pare-
feux, réglementation des coupes, etc...).
2° Prévoir exactement à l avance un plan d'extension des terres
à arachides.
3° Interdire cette extension, tant que les anciens champs produi-
sent. L Administration dispose, pour fixer les centres de culture
ou, du moins les influencer, de la réglementation des « points de
traite ».
40 Constituer des réserves forestières morcelées dans les régions
par hectare et que les frais d'exploitation seraient également très
élevés.
Sans parler de toutes les difficultés sociales, techniques, admi-
nistratives, concernant la main-d'œuvre, sans parler de la mise au
point coûteuse de procédés mécaniques qu'il faudrait adopter, la
preuve est faite que l'intervention de la technique perfectionnée
est contre-indiquée au Sénégal.
Pl us généralement, j'ai maintes fois démontré en diverses colo-
nies que les procédés d'une technique agricole perfectionnée sont
profitables dans les terres riches et pour les produits riches, mais
qu'ils sont illusoires en pays pauvres donnant des produits Pau i,res.
L'augmentation de rendement, en terre pauvre, ne saurait rému-
nérer un effort en capitaux disproportionné avec le but à atteindre.
Donc je ne crois, pour l'arachide du Sénégal, ni à la machine,
ni à l'irrigation et pas beaucoup à l'engrais artificiel. Je crois au
travail indigène, et, si l'on peut, au remplacement progressif de
l'hilaire par quelques modestes charrues. C'est tout.
En conclusion, les rendements resteront pauvres et la pérennité
des champs n'est pas assurée. La lente migration qui mange la
forêt paraît donc fatale!
Que reste-t-il? Devons-nous prévoir que la France, dans 5o ou
i oo ans aura réduit le Sénégal à l'état désertique d'une Mauritanie?
Reconstitution des forêts. — Il reste l'œuvre de reconstitu-
tion des forêts. Mais pas celle qu'on tente timidement aujourd'hui.
Il faut pour le service des forêts : une autorité et une liberté
d'action, des fonctionnaires avisés et actifs, un budget et une
doctrine.
Pour la doctrine, je propose ici les solutions suivantes :
io Constituer de très vastes réserves en forêt autochtone, réser-
ves partant du voisinage des actuels défrichements (avec, bien
entendu toute la technique du service des Eaux et Forets : pare-
feux, réglementation des coupes, etc...).
2° Prévoir exactement à l avance un plan d'extension des terres
à arachides.
3° Interdire cette extension, tant que les anciens champs produi-
sent. L Administration dispose, pour fixer les centres de culture
ou, du moins les influencer, de la réglementation des « points de
traite ».
40 Constituer des réserves forestières morcelées dans les régions
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